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Festival fransaskois 2024
Dominique Liboiron

Trois artistes saisis par la nature

Nous pensons rarement à la valeur artistique de l’aventure et du plein air. Par contre, après une courte réflexion, nous nous rendons compte que les deux inspirent l’art depuis pratiquement toujours.

Dans notre pays, nous n’avons jamais manqué ni de l’un ni de l’autre, mais s’il y avait une région et une époque où le plein air et l’aventure ont grandement inspiré les artistes, ça serait dans le Nord-Ouest au cours des années 1800. Nous pouvons mieux connaître cette période dynamique, avec ses chasses à bison et ses brigades de canot, par l’entremise de trois peintres dont l’œuvre est une rencontre de l’art, de l’aventure et du plein air.


Frances Anne Hopkins

Frances Anne Hopkins

Frances Anne Hopkins a peint « Canoes in a Fog » en 1869. Son œuvre est basée sur ses propres expériences et dépeint la fin de l’époque des voyageurs.
Photos : Ces oeuvres font partie du domaine public.
Frances Anne Hopkins

Frances Anne Beechey est née à Londres en 1838 dans une famille d’artistes. À l’âge de 20 ans, elle se marie avec Edward Hopkins qui va devenir l’un des surintendants de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH). Les nouveaux mariés s’établissent à Montréal.

Grâce à l’emploi de son époux, Frances Anne Hopkins peut voyager en canot avec les brigades de la CBH, chose rare pour une femme de l’époque. Entre 1858 et 1870, elle accompagne parfois son mari lors de ses voyages d’affaires, ce qui lui permet de visiter les Grands Lacs et les rivières Ottawa et Mattawa. Ses expériences de voyage servent d’inspiration au reste de sa carrière. Elle décède en 1919.

Frances Anne Hopkins a peint les voyageurs, leurs sites de camping et leur équipement avec tellement de réalisme que ses images servent aujourd’hui de référence historique. Ainsi, pour apprendre plus du vécu des voyageurs, les œuvres de cette peintre sont sans aucun doute à consulter. De plus, les couleurs vives captent l’œil et, si vous regardez de près, vous verrez parfois l’artiste elle-même cachée dans certaines de ses peintures.


Peter Rindisbacher

Peter Rindisbacher

Cette aquarelle de Peter Rindisbacher date de 1821 et montre une scène de pêche sur glace à l’embouchure de la rivière Assiniboine et de la rivière Rouge, lieu où la communauté de Saint-Boniface prendra racine.
Photo : Cette oeuvre fait partie du domaine public.
Peter Rindisbacher

Peter Rindisbacher a non seulement peint l’histoire de l’Ouest, mais il en fait aussi partie parce que sa famille compte parmi les pionniers de Lord Selkirk qui ont colonisé le Manitoba.

Né en Suisse en 1806, Peter Rindisbacher a 15 ans quand, en mai 1821, sa famille quitte l’Europe à bord d’un voilier. Les Rindisbacher, en compagnie d’un peu plus de 160 immigrés, rejoignent au mois d’août la baie d’Hudson où ils entreprennent le passage rigoureux en canot jusqu’à Winnipeg. Le voyage termine au mois de novembre.

Au cours du long trajet, le jeune Rindisbacher dessine des postes de la CBH, des portages et des Autochtones. Installé à Winnipeg, Peter Rindisbacher commence à vendre son art, surtout des dessins à l’encre et des aquarelles des scènes du Nord-Ouest, à des employés de la CBH. Ces derniers les gardent comme souvenirs ou les envoient à leur parenté en Grande-Bretagne. Il devient donc le premier artiste professionnel à gagner sa vie dans l’Ouest canadien.

Ses sujets préférés sont les Métis, les Aborigènes, les dirigeants de la CBH et des chasses à bison. Son œuvre démontre aussi le développement de Winnipeg et de Saint-Boniface. Il meurt dans le Missouri en 1834, possiblement du choléra, à seulement 28 ans.


Paul Kane

Paul Kane

Paul Kane a traversé l’Ouest canadien et les Rocheuses à deux reprises. Ses voyages lui ont servi d’inspiration au cours de sa carrière.
Photo : Cette oeuvre fait partie du domaine public.
Paul Kane

Paul Kane détient une place d’honneur dans l’histoire de l’art du Canada. Il est né en Irlande en 1810 et sa famille déménage à Toronto vers 1820. Au mois de mai 1846, Paul Kane entreprend un grand voyage en direction de Winnipeg. Arrivé, il part trois semaines à cheval avec des Métis qui chassent les bisons. Puis, Paul Kane rejoint Edmonton, traverse une partie des Rocheuses en raquettes avant de descendre la rivière Columbia en canot, passe l’hiver à Fort Vancouver avant d’entamer son voyage de retour au mois de juin 1847.

Paul Kane ne se presse pas pour revoir Toronto. Plutôt, il prend le temps de rencontrer les Autochtones et de les peindre. Il peint également des scènes mémorables de son long trajet. Paul Kane reste à Edmonton l’hiver suivant et regagne Toronto en octobre 1848 où il rencontre vite un grand succès. Son œuvre compte plus de 700 dessins et 100 peintures à l’huile. L’art de Paul Kane capte bien le drame et l’aventure de l’époque. En 1871, il décède à l’âge de 60 ans.

 

Conscients de la valeur artistique des aventures qu’ils ont vécues et inspirées par leur contact avec la nature et des gens qui l’habitaient, ses trois artistes ont préservé une part importante de notre héritage. Vous trouverez beaucoup de leurs peintures sur l’Internet. Ne soyez pas surpris si elles vous donnent le goût de l’aventure !

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