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Des jeunes de moins en moins bilingues

Rapport du comité sénatorial des langues officielles

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Le comité sénatorial des langues officielles a déposé la semaine dernière son rapport sur l’étude des meilleures pratiques en matière de politique linguistique et d’apprentissage d’une langue seconde. Un constat est clairement mis en évidence : les jeunes Canadiens sont de moins en moins bilingues.

Le rapport intitulé Viser plus haut : Augmenter le bilinguisme de nos jeunes Canadiens trace le portrait général de la situation linguistique au Canada. Il a notamment permis d’exposer de nombreuses failles sur le plan de l’éducation. Depuis 1991, la proportion de jeunes venant du public exposés au programme de français de base a complètement chuté, passant de 53% à 44% en 2011. Ce qui est complètement inconcevable selon la sénatrice Claudette Tardif, présidente du Comité sénatorial. « Cette question doit être prise très au sérieux. Le maintien du statu quo n’est plus une option », lance-t-elle.

Ces dernières statistiques pourraient bien expliquer le fait que lors de cette même année, 14% des jeunes anglophones hors Québec sont bilingues, contrairement à 17% en 2001. Une statistique qui a incité le Comité sénatorial à sonner l’alarme.

« Nous sommes convaincus qu’un engagement ferme du gouvernement fédéral en faveur d’une promotion active du bilinguisme et d’une maîtrise accrue des langues officielles dans l’ensemble du pays est essentiel », affirme Mme Tardif qui déplore catégoriquement la baisse de la proportion de jeunes Canadiens en mesure de soutenir une conversation en français et en anglais.

Les recommandations

Que doit donc faire le gouvernement fédéral afin de s’assurer que le bilinguisme retrouve sa place au sein des valeurs fondamentales du pays? Le rapport a dressé plusieurs recommandations orientées sur la promotion active du bilinguisme, sur la maîtrise accrue des langues officielles, sur les pratiques novatrices et sur le financement. En voici quelques-unes :

  • - Assurer un accès partout et pour tous aux programmes de langue seconde dans l’ensemble du Canada.
  • - Fixer un objectif précis et mesurable pour accroître la maîtrise des langues officielles au sein de la population canadienne, en particulier chez les jeunes de 15 à 19 ans, d’ici 2018.
  • - Accorder une place importante à la poursuite de l’apprentissage des langues au-delà du secondaire en aidant les collèges et les universités à développer davantage de programmes en langue seconde et en leur fournissant les ressources nécessaires.
  • - Améliorer les pratiques actuelles de reddition de comptes pour s’assurer que l’argent investi dans le cadre des ententes fédérales-provinciales/territoriales le soit à bon escient.