Skip Navigation
Dominique Liboiron
/ Categories: 2017, Société, Voyages

À 81 ans Dale Sanders tente de marcher 3500 km

Dale Sanders

Dale Sanders

Dans le but de sensibiliser les gens au niveau du diabète juvénile et de prélever de l’argent pour combattre cette maladie, Dale Sanders a parcouru tout le Mississippi en canot. Sa nièce Anna, à droite, est atteinte du diabète.
Âgé de 81 ans, Dale Sanders tente de devenir la personne la plus vieille à compléter le sentier des Appalaches, une piste de randonné qui s’étend sur 3 508 kilomètres entre les états américains de la Georgie et du Maine. J’ai rattrapé Dale dernièrement afin d’entendre parler de son exploit.

« J’ai commencé à rajeunir dès l’âge de 40 ans, » dit-il en farce. Il explique que l’inspiration de son périple lui vient d’un voyage en canot. En 2015, Dale a parcouru tout le fleuve Mississippi, c’est-à-dire 3 700 kilomètres, afin de prélever des fonds pour la recherche scientifique au niveau du diabète juvénile, une condition dont sa nièce est atteinte.

Malgré son âge, Dale est un accroc de la technologie. Amateur de Facebook, il a été particulièrement touché par les commentaires positifs qu’on lui a envoyés au cours de son exploit en canot. Au lieu de diminuer sa condition physique, son voyage l’a renforcée. Compte tenu de l’amélioration de sa santé et de l’encouragement des médias sociaux, Dale jouit d’une confiance en soi qui lui permet de se mesurer contre le sentier des Appalaches.

Bien connu mais redoutable, ce sentier accueille des millions d’amateurs de randonné par année, mais seulement environ 2 500 font le parcours au complet et tous ceux-là sont plus jeunes que Dale qui aura 82 ans le 14 juin.

Dale a voulu entamer son voyage le jour de l’An au sommet de la montagne Springer en Georgie, une éminence de 1 100 mètres. Malheureusement, du mauvais temps a retardé son départ et, par la suite, d’autres engagements lui ont causé davantage de délais. De fait, il est parti à la mi-mars, mais le beau temps que l’on associe avec le Sud américain  était absent.

Le sentier des Appalaches serpente parmi des montagnes dont l’élévation touche souvent 1 000 mètres et même 2 000 mètres. J’ai parlé au téléphone avec Dale avant Pâques et il s’approchait du dôme Clingman, la montagne la plus haute de tout le sentier. Son sommet de 2 025 mètres est également un des points les plus hauts de tout l’Est du continent. À cause de l’élévation, les températures auxquelles Dale faisait face ressemblaient plus à l’hiver qu’au printemps. Le jour que nous nous sommes parlés, le temps en Saskatchewan était plus beau que celui en Caroline du Nord, là où Dale se trouvait. Je n’ai pas manqué mon coup pour signaler à mon ami américain que la météo au Canada était supérieure à celle de là-bas. 

Depuis notre conversation, Dale a franchi la frontière du Tennessee, mais l’élévation et le temps de l’année exercent toujours une influence au niveau des conditions météorologiques. Dale affirme que le froid ne lui cause pas d’ennuis, mais la neige cache de nombreuses roches lissent qui abondent sur le sentier et représentent pour un homme de 81 ans un grand danger. Dale a peur de tomber, il m’a confié, mais pour se protéger des chutes il marche avec deux pôles de randonnée. « C’est comme avoir quatre pieds à terre, » partage-t-il. Sa stratégie fonctionne bien parce qu’il n’a toujours pas tombé même s’il voit dans la neige où d’autres randonneurs ont trébuché. 

En moyenne, Dale rencontre de 20 à 40 randonneurs par jour. Il estime que cinq pour cent sont d’âge moyen et que 10 pour cent sont retraités alors que tous les autres sont dans la vingtaine.

Le sentier des Appalaches rejoint le Sud américain à la Nouvelle-Angleterre en passant par 14 États. Son paysage de forêts et de montagnes donne une beauté au sentier, mais demande un bon conditionnement physique.

Le sac à dos que Dale porte avec lui pèse neuf kilogrammes et contient le linge, la tente, la nourriture et le reste de l’équipement dont il a besoin. Dans le but de sauver le plus de poids possible, tous ses biens sont spécialisés et pèsent peu. Avec le zèle d’un missionnaire, Dale a allégé son équipement le plus possible – il a même coupé le manche de sa brosse à dents.

Originaire du Kentucky, Dale habite près de Memphis, Tenn., avec son épouse Miriam. Ils ont trois enfants. Membre civil des marines américaines, Dale administrait des programmes récréatifs destinés aux matelots avant de prendre sa retraite.

S’il garde son horaire, Dale estime compléter son trajet au début du mois d’octobre. La fin du sentier se trouve au sommet du mont Katahdin dans l’état du Maine.

Si vous souhaitez suivre le progrès quotidien à Dale, il porte avec lui un GPS spécial. L’appareil indique précisément où il se trouve sur le sentier et télécharge l’information vers le site web de Dale; l’adresse électronique est le www.greybeardadventurer.com.

Print
19928

Dominique LiboironDominique Liboiron

Other posts by Dominique Liboiron
Contact author

Contact author

x
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

Tuesday, January 25, 2022/Author: Francopresse/Number of views (7565)/Comments (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

Friday, January 14, 2022/Author: Lucas Pilleri/Number of views (8631)/Comments (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

Monday, January 3, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8590)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

Friday, December 17, 2021/Author: Inès Lombardo – Francopresse /Number of views (10295)/Comments (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

Thursday, December 16, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (7801)/Comments (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

Sunday, November 28, 2021/Author: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Number of views (13141)/Comments (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

Sunday, November 21, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (13094)/Comments (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

Saturday, November 13, 2021/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (12838)/Comments (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

Monday, November 1, 2021/Author: Estelle Bonetto/Number of views (12459)/Comments (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

Monday, October 25, 2021/Author: Leslie Diaz/Number of views (8799)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

Friday, October 8, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (9684)/Comments (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

Thursday, October 7, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (10354)/Comments (0)/
Une Journée d’orientation scolaire réussie

Une Journée d’orientation scolaire réussie

La Journée d’orientation scolaire du SAIF-SK pour les nouveaux arrivants a attiré plus d’une quinzaine de familles francophones et non francophones.

Monday, September 6, 2021/Author: Mehdi Jaouhari/Number of views (11670)/Comments (0)/
Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Le gouvernement québécois veut rapprocher la francophonie canadienne et québécoise, notamment en réduisant les frais de scolarité des programmes universitaires et collégiaux offerts en français. 

Monday, June 14, 2021/Author: Emmanuel Masson/Number of views (16313)/Comments (0)/
Une troisième école élémentaire déjà en pourparlers à Regina

Une troisième école élémentaire déjà en pourparlers à Regina

Depuis l’automne 2018, l’école du Parc de Regina accueille quelque 200 enfants francophones dans l’attente de l’ouverture d’un établissement flambant neuf d’ici septembre 2023.

Friday, June 11, 2021/Author: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Number of views (14936)/Comments (0)/
RSS
123578910Last

 - Friday 15 November 2024