La Troupe du Jour Dans la force de l’art
Rencontre avec Denis Rouleau
Denis Rouleau
Photo: Alexandra Drame (2015)
La Troupe du Jour (LTDJ) fête ses 30 ans. Quand on entre dans la trentaine, on aime à dire qu’on est dans la force de l’âge. La Troupe, elle, entre poétiquement Dans la force de l’art. C’est ainsi que s’intitule la nouvelle saison théâtrale, lancée en grande pompe cette semaine. Le directeur artistique Denis Rouleau nous en dit plus.
L’Eau Vive : Que nous réserve LTDJ en cette rentrée ?
Denis Rouleau : C’est notre trentième saison, il faut marquer le coup! Plutôt que de faire un seul évènement pour fêter cet anniversaire, nous avons décidé de le célébrer dans la programmation, tout au long de l’année.
EV : Quelle a été l’évolution de la troupe en trois décennies?
DR : En 30 ans, la compagnie s’est professionnalisée. Nous nous sommes dotés d’une infrastructure. Nous avons consolidé la programmation. Nous produisons mais nous accueillons aussi d’autres spectacles. Nous nous produisons aussi ailleurs. Nos activités comprennent des activités de formation en milieu scolaire, de l’appui aux auteurs, aux artistes, aux écoles de théâtre. Notre équipe aussi a évolué : en 20 ans, nous sommes passés de deux à sept personnes !
EV : Le profil du public reflète-t-il la diversité de la communauté ?
DR : Le visage des spectateurs a changé. Nous ne touchons plus seulement les francophones. Le public s’est élargi. Des francophiles, des amateurs de théâtre, même s’ils ne sont pas francophones, viennent nous voir. Avant, nos collègues du théâtre anglophone n’assistaient pas à nos représentations. Mais depuis que nous avons mis des surtitres, même les médias anglophones viennent et écrivent des critiques dans les journaux. La clientèle s’est beaucoup diversifiée. La compagnie est devenue une des institutions culturelles majeures de la ville. C’est reconnu. Le maire était même présent lors de notre lancement de saison il y a quelques jours.
EV : Quels seront les points marquants de cette saison ?
Nous allons faire venir des spectacles d’ailleurs, comme Le chant de Georges Boivin, des productions Kléos de Montréal. C’est un one-man show avec Pierre Colin, un grand comédien avec beaucoup de métier. C’est une pièce qui mêle humour et tendresse. Une histoire qui fait du bien.
Nous proposerons un spectacle jeunesse pour la troisième année consécutive dans la grande salle du Persephone Theatre. Notre grande production professionnelle de l’année sera Et le reflet de notre lune dansera de David Granger, un auteur d’ici. La pièce sera proposée dans toute la province et interprétée par six comédiens professionnels. Ensuite, comme spectacle communautaire, nous aurons Les Belles-sœurs de Michel Tremblay, avec quinze femmes sur scène. Cela aussi c’est une célébration ! Enfin nous aurons notre gala annuel sur le thème de la Nouvelle-Orléans.
J’invite tout le monde à venir passer une bonne soirée au théâtre, à vivre l’expérience théâtrale et faire une belle sortie et de belles rencontres !
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