Skip Navigation
Sophie André – L’Aurore boréale

Marguerite Tölgyesi, la nouvelle présidence de la FJCF

L’AURORE BORÉALE (Yukon) – Bientôt huit ans après ses débuts dans l’associatif et la politique avec le comité Jeunesse Franco-Yukon (JeFY), Marguerite Tölgyesi est maintenant à la tête de la fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Elle est prête à rassembler et, surtout, à représenter les jeunes francophones sur le plan national.

Marguerite Tölgyesi
Marguerite Tölgyesi, présidente de la FJCF
Crédit : Guillaume Riocreux

À 23 ans, Marguerite Tölgyesi a déjà connu de nombreuses provinces et territoires. C’est probablement ce parcours à travers le Canada qui a façonné sa connaissance et sa curiosité pour une francophonie variée.

C’est dans la communauté autochtone crie à Nemaska, au Québec, que la jeune politicienne a passé les premières années de sa vie. «J’ai appris à parler le français à la maison, et le cri à la crèche – avant même de parler anglais», raconte-t-elle.

Avec un père travaillant dans les mines, la famille a beaucoup déménagé : d’abord à Timmins dans le nord de l’Ontario, puis à Ottawa, avant de rejoindre le Nunavut, dans une communauté de 2 000 personnes. 

En 2011, l’adolescente s’éloigne et part un an en Espagne pour apprendre la langue. À 14 ans, elle rejoint sa famille pour finalement s’installer à Whitehorse.

Une francophonie conviviale, ouverte à tous et facile d’accès

«La francophonie, c’est une force. On s’est fait une place. Il existe différentes francophonies à travers le Canada, des régions avec différents parlés, différents accents, différentes visions du pays – mais beaucoup de points communs également. La langue nous réunit», observe la nouvelle représentante des jeunes francophones du Canada.

Le jour de son arrivée au territoire marque le début de son implication dans la francophonie. «J’ai à peine débarqué de l’avion que je rejoignais mes frères et sœurs à un évènement de bowling organisé par le comité de Jeunesse Franco-Yukon (JeFY) de l’Association franco-yukonaise (AFY). J’ai adoré rencontrer tous ces jeunes. Je savais que je voulais faire partie du comité», affirme-t-elle.

Cette envie de participer à la vie francophone, c’est tout d’abord une histoire de famille. «Je ne me considère pas Québécoise, mais francophone, c’est une transmission de mes parents – cette envie de garder la langue et de la vivre», souligne la jeune femme.

L’Association franco-yukonaise, point de départ d’un engagement politique
Motivée par le désir de «laisser quelque chose de mieux pour le futur», Marguerite multiplie les expériences avec la francophonie. Dès 2013, elle rejoint le comité de Jeunesse Franco-Yukon, puis en devient vice-présidente et présidente à de nombreuses reprises jusqu’à la fin de son dernier mandat en cette fin septembre 2021.

Des efforts récompensés

En tant que présidente du comité de JeFY, Marguerite Tölgyesi représentait également le territoire au conseil de la direction à la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Fondé en 1974 au Nouveau-Brunswick, cet organisme fédéral a pour objectif de représenter les jeunes Canadien.ne.s francophones à travers le pays. 

Avec un budget annuel de plus de 5 M$, la FJCF organise des projets nationaux et internationaux dans un environnement francophone, tels que les Jeux de la francophonie canadienne (JeuxFC), ou encore des initiatives de soutien aux écoles francophones et des plateformes d’accompagnement à l’emploi.

En plus des jeunes qui représentent chaque association provinciale et territoriale membre au sein du conseil de direction, la FJCF comprend une présidence, vice-présidence et un poste de la trésorerie élus par les membres du conseil âgé.e.s entre 14 et 25 ans, et un conseil d’administration.

Pour Marguerite Tölgyesi, la présidence du bureau de direction fédéral était l’étape ultime. «Après deux essais infructueux, elle y a mis beaucoup d’efforts et ils ont porté fruit. Une jeune des territoires représente la francophonie, c’est un moment fort!», estime Josée Jacques, gestionnaire jeunesse à l’AFY.

Élue le 12 septembre 2021, Marguerite Tölgyesi succède à Sue Duguay et devient la nouvelle voix de la jeunesse francophone avec Martin Kreiner en tant que vice-président et ancien représentant de l’Alberta, et Simon Thériault, trésorier et ancien représentant du Nouveau-Brunswick. «C’est gros, mais je suis prête, j’ai vraiment hâte», affirme-t-elle.

Consultez le site du journal L’Aurore boréale

De grands enjeux pour la fédération et pour le gouvernement

Les grandes priorités du mandat sont définies par les jeunes, explique Josée Vaillancourt, directrice de la FJCF. Réseaux sociaux, sondages en ligne, évènements et consultation des membres de l’organisme, ces jeunes sont questionné.e.s pour faire remonter leurs problématiques afin de décider d’un plan stratégique pour la FJCF.

«Du 21 septembre jusqu’au 2 octobre, un sondage sera mis en ligne sur la page Facebook de l’organisme afin de déterminer les priorités des cinq prochaines années», explique Mme Vaillancourt. 

Ces dossiers sont ensuite repris, notamment via la plateforme «PAR et POUR» la jeunesse, afin d’informer le gouvernement des priorités des jeunes francophones du pays. On retrouve notamment les thèmes du financement, de l’éducation francophone, de la santé mentale et de l’environnement.

Politique ou non : à chacun.e de s’impliquer pour changer la société

Les membres au sein de la FJCF sont bénévoles. La jeune présidente est aussi étudiante avec un baccalauréat multidisciplinaire en science politique, géographie et études nordiques. La politique est plus qu’un passetemps pour la nouvelle leadeure, c’est une carrière en préparation. 

«J’aime la tradition, le processus parlementaire, voir les médias interagir avec les politiciens et les combats d’influence. […] J’aimerais travailler pour le gouvernement ou bien faire une maitrise en études canadiennes, il y a plein de choses qui m’intéressent!», partage l’étudiante.

Au-delà de la politique, l’élue croit en l’implication des jeunes pour faire évoluer la société : «Il n’y a pas besoin de faire de la pression politique pour faire du changement. Il y a plein de manières de s’impliquer, auprès d’organisations à but non lucratif par exemple. Les jeunes expriment ce que les autres ne veulent pas dire. Quand tu vas au magasin et que tu achètes un produit plutôt qu’un autre, tu fais déjà un choix politique.»

L’ancienne présidente du comité de JeFY en appelle donc à tous les jeunes d’expression française du Yukon entre 14 et 25 ans à se joindre au comité pour les élections du 2 octobre 2021.

Plus d’informations au sujet de JeFY et les «Pizzélections» sur la page Facebook de l’évènement.
Le sondage sur les priorités de la jeunesse francophone au niveau national est disponible sur la page Facebook de la FJCF.
Print
8029

Sophie André – L’Aurore boréale Francopresse

Other posts by Sophie André – L’Aurore boréale
Contact author

Contact author

x
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

Tuesday, January 25, 2022/Author: Francopresse/Number of views (7520)/Comments (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

Friday, January 14, 2022/Author: Lucas Pilleri/Number of views (8557)/Comments (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

Monday, January 3, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8493)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

Friday, December 17, 2021/Author: Inès Lombardo – Francopresse /Number of views (10235)/Comments (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

Thursday, December 16, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (7770)/Comments (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

Sunday, November 28, 2021/Author: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Number of views (12921)/Comments (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

Sunday, November 21, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (13044)/Comments (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

Saturday, November 13, 2021/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (12740)/Comments (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

Monday, November 1, 2021/Author: Estelle Bonetto/Number of views (12338)/Comments (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

Monday, October 25, 2021/Author: Leslie Diaz/Number of views (8742)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

Friday, October 8, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (9621)/Comments (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

Thursday, October 7, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (10292)/Comments (0)/
Une Journée d’orientation scolaire réussie

Une Journée d’orientation scolaire réussie

La Journée d’orientation scolaire du SAIF-SK pour les nouveaux arrivants a attiré plus d’une quinzaine de familles francophones et non francophones.

Monday, September 6, 2021/Author: Mehdi Jaouhari/Number of views (11638)/Comments (0)/
Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Le gouvernement québécois veut rapprocher la francophonie canadienne et québécoise, notamment en réduisant les frais de scolarité des programmes universitaires et collégiaux offerts en français. 

Monday, June 14, 2021/Author: Emmanuel Masson/Number of views (16281)/Comments (0)/
Une troisième école élémentaire déjà en pourparlers à Regina

Une troisième école élémentaire déjà en pourparlers à Regina

Depuis l’automne 2018, l’école du Parc de Regina accueille quelque 200 enfants francophones dans l’attente de l’ouverture d’un établissement flambant neuf d’ici septembre 2023.

Friday, June 11, 2021/Author: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Number of views (14913)/Comments (0)/
RSS
123578910Last

 - Thursday 14 November 2024