Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Sarah Vennes-Ouellet

Le chandail de hockey la vie sur lor patinoire

Grâce à une collaboration avec le SUM Theatre, la Troupe du Jour a réussi à réchauffer les cœurs avec ses représentations de la pièce Le chandail de hockey, et ce, malgré une foule d’obstacles hivernaux. Les performances bilingues ont eu lieu sur la patinoire extérieure de l’école Victoria à Saskatoon du 28 au 31 janvier ainsi qu’à Gocki Park à Regina les 20 et 21 février.

Rob Nixon, spectateur le 20 février, père de famille et joueur de hockey, a applaudi la fin de la pièce avec enthousiasme. « Le hockey m’a donné tout ce que j’ai dans la vie », confie-t-il. Après avoir joué dans la Ligue de hockey junior de l’Ouest et la SJHL, il est maintenant bénévole pour la Ligue de hockey en extérieur de Regina, une ligue dédiée à briser toutes les barrières entre les jeunes désavantagés et le hockey. 

« C’est le hockey qui m’a mené à l’Université de Regina et à ma carrière avec les jeunes. J’ai été près du hockey toute ma vie et je suis très heureux que tous ces éléments aient été harmonisés lors de la performance du Chandail de hockey aujourd’hui », poursuit Rob Nixon.

Le hockey, une histoire d’amour

La famille de Rob Nixon a un lien tout particulier au livre de Roch Carrier dont est adaptée la pièce. Sa cousine a offert le livre à ses enfants, tous deux adoptés en Éthiopie, lors de leur arrivée au Canada. « C’est un des premiers livres que nous avons lu aux enfants et c’est un des meilleurs au sujet de la vie canadienne », estime le père de famille. Après la pièce, on pouvait voir non loin de la patinoire ses enfants donner des astuces à leur cousine de quatre ans pour manipuler le bâton de hockey.

« Ce que j’aime beaucoup dans cette histoire-là, c’est qu’elle touche bien des gens », explique quant à lui Gabriel Gosselin, acteur dans la production de la Troupe du Jour. « Elle est tellement culturellement spécifique et ancrée dans l’après-guerre des années quarante, précise-t-il. Pourtant, moi, garçon et fan des Jets dans les années quatre-vingt, je m’identifiais à cette histoire-là. L’histoire fait partie du tissu culturel canadien. Les gens s’identifient à cause des émotions fortes telles que l’attachement à l’équipe, la grande déception de ne pas avoir ce qu’on veut, la colère, le pardon… »

Obstacles d’hiver

Offrir de l’art vivant à la communauté au milieu d’un hiver saskatchewanais et d’une pandémie demande de la détermination. La performance à Regina a dû être reportée à deux reprises à cause des froids extrêmes qui se sont abattus sur les Prairies en février.  

« C’est sûr que le plein air comporte toutes sortes de défis, note Gabriel Gosselin. Mais ça nous permettait d’avoir une plus grande audience : trente personnes par représentation. C’est déjà bien dans le contexte actuel. Quel plaisir de pouvoir présenter une pièce en plein air en pandémie et de permettre aux gens de sortir et de voir des arts vivants ! C’est inouï, quelle joie ! », s’exclame l’acteur.

La pandémie aura finalement permis de reporter les représentations de Regina au lieu de les annuler. « On a eu une certaine flexibilité, indique Gabriel Gosselin. La pandémie frappe tout le monde rudement et certainement le domaine des arts. »

Le fait que de nombreux artistes se retrouvent sans activité a, en définitive, été bénéfique à la troupe. « La comédienne Gabrielle Dufresne ne pouvait pas se libérer, mais on a eu un comédien substitut : Antony Salisbury. Il a relevé le défi très habilement. Il a 13 ans et c’est un jeune homme extrêmement talentueux qui chante, qui danse, qui joue la comédie. Même si c’est une perte de perdre quelqu’un comme Gabrielle, on est très chanceux d’avoir un comédien qui est capable de remplir ses patins », explique Gabriel Gosselin.

Le jeune comédien en question dévoile ses sentiments après sa deuxième performance du 20 février : « C’était un peu effrayant, mais je savais quoi faire et j’étais dans le moment. C’était une bonne expérience. Je pense continuer à faire du théâtre à l’avenir. »

Une collaboration avec le SUM Theatre

Le SUM est une compagnie de théâtre indépendante de Saskatoon, locataire du studio 914 qui appartient à la Troupe du Jour, et qui cherche à créer des expériences de théâtre pour tous. Gabriel Gosselin indique l’importance de leur collaboration : « Pour nous, l’attrait est de pouvoir augmenter la portée de la Troupe du Jour. C’est sûr qu’on est bien connus dans la communauté fransaskoise, mais en accédant au public du SUM Theatre, qui est quand même très étendu, on offre un théâtre gratuit et communautaire. Cette collaboration est un bon signe pour l’avenir. »

Lors des représentations, le français et l’anglais se sont ainsi entrelacés avec aisance. Au lieu d’une traduction systématique, les acteurs passaient d’une langue à l’autre pour créer un tableau parfaitement compréhensible dans les deux langues officielles du Canada. Une interprétation de la pièce en langue des signes avait aussi lieu simultanément sur la patinoire.

La Troupe du Jour et le SUM Theatre ont certainement contribué à nouer des liens dans les communautés avec leurs vingt-quatre représentations de la pièce Le chandail de hockey, toujours accueillies avec chaleur, enthousiasme et émotion par le public.

Print
16218

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Other posts by Sarah Vennes-Ouellet
Contact author

Contact author

x
L’enseignement en français au cœur des débats

L’enseignement en français au cœur des débats

Les collèges et universités francophones en milieu minoritaire font face à d’importants défis partout au Canada.

Tuesday, March 1, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Number of views (9322)/Comments (0)/
Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les programmes d’immersion ont augmenté dans les vingt dernières années, mais moins de la moitié des élèves restent jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

Thursday, February 10, 2022/Author: Ericka Muzzo – Francopresse /Number of views (8413)/Comments (0)/
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

Tuesday, February 8, 2022/Author: Marianne Dépelteau – Francopresse/Number of views (9190)/Comments (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

Tuesday, January 25, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8049)/Comments (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

Friday, January 14, 2022/Author: Lucas Pilleri/Number of views (9556)/Comments (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

Monday, January 3, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8880)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

Friday, December 17, 2021/Author: Inès Lombardo – Francopresse /Number of views (11187)/Comments (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

Thursday, December 16, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (8093)/Comments (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

Sunday, November 28, 2021/Author: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Number of views (14171)/Comments (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

Sunday, November 21, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (14195)/Comments (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

Saturday, November 13, 2021/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (14526)/Comments (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

Monday, November 1, 2021/Author: Estelle Bonetto/Number of views (14640)/Comments (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

Monday, October 25, 2021/Author: Leslie Garrido-Diaz/Number of views (9009)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

Friday, October 8, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (10152)/Comments (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

Thursday, October 7, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (10848)/Comments (0)/
RSS
123578910Last

 - Monday 23 December 2024