Festival Heritage de Saskatoon: « Un pied dans le passé, un regard vers l’avenir
Un jeu virtuel autour des drapeaux de la francophonie canadienne a été proposé lors du festival.
C’est le thème choisi cette année par le festival Heritage de Saskatoon qui est revenu pour une nouvelle édition, cette fois virtuelle, les 20 et 21 mars derniers. Les Fransaskois n’ont pas manqué à l’appel avec la participation de plusieurs organismes qui se sont réunis afin de souligner l’histoire et l’apport des francophones dans la province.
Leslie Diaz, coordinatrice de la Société historique de la Saskatchewan et membre du conseil d’administration du festival Heritage de Saskatoon.
La Société historique de la Saskatchewan (SHS), le Conseil culturel fransaskois (CCF), la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS) et l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) se sont rassemblés afin de proposer un contenu riche et divertissant à l’occasion du Mois de la Francophonie.
La coordonnatrice de la SHS, Leslie Diaz, s'est dite satisfaite de cette édition : « Nous avons réussi à proposer cinq éléments pour le festival : une conférencière, une vidéo sur l'histoire des Fransaskois, deux prestations d'artistes et un jeu en ligne. La conférence et les vidéos ont été de beaux succès et nous avons eu de très bons retours de la part des partenaires et du public. Nos animateurs ont été formidables, nous avons eu 69 spectateurs ce jour-là sur FacebookLive. »
Une présence riche et diverse
Le rappeur fransaskois Shawn Jobin a offert un slam en français.
Captures d’écran
Les partenaires francophones ont collaboré près de cinq mois afin d’offrir leur programmation. Madeleine Blais-Dahlem, auteure et dramaturge fransaskoise, a offert une présentation portant sur la pièce La maculée et son roman La voix de mon père, deux textes concernant les francophones en situation minoritaire en Saskatchewan.
« Mes textes sont une interprétation personnelle de la vie de mon peuple. Ils ont une qualité mythique et une valeur historique. Je suis entre l'éphémère et le permanent », souligne celle qui est originaire de Delmas, en Saskatchewan.
Un clip vidéo sur l'histoire des francophones dans la province par les artistes Shawn Jobin et Joe Jackson, une prestation artistique du groupe La légende de Calamity Jane et une performance du violoniste Joe Jackson ont eu lieu lors de la deuxième journée du festival. « Je pense que je n'avais jamais vu une poésie-slam francophone avant, c'était tellement cool », a lancé l’animatrice Janella Hamilton à la fin de la prestation du rappeur fransaskois Shawn Jobin.
Un jeu en direct
Un jeu virtuel portant sur les drapeaux de la francophonie au Canada a été proposé afin de clôturer l'événement. « C’était le défi technique principal, explique Leslie Diaz. Nous avons dû faire face à un décalage entre le public sur Facebook, nos animateurs et la projection des drapeaux et des questions via le logiciel OBS. Au-delà de ça, la coordination du festival a aimé le jeu autant que le public. »
Un jeu très instructif puisque, chaque fois que le public réussissait à deviner à quelle province appartenait le drapeau affiché, Patricia Choppinet, technicienne en archivistique à la SHS et co-animatrice du jeu, détaillait son histoire.
Une participation grandissante
La coordonnatrice de la Société historique de la Saskatchewan (SHS) Leslie Diaz est responsable du secteur francophone du festival Heritage depuis trois ans. Tout récemment, elle est aussi devenue la première affiliée francophone sur le conseil d'administration du festival.
Le violoniste Joe Jackson
« J'en suis très fière, exprime-t-elle. Pour moi, le but n'est pas d'imposer une vision ou de vendre les services d'une communauté, mais de faire grandir cette lentille francophone qui permet au festival et au public de découvrir une culture à travers des intervenants, des artistes et des d'activités. C'est un peu comme une vitrine de notre histoire. »
La nouvelle affiliée affirme qu'il reste toujours des choses à faire, à créer ou des pistes à explorer et qu'elle entretient une excellente relation avec les organisateurs du festival. « Une présence francophone au sein de l'équipe du festival ne fait que renforcer notre apport », souligne-t-elle.
Celle qui espère voir un jour un festival bilingue affirme qu'elle a réussi à tailler sa place au sein du festival majoritairement anglophone : « Mon rôle est de m'assurer que nous contribuons au festival de la meilleure façon possible et de faire perdurer et évoluer le partenariat », conclut-elle.
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