Skip Navigation

Une belle initiative au CÉF

Ceinture fléchée fransaskoise développée par la Société historique de la Saskatchewan

Ceinture fléchée fransaskoise développée par la Société historique de la Saskatchewan

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

Il y a deux ans, la Société historique de la Saskatchewan (SHS) a décidé de produire une très belle ceinture fléchée aux couleurs de la communauté fransaskoise. Ce bel ornement culturel a été présenté une première fois et officiellement lors des fêtes de la St-Jean organisées par l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) à Regina.

Cette ceinture se veut un symbole pour les Fransaskois et les Fransaskoises, tout comme le sont le drapeau fransaskois et le texte de la Fransasque, un poème dans lequel est déclaré l’avènement d’un pays fransaskois. Un symbole est un concept, un signe, une formule par lequel des individus vont se reconnaître dans l’appartenance à un groupe. Ayant à peine plus de cent ans, la communauté fransaskoise est très jeune. Elle est encore à se créer et à développer des symboles pour s’identifier et des institutions pour s’épanouir.

Mais qu’est-ce qui se cache derrière la ceinture fléchée fransaskoise ? Il y a une histoire, des usages, des couleurs et, surtout, une symbolique très forte. La ceinture fléchée est à l’origine une ceinture servant à enserrer et décorer les manteaux d’hiver masculin. Les premières mentions de cet ornement laineux ont été faites vers la fin du 18e siècle (autour de 1776-1777) alors que des visiteurs observent des « ceintures de laine colorées » portées par l’habitant. Différentes couleurs et broderies apparaîtront graduellement jusqu’au milieu du 19e siècle.

La ceinture fléchée, qui demande un tissage long et exigeant, était fabriquée de façon artisanale par des artisans appelés « fléchers » ou « flécherandes ». Le coût était élevé. La Compagnie de la Baie d’Hudson a alors reconnu la valeur marchande de cette ceinture et la fera connaître auprès des Premières nations et des Métis de l’Ouest canadien. Peu après, des versions « industrialisées » (produites principalement en Angleterre) ont envahi le marché, ce qui contribuera à diminuer le coût de cet article et à le rendre plus accessible. C’est dans la région de l’Assomption, au nord-est de Montréal, que seront produites la plupart des ceintures fléchées.

Au-delà de la nécessité d’enserrer les manteaux, les ceintures fléchées serviront à diverses utilités. C’est ainsi que les voyageurs et canoteurs les utiliseront pour soutenir les lourds ballots de peaux sur leurs dos. Et les franges au bout des ceintures permettaient à ces aventuriers de recueillir de l’eau, ou encore, pour faire des calculs. La ceinture fléchée était aussi un symbole de fidélité. En effet, les demoiselles de l’époque tissaient celles-ci et les donnaient à leur fiancé qui quittait pour de longs mois pour travailler à la traite des fourrures. Ces ceintures devaient donc leur rappeler leur gage d’amour.

À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les bourgeois des villes qui pratiquent la raquette, un sport fort populaire à l’époque, s’emparent de la ceinture fléchée qu’ils portent fièrement. Après que ce sport ait perdu de sa popularité, la ceinture fléchée connaîtra une résurgence avec l’arrivée du Carnaval de Québec pendant lequel le Bonhomme Carnaval l’arbore de façon solennelle. Aujourd’hui, ce sont les membres des troupes de danse traditionnelle qui la portent, tout comme les interprètes et musiciens traditionnels, ou encore les personnes qui s’intéressent à la culture canadienne-française.

Les motifs de la ceinture fléchée fransaskoise entrecroisent cinq couleurs : le jaune, pour représenter l’agriculture, le vert, pour symboliser la forêt, le rouge, pour souligner les efforts de conservation de la langue et la culture françaises, le bleu, afin d’illustrer l’infini au sens métis ainsi que le blanc, pour souligner l’ouverture au sens des Premières nations.

En remettant une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants, le CÉF leur donne du même coup un symbole de fidélité à leurs racines fransaskoises, un rappel de leur identité et culture francophone, un rappel de l’appartenance à leur communauté, la communauté fransaskoise. Une belle initiative à perpétuer !

Previous Article Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968
Next Article Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises
Print
35718

Michel VézinaMichel Vézina

Other posts by Michel Vézina
Contact author

Contact author

x
École de Bellegarde

École de Bellegarde

Le mois de juin a été rempli d’activités !

Monday, July 3, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (4274)/Comments (0)/
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

Tuesday, June 6, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (4230)/Comments (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

Tuesday, May 23, 2023/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (3823)/Comments (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

Tuesday, May 16, 2023/Author: Inès Lombardo — Francopresse /Number of views (4885)/Comments (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

Friday, May 12, 2023/Author: Lucas Pilleri/Number of views (6764)/Comments (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

Thursday, May 11, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3644)/Comments (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

Thursday, April 27, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3930)/Comments (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

Thursday, April 27, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3605)/Comments (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

Thursday, April 27, 2023/Author: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5614)/Comments (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

Tuesday, April 18, 2023/Author: François Bergeron (L’Express)/Number of views (5372)/Comments (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

Saturday, April 15, 2023/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (5163)/Comments (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

Friday, April 14, 2023/Author: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Number of views (4192)/Comments (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

Tuesday, April 4, 2023/Author: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5170)/Comments (0)/
Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

En dehors du cursus scolaire, les situations d’apprentissage sont infinies. C’est le message que veut faire passer le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC). Une considération que l’organisme veut faire inscrire dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

Monday, April 3, 2023/Author: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5735)/Comments (0)/
Trois minutes pour convaincre

Trois minutes pour convaincre

Le 13 mars, l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) a convié en ligne le public à la finale fransaskoise du concours Ma thèse en 180 secondes. La relève universitaire d’expression française de la province a ainsi présenté ses projets de recherche en un format accessible, ludique et dynamique.

Thursday, March 23, 2023/Author: Lucas Pilleri/Number of views (5586)/Comments (0)/
RSS
135678910Last

 - Tuesday 5 November 2024