Skip Navigation
Festival fransaskois 2024
Michel Vézina

Être francophone en 2017

Pendant le mois de mars, on célèbre la Journée internationale de la Francophonie le 20 mars. À cela s’ajoutent les Rendez-vous de la Francophonie du 2 au 22 mars coordonnés par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, auxquels se superpose la Semaine nationale de la Francophonie, organisée par l’Association canadienne d’éducation de langue française. Plus de 2 500 activités auront eu lieu pendant cette période à travers tout le pays. 

Donc, en mars, si on s’identifie francophone, il y a de quoi s’occuper longtemps entre les spectacles, levées de drapeau, activités pédagogiques, autres activités culturelles de toutes sortes tournant autour de la francophonie. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges, des petits, en passant par les élèves dans les écoles, les adultes, les femmes, les aînés, les immigrants.

Mais c’est quoi, en 2017, être francophone? C’est une question fort complexe à explorer et encore plus compliquée à répondre.

Si on regarde d’un œil historique, au Canada, on était Français au début. Mais rapidement on est devenu Canadien puis Canadien-français. Et je n’oublie pas les Acadiens. Il y avait aussi nos cousins Cajuns et Franco-Américains l’autre bord de la frontière et puis les Haïtiens, Guadeloupéens, Martiniquais pour n’en nommer que quelques autres dans les Antilles et d’autres groupes à travers les Amériques. Puis, dans la foulée nationaliste du Québec, dans cette province on s’est défini Québécois. Ailleurs, au Canada, on s’est regroupé dans des organismes nationaux pour revendiquer nos droits et on est devenus des francophones hors Québec. Dans une vision plus positive, on a fini par se définir comme des membres des communautés francophones et acadienne du Canada.

Géographiquement, aujourd’hui, de l’Est à l’Ouest incluant le Nord, nous sommes des Acadiens, des Québécois, des Franco-Ontariens, des Franco-Manitobains, des Fransaskois, des Franco-Albertains, des Franco-Colombiens, des Franco-Yukonnais, des Franco-Ténois et des Franco-Nunavois. Mais il y a aussi les francophiles, ces gens d’autres cultures et langues qui ont de l’intérêt pour le français. Et il y aussi les immigrants qui nous viennent de différents pays et qui nous rejoignent.

Être francophone, c’est à la fois adhérer à une culture qui s’exprime par une langue, le français, qui a des influences géographiques, familiales, sociales, qui prend des accents différents selon ses origines par exemple, qui va être influencée par un environnement anglophone plus ou moins dominant, par la capacité de ses infrastructures et services (écoles, centres communautaires, églises, entreprises, services gouvernementaux, etc).

Mais être francophone, c’est aussi quelque part dans la tête. On se sent francophone. On se sent bien d’être francophone. On se sent capable de vivre en français. On se sent fier d’être francophone. On aime connaître l’histoire de la francophonie mais on aime aussi sa vitalité actuelle. On aime imaginer des projets, des actions, avoir une vision de l’avenir de la francophonie. Être francophone, c’est aimer penser qu’on transmettra notre francophonie à nos enfants mais qu’on s’inspirera de l’expérience des aînés. Être francophone, c’est tout ça et pas ça en même temps; c’est vivre seul, en couple, en couple entre francophones, en couple avec une personne anglophone par exemple. C’est vivre parfois à 100 % en français certaines journées mais beaucoup moins d’autres journées. C’est parfois travailler en anglais mais être impliqué dans des causes francophones (écoles, associations, projets, spectacles, etc) en dehors de son travail. C’est être impliqué spécifiquement dans un projet ou une activité pour une période définie, puis prendre un repos et se ré-impliquer de plus belle au bout d’un autre temps. C’est se réapproprier sa langue et sa culture après un moment d’absence.

Être francophone en 2017, c’est avoir de multiples visages. Le sujet n’a été qu’effleuré ici et ne voulait pas donner une définition scientifique mais plutôt voir diverses images que peut prendre la francophonie. Et de façon sonore, pourquoi ne pas voir dans « francophone », le mot « fun ». Dans le fond, pourquoi ne pas avoir du plaisir à être « francophone en 2017 ».

Print
20823

Michel VézinaMichel Vézina

Other posts by Michel Vézina
Contact author

Contact author

x
La bienveillance à l’honneur à l’école Ducharme

La bienveillance à l’honneur à l’école Ducharme

Les 80 élèves de l’école Ducharme de Moose Jaw ont fait preuve de bienveillance au cours des mois de novembre et décembre 2019.

Monday, January 27, 2020/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (21223)/Comments (0)/
La réussite des enfants au coeur du congrès des parents fransaskois

La réussite des enfants au coeur du congrès des parents fransaskois

SASKATOON - L’Association des parents fransaskois (APF) a tenu son symposium le 26 octobre autour du thème « Être parent en 2019 ».  L’événement a rassemblé 128 participants.

Sunday, December 1, 2019/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (25317)/Comments (0)/
Les élèves fransaskois honorent la mémoire des anciens combattants

Les élèves fransaskois honorent la mémoire des anciens combattants

Survol des activités organisées par les écoles fransaskoises pour souligner le jour du Souvenir.

Friday, November 29, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (26509)/Comments (0)/
Le Collège Mathieu surfe sur la vague du numérique

Le Collège Mathieu surfe sur la vague du numérique

Regina a accueilli le congrès du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada

REGINA - Le Collège Mathieu était l'hôte du congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada les 6 et 7 novembre 2019. Le thème de cette année : « Le numérique, un dénominateur commun. »

Thursday, November 28, 2019/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (27369)/Comments (0)/
Au CÉF, l’école se veut communautaire et citoyenne !

Au CÉF, l’école se veut communautaire et citoyenne !

Entretien avec Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises

Le CÉF travaille à établir un modèle unique d’école communautaire citoyenne en Saskatchewan. Il vise à favoriser à la fois la réussite des élèves et l’épanouissement des communautés.

Tuesday, November 19, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (23623)/Comments (0)/
École et descendance française : Les francophones doivent-ils se satisfaire du minimum?

École et descendance française : Les francophones doivent-ils se satisfaire du minimum?

Une semaine après que les Franco-Colombiens aient demandé de meilleures écoles devant la Cour Suprême…

Saturday, November 2, 2019/Author: Réjean Paulin/Number of views (23243)/Comments (0)/
Sciences infirmières : un examen national décrié par les francophones

Sciences infirmières : un examen national décrié par les francophones

Le NCLEX (National Council Licensing Examination) fait trembler bien des candidats francophones au programme de sciences infirmières. Si dans sa version anglaise plus de 80 % d’entre eux réussissent au niveau national, le taux de réussite tombe à 30 % pour les candidats en français.

Thursday, October 31, 2019/Author: Lucas Pilleri/Number of views (27945)/Comments (0)/
Une communauté dévouée pour son école

Une communauté dévouée pour son école

Un nouveau terrain de jeu pour l'École Providence de Vonda

Grâce à la mobilisation des parents, du personnel et de la ville, l’École Providence de Vonda s’est paré d’un terrain de jeu flambant neuf pour le plus grand plaisir des enfants.

Monday, September 23, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (30675)/Comments (0)/
Coup d'oeil sur l'École Mgr de Laval de Regina

Coup d'oeil sur l'École Mgr de Laval de Regina

L’école Monseigneur de Laval, Pavillon secondaire des Quatre Vents à Regina, n’a rien à envier aux établissements de la majorité.

Monday, September 23, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (24237)/Comments (0)/
La langue michif au programme d'une école de Saskatoon

La langue michif au programme d'une école de Saskatoon

Un programme offert de la maternelle à la 3e année

SASKATOON - Les étudiants de la maternelle à la 3e année de l’école St. Michael Community School à Saskatoon auront l’occasion de suivre le premier programme d’apprentissage de la langue michif offert dans la ville et l’un des deux seuls programmes à l’échelle de la province.

Sunday, September 15, 2019/Author: Jean-Philippe Deneault/Number of views (26671)/Comments (0)/
Retrouvailles au Collège Mathieu

Retrouvailles au Collège Mathieu

45 ans après avoir terminé leurs études au Collège Mathieu d'anciens élèves se sont rencontrés à Gravelbourg.

 

Thursday, August 29, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (27081)/Comments (0)/
Portraits de professeurs francophones de l’Université de la Saskatchewan

Portraits de professeurs francophones de l’Université de la Saskatchewan

SASKATOON - Sur près de 1 200 professeurs à l’Université de la Saskatchewan, on compte une vingtaine de francophones. L'Eau vive en a rencontré six.

Sunday, July 21, 2019/Author: Jean-Philippe Deneault/Number of views (28361)/Comments (0)/
Amélie Boutin, diplômée de l'École canadienne-française de Saskatoon

Amélie Boutin, diplômée de l'École canadienne-française de Saskatoon

Née à Saskatoon, Amélie a effectué tout son parcours scolaire à l’École canadienne-française, depuis la garderie jusqu’à la 12e année. Elle part maintenant étudier les sciences en français à l’Université d’Ottawa.

Friday, July 19, 2019/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (25059)/Comments (0)/
Quand les jeunes s’investissent pour la science !

Quand les jeunes s’investissent pour la science !

Remise des prix Expo-science 2019

REGINA - Le 20 juin dernier, à l’école Monseigneur de Laval de Regina, on a pu assister à un spectacle de chansons, de danses concocté par les classes de 3e année,ainsi qu'à la remise des prix aux gagnants de l’Expo-sciences qui s‘était déroulée au début du mois.

Tuesday, July 16, 2019/Author: Linda Morales/Number of views (25870)/Comments (0)/
Deux enseignants reconnus pour leur engagement sportif

Deux enseignants reconnus pour leur engagement sportif

Terry Gaudet et Michel Forest honorés par la Saskatchewan High Schools Athletic Association

Terry Gaudet et Michel Forest, enseignants respectivement à l’École St-Isidore à Bellevue et à l’École Mathieu de Gravelbourg, ont chacun reçu le Prix du service de la Saskatchewan High Schools Athletic Association (SHSAA). Ces récompenses viennent souligner l’implication remarquable des deux instituteurs pour le sport à l’école.

Saturday, July 13, 2019/Author: Lucas Pilleri/Number of views (28138)/Comments (0)/
RSS
First45679111213Last

 - Wednesday 3 July 2024