Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Estelle Bonetto
/ Categories: Arts et culture, Danse

George Stamos présente son nouveau solo en exclusivité à Regina

En tournée dans l’Ouest canadien, le danseur et chorégraphe montréalais George Stamos présente en exclusivité son nouveau solo Nightlight dans les studios de New Dance Horizons à Regina et revisite sa pièce maîtresse Recurrent Measures lors du festival Queer City Cinema.

« Regina est une ville très branchée ! », s’exclame George Stamos qui en est à sa troisième visite chez la reine des Prairies. « Oui, il y a un sentiment d’isolement dû à l’emplacement géographique, mais je trouve que les gens, les artistes sont très bien connectés ici, ils ont de bons circuits de réseautage. »

L’artiste queer originaire de Nouvelle-Écosse a vu défiler les villes durant sa carrière de danseur, d’Amsterdam à New York, en passant par Toronto, London et Montréal. Sans oublier Regina où il a fait la rencontre de Robin Poitras, directrice artistique de New Dance Horizons, avec qui le courant, électrifiant, est vite passé. 

« J’ai tout de suite ressenti de grandes affinités artistiques et c’est donc tout naturellement que je lui ai proposé la première de Nightlight », se réjouit George Stamos, en résidence à New Dance Horizons tout ce mois de septembre.

Le danseur avait en effet foulé le sol réginois en 2017 lors d’une tournée avec la compagnie de danse contemporaine Nyata Nyata avec laquelle il a dansé pendant plusieurs années et où il a étudié la technique du mouvement lokéto développée par sa directrice artistique Zab Maboungou. Une technique inspirée, entre autres, des répertoires de l’Afrique centrale et qui met l’accent sur l’ancrage du bassin et des jambes.

Entre le jour et la nuit

Nightlight est une véritable ode à la nuit, un univers où se mêlent les sens, les envies, les charnières entre sommeil et éveil. Et où l’être métamorphosé se permet de devenir un autre. « C’est un jeu de mots entre nightlight et nightlife ; la veilleuse qui réconforte et rassure, et la vie nocturne qui excite les sens », explique l’interprète.

La nuit, les cartes sont brouillées et on ne sait plus très bien si on vit un rêve ou une réalité. C’est cet univers surréaliste que George Stamos explore, déconstruit pour mieux édifier.

« Je veux montrer la culture des clubs, des boîtes de nuit, cette joie de vivre. Même si cela peut sonner quétaine, j’ai toujours eu le profond désir de danser, de sentir cette connexion à moi-même et aux autres, et de voir la vie sous un angle plus positif », commente le danseur.

Terrain de jeu, d’exploration et de recherche idéal, New Dance Horizons offre à l’artiste « un espace de création ouvert et propice aux conversations », et ce, jusqu’à sa présentation à l’Agora de la danse à Montréal en février 2022.

Au-delà des stéréotypes

Cette joie de vivre, l’artiste s’attache à l’expliquer sous un angle nouveau, car celle-ci est souvent « confondue avec quelque chose de superficiel, de trash », note-t-il. Loin d’être fictive, la joie est souvent teintée de souffrance pour ce dernier : « La vie est faite d’obstacles qui nous font souffrir, mais ce qui m’intéresse en tant que personne et artiste, c’est la façon dont on survit, dont on passe à travers les épreuves. »

Le spectacle Recurring Measures Deluxe, en trio avec Jamie Wright et Robert Meilleur, sera présenté le 18 septembre lors du festival Queer City Cinema à Regina et s’inscrit dans la même perspective métaphorique de résilience. « Les danseurs frappent un mur, au sens propre et figuré, mais finissent toujours par rebondir », explique le chorégraphe.

De l’exubérance à la tempérance

Le danseur évoque les cycles de son propre parcours pour surmonter les embûches liées à sa réalité queer et la façon dont il a adapté son approche au fil du temps. « Les choses ont beaucoup évolué. Dans les années 1980, je m’affichais queer, je portais des robes, du maquillage, j’étais un danseur gogo et je dansais en talons hauts, mais ce n’était pas facile. C’était pas rare de se faire jeter des œufs dans la face », se souvient-il. 

L’artiste a également vécu le fléau du sida qui a ravagé tant de vies et instauré un climat de crainte et d’angoisse au sein de la communauté. La culture des clubs de nuit lui a donné une confiance et un confort qu’il tente de reproduire sur scène et dans la vie. « Dans cet espace, je pouvais briller et être moi-même, je n’avais pas besoin de me cacher, même si j’ai toujours été haut en couleur », relève-t-il.

Peu à peu, George Stamos a cependant laissé de côté l’aspect plus flamboyant de cette vie nocturne pour adopter une approche plus sobre, faite de tempérance et de patience. « Être queer n’est pas juste un look, une mode, c’est une façon de penser et de se comporter », précise l’artiste.

Être et paraître

Le costume revêt une signification singulière pour le danseur et ne doit pas être pris à la légère. La haute couture s’invite ainsi sur scène grâce à une collaboration artistique avec le grand couturier et designer Antonio Ortega qui crée des collections non genrées.

« Ses créations sont des sculptures symboliques qui épousent parfaitement mon travail », se réjouit George Stamos, ajoutant que ses vêtements sont conçus pour le corps et le genre humain en transcendant les normes hétérosexuelles.

Se libérer des normes et s’affranchir des stéréotypes sont les grands axes qui définissent la réalité queer, rappelle le danseur : « Ce terme a longtemps été pris comme une insulte, car il veut dire ‘étrange’ ou ‘bizarre’ en anglais, mais de nos jours, queer se réfère aux personnes non hétéronormatives de toute orientation sexuelle ou genre. Il sert parfois d’expression générale englobant les personnes s’identifiant LGBT2Q. »

Bien dans son queer

« Just be queer and get over it ! », lance le danseur quinquagénaire. Après les revendications et les années d’activisme pour faire avancer la cause et les droits de la communauté LGBTQ, l’artiste engagé dit vouloir jouir des acquis, tout en reconnaissant qu’il reste énormément à faire pour créer des espaces « plus sécuritaires » pour toutes les diversités.

« Nous sommes tous liés les uns aux autres, que cela nous plaise ou pas, alors autant en profiter ! Nightlight aborde justement cette légèreté et cette nécessité de s’amuser dans le respect des différences qui nous rapprochent. L’idée étant d’élever et non de rabaisser », ponctue l’artiste.

Pour retrouver toute l’actualité de George Stamos, rendez-vous sur son site personnel georgestamos.com.

Print
7116

Estelle BonettoEstelle Bonetto

Other posts by Estelle Bonetto
Contact author

Contact author

x

Une table ronde sur la petite enfance

Un service essentiel mais comment le financer?

Les programmes de la prématernelle sont aussi essentiels à la réussite des élèves qu’à la vitalité des communautés francophones en contexte minoritaire. Le défi, c’est comment en assurer leur financement à court, à moyen et à long terme. Ce sont les constats et les questionnements qui sont ressortis lors d’une table ronde sur la petite enfance, organisée par le Conseil scolaire fransaskois (CSF).

Thursday, May 8, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (30981)/Comments (0)/
Cercle communauté-université

Cercle communauté-université

Conjuguer action et réflexion

Jeudi 1er mai de 9 h à 16 h s’est tenu un cercle université-communauté sur le thème du développement communautaire fransaskois à l’Institut français (IF) de l’Université de Regina.

Thursday, May 8, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (34282)/Comments (0)/
Nouvelle directrice à l’Institut français

Nouvelle directrice à l’Institut français

À l’heure du postsecondaire francophone

Sophie Bouffard sera la nouvelle directrice de l’Institut français (IF) à partir du 1er juillet prochain. L’Institut était dirigé depuis septembre 2012 par madame Sheila Petty, suite au non renouvellement du contrat de l’ancien directeur, Peter Dorrington.

Thursday, May 1, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (26524)/Comments (0)/
Le RCCFC, un allié pour l’éducation en français

Le RCCFC, un allié pour l’éducation en français

L'Ouest et le Nord collaborent

Le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) a tenu l’une de ses quatre réunions annuelles mercredi 24 avril au Carrefour Horizons à Regina.

Thursday, May 1, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (26417)/Comments (0)/
Foire locale du patrimoine au Pavillon secondaire Monseigneur de Laval

Foire locale du patrimoine au Pavillon secondaire Monseigneur de Laval

La foire locale du Patrimoine, réunissant 66 projets d’équipes de 2e, 4e, 6e et 8e années, s’est tenue lundi 14 avril dernier au Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV), à Regina. 

Friday, April 25, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (31259)/Comments (0)/
Pédagogie à l’école de langue française

Pédagogie à l’école de langue française

Former sur l’identité en 168 capsules et 400 minutes

Les élèves parlent anglais. Que faire? Une vidéo propulse l’enseignant dans la réalité de l’école et propose en 120 secondes des approches éprouvées. La pédagogie en milieu minoritaire est enfin définie et la formation sera offerte sur le Web dès septembre.

Wednesday, April 23, 2014/Author: Anonym/Number of views (29956)/Comments (0)/
Le Ministre Rob Norris visite Collège Mathieu

Le Ministre Rob Norris visite Collège Mathieu

Le ministre de l’Enseignement supérieur de la Saskatchewan, Rob Norris, a visité le Collège Mathieu à Gravelbourg le 10 avril 2014. 

Monday, April 21, 2014/Author: Collège Mathieu/Number of views (31950)/Comments (0)/
Remise de bourses au 5 à 7 de l’Institut français

Remise de bourses au 5 à 7 de l’Institut français

C’est au cours du dernier 5 à 7 de l’année de l’Institut français qu’a eu lieu la remise de bourses d’études annuelle.

Thursday, April 17, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25469)/Comments (0)/
Un nouveau groupe de parents, de nouvelles exigences auprès du CSF

Un nouveau groupe de parents, de nouvelles exigences auprès du CSF

Il y a maintenant un nouveau groupe de parents qui fait pressions sur le Conseil scolaire fransaskois.

Thursday, April 17, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (23591)/Comments (0)/
Un poisson d’avril épicé

Un poisson d’avril épicé

Le 1er avril, certains élèves de 7e année de l’école Mgr Laval ont cuisiné un poisson d’avril des plus pimentés à leur directeur. 

Thursday, April 10, 2014/Author: Luc Bengono/Number of views (30258)/Comments (0)/

Célébration de la semaine des adultes apprenants

Depuis 2000, l’UNESCO a initié la célébration de la semaine des adultes apprenants qui vise la promotion de la culture de l’apprentissage tout au long de la vie; une occasion donnée aux adultes d’exprimer leurs points de vue, expliquer leurs défis et de faire part de leurs réussites. 

Thursday, April 3, 2014/Author: Collège Mathieu/Number of views (33377)/Comments (0)/
Zoé Kendel de Prince Albert se mérite un prix national en écriture

Zoé Kendel de Prince Albert se mérite un prix national en écriture

Zoé Kendel, élève de la 11e année à l’école Valois, s’est méritée la première place dans la catégorie sénior d’écriture du concours « J’écris et je crée! – guerre de 1812 » de Historica Canada.

Wednesday, April 2, 2014/Author: Jennie Baudais/Number of views (35276)/Comments (0)/
Ouverture officielle du PSQV et du Carrefour Horizons

Ouverture officielle du PSQV et du Carrefour Horizons

C’est le jeudi 20 mars dernier qu’a eu lieu l’ouverture officielle de l’édifice qui abrite le pavillon secondaire de l'École Mgr de Laval.Même si le Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de l’école Mgr de Laval est en pleine action depuis le début de l’année scolaire et que le Carrefour Horizons abrite une dizaine d’organismes fransaskois depuis près d’un an, c’est le jeudi 20 mars dernier qu’a eu lieu l’ouverture officielle de l’édifice. 

Thursday, March 27, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (37795)/Comments (0)/
Journée de la francophonie

Journée de la francophonie

Je me souviens...

Portrait croisé de deux pionniers, à qui l’éducation en français tient à cœur depuis longtemp: Roger Gauthier et Wilfrid DenisTous les élèves du secondaire se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du Pavillon Gustave Dubois pour écouter deux personnes qui connaissent le chemin parcouru depuis la petite École canadienne-française, qui comptait quelques élèves il y a une trentaine d’années, jusqu’aux pavillons élémentaire et secondaire, qui accueillent désormais plusieurs centaines d’élèves.

Thursday, March 27, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (25804)/Comments (0)/
4/1/2014 6:30 PM/Author: Anonym/Number of views (16785)/Comments (0)/
RSS
First2728293031323335

 - Saturday 23 November 2024