Skip Navigation

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

Christiane Guérette, présidente du Conseil scolaire fransaskois, en compagnie du ministre de la Justice Gordon Wyant (à gauche) et du ministre de l'Éducation Don Morgan

Christiane Guérette, présidente du Conseil scolaire fransaskois, en compagnie du ministre de la Justice Gordon Wyant (à gauche) et du ministre de l'Éducation Don Morgan

Photo: Courtoisie
Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.

Eau vive : Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein du CSF?

Christiane Guérette : J’ai été très vocale au cours de la dernière année face au Conseil. Je me suis dit que si on a des critiques à faire, c’est mieux de le faire de l’intérieur. Je désire apporter un changement positif au Conseil.

EV : Est-ce que vos prises de positions et déclaration au cours de l’année ont laissé des traces? (NDLR : En juillet 2016, madame Guérette a reçu une mise en demeure des avocats du directeur de l’éducation, Bernard Roy, pour des propos qu’il jugeait diffamatoires)

CG : Je crois que nous avons vécu quelque chose de difficile l’année dernière et je dois jouer un rôle de leadership pour aider la communauté à guérir. J’ai été blessée comme parent et je sais que d’autres parents ont ressenti cela. Là c’est le temps de se rassembler comme communauté et de mettre l’emphase sur l’excellence dans notre système scolaire. Avec la crise qu’on a vécue, c’est important de bien rebâtir nos relations.  Je sais que ça va être beaucoup de travail mais c’est mon engagement.

EV : Vous avez déjà eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation Don Morgan et de la Justice Gordon Wyant. Avez-vous discuté d’enjeux?

CG : À cette étape, ce qui est important c’est de développer des bonnes relations humaines avant d’entamer des dossiers qui peuvent être chauds. Quand j’ai contacté son équipe de monsieur Morgan , j’ai dit que je voulais qu’on apprenne à se connaître et que je voulais simplement me présenter. Je lui ai dit « on a du pain sur la planche et j’espère être capable de pouvoir travailler avec vous de façon positive et que si quelque chose ne va pas qu’on puisse prendre le téléphone et se parler franchement ». Ce fut une très bonne réunion.

EV : Quels sont les principaux défis du CSF?

CG : Tout d’abord on a un nouveau plan stratégique et il va falloir élaborer des façons de bien mesurer comment on atteint nos objectifs et comment s’ajuster si nécessaire.

Il faut apprendre à travailler en équipe avec le nouveau Conseil parce qu’on a beaucoup de nouvelles personnes autour de la table. On a un nouveau comité de gouvernance mais ce comité n’a pas encore de termes de référence.

Il faut nourrir l’engagement de nos parents et la communication. Si les parents sont capables de nous approcher pour nous donner leur point de vue ou leurs critiques, je vais savoir qu’on est sur la bonne longueur d’onde. Il faut ce feedback pour améliorer les choses.

EV: Entrevoyez-vous des changements dans les relations entre le CSF et les  conseils d’écoles?

CG : Je pense que les conseils d’écoles ont un rôle primordial à jouer. On a raté des occasions dans le passé pour les engager. L’Association des parents fransaskois  a produit un rapport sur les recommandations et les points qui sont sortis lors de leur tournée qui traite justement du rôle des conseils d’écoles. J’ai hâte de prendre connaissance de ce rapport et de voir comment on peut renforcer les relations.

EV Dans le triple mandat du CÉF, il y a la dimension communautaire. On reproche parfois au CÉF de ne communiquer uniquement qu’avec les parents inscrits dans les écoles fransaskoises. Le reste de la communauté, incluant des familles ayants-droit dont les enfants sont en immersion, n’entendent parler du CÉF que lorsque les médias rapportent des problèmes. Entrevoyez-vous des changements dans les communications?

Il ne faut pas oublier qui est le client de nos écoles. On dessert les élèves mais le client c’est le parent. Donc il y a une communication qui doit se faire avec eux. Par contre,  la communauté joue un rôle primordial dans les écoles fransaskoises. Ça serait intéressant de faire une analyse de nos communications et de voir comment mieux communiquer avec les différents publics et avec les jeunes qu’on dessert.

EV : Où en sont les travaux du comité qui doit revoir les critères d’admission des non-ayants droits? Au cours de l’été votre prédécesseur avait mentionné que le rapport serait sans doute prêt pour le début de l’année scolaire.

On n’en a pas parlé encore avec le nouveau Conseil. C’est un dossier délicat. Il faut continuer de consulter les régions car il y a des différences entre les communautés. Ce qui se fait à Saskatoon ne va pas nécessairement fonctionner à Gravelbourg ou à Regina. J’aimerais aussi qu’on examine ce qui se fait dans les autres provinces. Nous ne sommes pas les seuls à connaître ce défi.

EV : Il existe un vide juridique à l’échelle du pays sur la question du préscolaire. Entrevoyez-vous des recours aux tribunaux pour amener la province à clarifier sa position dans ce dossier?

CG : Je souhaite ne pas faire cela. Les tribunaux c’est le dernier recours. Il faut travailler avec la province et développer une relation de confiance. J’espère ne pas avoir à aller devant les tribunaux. Ça coûte cher, ce n’est pas facile pour le personnel et c’est difficile dans les relations avec la province.

EV : Qu’aimeriez-vous avoir accompli d’ici la fin de votre mandat?

CG : Que les parents soient fiers d’envoyer leurs enfants dans nos écoles, qu’ils se sentent partie intégrante des décisions qui sont prises et qu’ils soient engagés dans leurs écoles. Que l’école fransaskoise soit un synonyme d’excellence en éducation. Que les communications aient été améliorées. Communiquer ce n’est pas uniquement envoyer de l’information, mais également un dialogue. La communication c’est la clé de l’engagement. Avec l’engagement, des gouttes d’eau peuvent devenir une vague.

Previous Article Créer une relation complice avec son enfant
Next Article Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?
Print
34928

Jean-Pierre PicardJean-Pierre Picard

Other posts by Jean-Pierre Picard
Contact author

Contact author

x
Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

La Fransaskoise Julie Lemire s’est vu remettre, le 4 novembre 2022, le Saskatchewan Youth Apprenticeship (SYA) Champion Award, un prix qui souligne les réalisations d’enseignants du secteur des arts industriels de la province.

Friday, January 27, 2023/Author: Estelle Bonetto/Number of views (6423)/Comments (0)/
Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

En novembre dernier, Statistique Canada a révélé que près de 16 000 jeunes Saskatchewanais étaient admissibles à l’instruction en français en 2021. Pourtant, seulement 2 000 élèves fréquentent les écoles francophones de la province. Des personnalités de la communauté réagissent.

Wednesday, January 25, 2023/Author: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5873)/Comments (0)/
Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français

Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français

Le 9 novembre, lors du congrès national du Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada (RCCFC) à Montréal, le directeur général du Collège Mathieu Francis Kasongo a reçu le prix Pilier collégial francophone. Cette distinction vient ainsi souligner son travail pour le développement de l’éducation postsecondaire collégiale en français en Saskatchewan. Le fier récipiendaire revient sur son engagement.

Friday, November 25, 2022/Author: Lucas Pilleri/Number of views (6519)/Comments (0)/
Des bibliothèques communautaires à Regina

Des bibliothèques communautaires à Regina

Dans le cadre de la rentrée des classes, l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), en partenariat avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a dévoilé trois bibliothèques communautaires extérieures. L’objectif : favoriser le partage de livres et encourager à la lecture en français.

Tuesday, October 18, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Number of views (7172)/Comments (0)/
Le Conseil culturel fransaskois plus près des écoles

Le Conseil culturel fransaskois plus près des écoles

En cette période de rentrée, le Conseil culturel fransaskois (CCF) veut resserrer ses liens avec le secteur scolaire. 

Thursday, September 29, 2022/Author: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Number of views (6791)/Comments (0)/
Collège Mathieu : une nouvelle Charte pour une nouvelle ère

Collège Mathieu : une nouvelle Charte pour une nouvelle ère

Une nouvelle époque s’ouvre pour le Collège Mathieu qui vient de renouveler sa charte le 17 août. Alors que l’Église catholique ne sera plus représentée dans le conseil d’administration de l’établissement, la nouvelle loi veut faire plus de place à la jeunesse et aux femmes, ainsi qu’à certaines compétences clés. 

Thursday, September 1, 2022/Author: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5913)/Comments (0)/
Le fédéral assure défendre les droits des Fransaskois

Le fédéral assure défendre les droits des Fransaskois

Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse La ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, Ginette Petitpas Taylor, était en visite le 29 juillet à Regina dans la cadre des consultations pancanadiennes sur les langues officielles entamées en mai dernier. Une visite durant laquelle une annonce de 7,1 millions de dollars a été faite au profit de la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et du Collège Mathieu.

En évoquant le projet de Loi sur les langues officielles, toujours en cours d’adoption au Parlement, Ginette Petitpas Taylor souligne l’engagement du fédéral à s’assurer que, à l’échelle provinciale, les communautés de langues officielles en situation minoritaire « reçoivent les services et droits nécessaires pour continuer à vivre et à travailler dans leur langue maternelle ».  

Friday, August 12, 2022/Author: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse /Number of views (4909)/Comments (0)/
7,1 millions de dollars pour le postsecondaire fransaskois

7,1 millions de dollars pour le postsecondaire fransaskois

La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et le Collège Mathieu viennent de bénéficier d’un budget de plus de 7,1 millions de dollars pour la construction, la rénovation et le développement d’espaces éducatifs postsecondaires, mais aussi pour accroître l’offre de programmes qui desservent les communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Friday, July 29, 2022/Author: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse/Number of views (6062)/Comments (0)/
Café le Réseau : les élèves aux manettes derrière le comptoir

Café le Réseau : les élèves aux manettes derrière le comptoir

Depuis le 8 juin, le Café le Réseau a ouvert ses portes au sein même de l’école Monseigneur de Laval. Se voulant un lieu de rencontre, l’établissement est une initiative 100 % étudiante qui fait la fierté des jeunes et de leurs enseignants, et le bonheur des clients.

Saturday, July 2, 2022/Author: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Number of views (3932)/Comments (0)/
Joe Poirier: Une passion pour la fransaskoisie récompensée

Joe Poirier: Une passion pour la fransaskoisie récompensée

Joseph, dit Joe, Poirier a passé sa vie à défendre la cause fransaskoise. À 78 ans, il est récompensé pour ce dévouement en recevant, en avril dernier à Ottawa, la Médaille du souverain pour les bénévoles des mains de la gouverneure générale du Canada Mary Simon.

Friday, May 13, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Number of views (6928)/Comments (0)/
La francophonie entre privilèges et marginalisations

La francophonie entre privilèges et marginalisations

Les chercheurs et membres des communautés francophones de l’Ouest et du Canada se sont rassemblés de manière virtuelle dans le cadre du colloque du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest, organisé par La Cité universitaire francophone de l’Université de Régina.

Wednesday, April 6, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (7404)/Comments (0)/
L’enseignement en français au cœur des débats

L’enseignement en français au cœur des débats

Les collèges et universités francophones en milieu minoritaire font face à d’importants défis partout au Canada.

Tuesday, March 1, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Number of views (8355)/Comments (0)/
Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les programmes d’immersion ont augmenté dans les vingt dernières années, mais moins de la moitié des élèves restent jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

Thursday, February 10, 2022/Author: Ericka Muzzo – Francopresse /Number of views (7393)/Comments (0)/
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

Tuesday, February 8, 2022/Author: Marianne Dépelteau – Francopresse/Number of views (8073)/Comments (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

Tuesday, January 25, 2022/Author: Francopresse/Number of views (7466)/Comments (0)/
RSS
124678910Last

 - Tuesday 5 November 2024