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Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies

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Image de Bitcoins
Crédit : Executium / Unsplash

La cryptomonnaie a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Pour monsieur ou madame Tout-le-Monde, il n’est pas évident de bien comprendre ces nouvelles monnaies virtuelles. Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) a organisé deux ateliers virtuels les 19 et 21 octobre afin de clarifier le concept.

Les histoires de personnes qui se sont enrichies rapidement grâce à leur investissement dans la cryptomonnaie, notamment à travers le fameux Bitcoin ou son rival Ethereum, ont fait les manchettes ces dernières années. Parfois, ces investisseurs du virtuel ont tout perdu ou ont été victimes de fraudes bien ficelées.

Afin de percer les mystères de ce sujet économique d’actualité, le conseiller en développement économique Serge Raoul Wansi a éclairé la lanterne des 24 Fransaskois qui ont participé aux deux ateliers du CÉCS.

Le b.a.-ba de la monnaie virtuelle

Serge Wansi

Serge Wansi

capture écran

« La cryptomonnaie, ou monnaie virtuelle, est un type de monnaie numérique créée à l’aide d’algorithmes. En plus du très connu Bitcoin créé en 2009, il existe plus de 6 000 monnaies virtuelles dans le monde à ce jour », explique d’entrée de jeu Serge Raoul Wansi.

La cryptomonnaie fonctionne à l’aide d’un réseau décentralisé de pair-à-pair. Les pairs sont les utilisateurs qui effectuent les transactions, et leurs ordinateurs forment le réseau.

« Concrètement, les cryptomonnaies sont gérées par un registre ou grand livre de comptes consultable par tous [la blockchain] qui répertorie l'ensemble des transactions depuis l'origine », précise l’expert. « Les transactions sont censées être infalsifiables et inviolables », poursuit-il.

Qu’en est-il de la création de la monnaie virtuelle ? « Le minage de cryptomonnaie est le processus de création de nouvelles unités en résolvant un calcul mathématique », répond le conseiller. Pour qu'une transaction soit validée, il faut qu’un mineurréussisse une équation mathématique complexe, en échange de quoi il reçoit une récompense en monnaie virtuelle.

Fait important à noter, les règles fiscales s’appliquent aux transactions de cryptomonnaies, souligne l’Agence du revenu du Canada. « Leur utilisation ne vous exempte pas de vos obligations au titre de l’impôt canadien », rejoint Serge Raoul Wansi, qui note que la cryptomonnaie est de plus en plus utilisée comme moyen de paiement.

De gros risques pour de gros gains

Avant d’expliquer les gains potentiels d’un tel investissement, le conseiller en développement économique basé à Saskatoon a mis en garde contre ses risques. Des risques énoncés par les plateformes reconnues de trading, à commencer par le fait que les dépôts sont moins protégés et non assurés, en plus d’être exposés à un risque élevé de fluctuation. 

En outre, l’échange de cryptomonnaies peut être parfois compliqué à effectuer. Le risque de fraude est ainsi un risque pour les personnes peu ou pas informés. Surtout, il faut se méfier des promesses de rendements élevés, des garanties sans risque ou bien de la pression à l’achat.

« Les méthodes les plus utilisées pour tromper les personnes sont les annonces en ligne, les annonces pop-up, les recommandations sur les réseaux sociaux ou les messages privés dans la messagerie en ligne », met en garde le conseiller en développement économique. 

D’un autre côté, les avantages des cryptomonnaies sont tout aussi nombreux, à l’instar de la rapidité des transferts et de leurs frais parfois nuls, et ce, même à l’échelle mondiale. À cela s’ajoute le fait qu’il est très difficile de contrefaire ou d’usurper une cryptomonnaie.

Surtout, les rendements peuvent être très importants, si l’achat et la revente sont effectués au bon moment.  « Tout est une question de timing », insiste Serge Raoul Wansi.

Il faut dire que l’une des parties les plus intéressantes de la présentation de l’agent du CÉCS concernait quelques manipulations du marché par certains groupes d’investisseurs. C’est le cas de la technique classique du « Pump and Dump » qui consiste à acheter à très bas prix, à gonfler artificiellement la valeur d’une cryptomonnaie, puis à revendre avant sa chute. 

« En avril 2021, le Journal de Montréal rapportait qu’au Québec de nombreux jeunes de moins de 20 ans qui avaient investi entre 1 000 et 50 000 dollars dans une nouvelle cryptomonnaie locale dénommée MRS ont vu leur argent partir en fumée en une journée par ce procédé », illustre le conseiller.

Selon ce dernier, la cryptomonnaie peut être une source d’enrichissement, mais elle reste un actif très volatil et spéculatif. « N’investissez que ce que vous êtes prêts à perdre en totalité », recommande ainsi sagement Serge Raoul Wansi.

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