Skip Navigation
Un nouveau souffle à Cinergie
Lucas Pilleri

Un nouveau souffle à Cinergie

À 23 ans, Älva Jouband-Uusitalo est à la tête du Festival Cinergie de Saskatoon depuis le mois de septembre. Entre nouveau site web, préparation de l’édition 2023 et ateliers dans les écoles, la nouvelle direction déploie ses efforts pour insuffler un nouveau souffle à l’événement cinématographique francophone de la ville des ponts. Rencontre.

Pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas, qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

Je suis française du côté de mon père et suédoise et finlandaise du côté de ma mère. Tornédalienne plus précisément, une minorité ethnique finlandaise en Suède qui parle le dialecte appelé meänkieli.

Image
Älva Jouband-Uusitalo, directrice du Festival Cinergie Crédits: Courtoisie

Je suis née à Montreuil, près de Paris. Mon père travaillait dans les mines, alors on a été expatriés à l’île de La Réunion pendant deux ou trois ans. Mes premiers souvenirs remontent à la Nouvelle-Calédonie, près de l’Australie. J’ai grandi sous les tropiques avec les communautés mélanésiennes autochtones.

De quand date votre arrivée au Canada ?

Je suis arrivée au Canada quand j’avais 9 ans. J’ai vécu trois ans à Calgary, une année au Québec dans une petite ville minière, et je suis arrivée à Saskatoon en 2012 quand j’avais 13 ans.

Quelles études avez-vous faites ?

J’ai fait l’école d’immersion française, puis des études universitaires en sciences. J’ai toujours aimé la physique, la chimie. J’ai fait une majeure en microbiologie et immunologie à l’Université de la Saskatchewan et j’ai passé quelques années en recherche de laboratoire.

Mais j’ai aussi fait une mineure en anthropologie, car j’ai toujours été intéressée par la culture. Je fais beaucoup d’activités artistiques depuis que je suis petite : dessin, peinture, photographie, drag. J’ai fait quelques spectacles que j’ai organisés moi-même.

Dans le futur, j’aimerais continuer mes études pour faire une majeure en anthropologie dans les cultures nordiques, me reconnecter avec la culture de ma mère.

De quelle façon vous impliquez-vous dans la communauté fransaskoise ?

J’ai eu pas mal d’expériences dans la communauté francophone à Saskatoon depuis que je suis adolescente. J’ai fait du bénévolat pour la Fédération des francophones, j’ai aidé pour la préparation de la nourriture du pavillon francophone au Folkfest, j’ai aidé à faire du maquillage l’an dernier pour la Saint-Jean-Baptiste et j’ai été dans le défilé de la Pride avec l’équipe d’En toute fierté de l’Assemblée communautaire fransaskoise.

À quand remonte votre première expérience avec Cinergie ?

Quelques années auparavant, j’ai fait partie du comité de sélection de Cinergie. J’ai arrêté parce que je n’avais plus le temps, mais c’est quelque chose qui m’a toujours passionnée. Les liens avec la communauté francophone, parler en français, et les films. Depuis toute petite, je regarde des films en français. Le cinéma francophone m’a toujours passionnée.

Vous dirigez le festival depuis quelques mois maintenant. À quels défis devez-vous faire face ?

Il y a eu des complications depuis le départ de la dernière direction juste avant que le festival 2022 commence. On a dû chercher un remplaçant très vite, mais il n’a pas pu continuer. Pendant plusieurs mois, quelqu’un s’est occupé de l’administration et des communications, mais il n’y avait pas de directeur.

J’ai dû faire du rattrapage, par exemple avec les rapports finaux pour tout ce qui est bourses et partenaires. Il a fallu remettre en place les communications avec nos partenaires et planifier l’édition 2023.

À quoi ressemblera le festival cette année qui se tient du 9 au 14 mai ?

L’idée majeure est de revenir sur un festival en personne avec une formule hybride. Au total, on aura environ quinze films, tous récents.

On essaie de se concentrer sur des films canadiens, mais d’autres seront de l’international, de l’Europe ou de l’Afrique. On va avoir un film sélectionné de Vues d’Afrique, un grand festival de film à Montréal avec qui on a un partenariat depuis plusieurs années.

Je me suis pas mal inspirée des anciennes éditions. Il y aura à nouveau un film mystère, un classique ou un film populaire. On donnera des indices à propos du film, mais on ne révélera pas le titre avant la projection. L’idée, c’est que les gens essaient de deviner.

Les trois premiers jours du festival, ce sera la programmation scolaire pour les 5-17 ans. Le jeudi soir, on va relancer le Coup de projecteur sur l’Ouest. C’est un film, souvent un documentaire, de l’Ouest ou du Nord-Ouest du Canada. La programmation officielle va sortir vers avril, mais je peux dire que ce sera coprésenté avec UNIS TV et que c’est une réalisatrice fransaskoise qui habite à Moncton.

On va aussi avoir un court métrage réalisé par une réalisatrice et artiste fransaskoise qui a été fait en Saskatchewan. Et le week-end, on aura un film pour les familles, certainement un film d’animation.

Il y aura probablement des réalisateurs en ligne. C’est l’une des bonnes choses de la pandémie : ça rend plus facile la logistique pour avoir des invités de l’international.

Une autre personne, Jolanta Bird, a été récemment embauchée. Quel sera son rôle ?

Elle est coordinatrice et formatrice des ateliers cinématographiques pour les élèves en immersion et écoles francophones.

C’est un nouveau projet. On aimerait commencer en mars. On voudrait que les élèves de la 10e à la 12e année créent des courts métrages avec l’aide de la formatrice qui pourront être sélectionnés pour la programmation de Cinergie. L’idée, c’est que ça devienne un concours.

Depuis le 1er février, le Festival Cinergie dispose d’un nouveau site web. Pourquoi cette refonte ?

Il y avait des complications côté sécurité avec l’ancien site web, ça devenait difficile d’y accéder. On utilise maintenant une nouvelle plateforme et c’est beaucoup plus simple. Pour moi qui ne suis pas programmatrice, c’est très facile d’utilisation et je peux faire quelque chose de professionnel.

Le nouveau site est beaucoup plus professionnel et joli visuellement. Je fais en sorte qu’il y ait toutes les informations dessus. Ça va faciliter les choses pour les gens qui cherchent des renseignements. Je voulais que ce soit plus facile et accessible : pour les gens, les écoles, les artistes, les partenaires.

Et on a une nouvelle identité visuelle. J’ai mis à jour le logo en ajoutant la fleur de lys des Prairies, car je voulais que Cinergie ait une identité reliée à la Saskatchewan.

On veut parler des enjeux sociaux et environnementaux, créer plus de solidarité.

Outre le festival, quels seront les grands rendez-vous à ne pas manquer de Cinergie au cours de l’année ?

On continue notre partenariat avec le Remai Modern et la Bibliothèque publique de Saskatoon. On va avoir une projection pour le Mois de la fierté le 22 juin avec le programme En toute fierté de l’ACF.

On voudrait aussi avoir des projections pour la Journée internationale de la femme et pour le Jour de l’environnement. On veut parler des enjeux sociaux et environnementaux, créer plus de solidarité.

Plus de renseignements sur le site web du Festival Cinergie.

Print
5384

Lucas PilleriLucas Pilleri

Other posts by Lucas Pilleri
Contact author

Contact author

x
Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Kelly Larkin Conway est la nouvelle agente de promotion des programmes de langues officielles proposés par le gouvernement de la Saskatchewan. Cette nouvelle recrue vient renforcer les rangs du personnel bilingue du gouvernement provincial. 

Thursday, November 20, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (27450)/Comments (0)/
Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Grâce à la communauté fransaskoise j’ai pu garder mon français

Cette année, le prix Alpha Sask récompensait un texte répondant à la thématique Pourquoi avez-vous décidé d’apprendre le français? C’est totalement par hasard que Robert Craig est tombé sur l’affiche du concours, pendant sa pause café. C’était le dernier jour pour envoyer les textes. Il a décidé de tenter sa chance. En effet, il avait bien des choses à dire sur son histoire d’amour avec le français.

Thursday, November 20, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (27532)/Comments (0)/
Parents et petits à Prince Albert

Parents et petits à Prince Albert

Des activités ludiques... en français!

Si vous vous promenez du côté de la bibliothèque John M. Cuelenaere à Prince Albert, le samedi matin vers 10 h, vous assisterez à  la venue d’une joyeuse troupe mêlant parents et enfants et ayant pour but la découverte du français de façon amusante.

Thursday, November 20, 2014/Author: Ahmed Hassan (EV)/Number of views (32120)/Comments (0)/
École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

Terry Gaudet nommé l’entraîneur de performance masculine de l’année par l’Association de Volleyball de la Saskatchewan.

À l’École St-Isidore, il y a cette année bien des raisons de se réjouir. On vient de mettre la dernière touche au plancher tout neuf du gymnase, un sol de sport Pulastic. Cette nouvelle acquisition arrive à point nommé. En effet, l’école et la communauté de Bellevue, en collaboration avec la communauté de Wakaw, seront les hôtes du tournoi de volleyball de la ligue provinciale masculine 3A de la Saskatchewan High School Athletics Association (SHSAA) 

Thursday, November 20, 2014/Author: Jennie Baudais (CÉF)/Number of views (34400)/Comments (0)/
Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

Thursday, November 13, 2014/Author: Anonym/Number of views (33787)/Comments (0)/
Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

Wednesday, November 12, 2014/Author: Arnaud Decroix/Number of views (33594)/Comments (0)/

Postsecondaire : petit voyage dans le temps

Au Rendez-vous fransaskois, le kiosque de l’Eau vive permettait de faire un petit voyage dans le temps en se promenant dans les albums de l’hebdomadaire des 30 dernières années. Les gens s’amusaient à regarder les photos des membres de la communauté à une époque où les cheveux étaient plus foncés ou plus fournis.

Wednesday, November 12, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (26481)/Comments (0)/
Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Congrès annuel de l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS)

Quand vous regardez le calendrier scolaire de votre enfant, vous voyez toutes ces journées mystérieuses : perfectionnement professionnel, session de planification, conventions... Et je suis sûre que vous vous demandez ce que ce font les enseignants au lieu d’être en classe avec votre enfant. 

Thursday, November 6, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (28557)/Comments (0)/
L’École Valois à l’heure de l’Halloween

L’École Valois à l’heure de l’Halloween

PRINCE ALBERT - Sous les yeux du Père Valois, le fondateur de la seule école francophone de Prince Albert, et avec l’accord de M. RIVARD, directeur des lieux, les chaises, les tables et les enfants studieux ont laissé place à des locataires d’un soir à savoir des fantômes, des animaux de la nuit, des toiles d’araignée et beaucoup d’autres personnages.

Thursday, November 6, 2014/Author: Ahmed Hassan Farah (EV)/Number of views (29332)/Comments (0)/
« Ne pas perdre ma langue! »

« Ne pas perdre ma langue! »

Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean

Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. 
Wednesday, October 29, 2014/Author: Étienne Alary/Number of views (32090)/Comments (0)/
Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Certains auront du mal à y croire. « La faim existe au Canada »1, qui fait partie des 10 pays les plus riches de la planète. Les élèves de l'école Mgr de Laval de Regina ont décidé de faire quelque chose.

Wednesday, October 22, 2014/Author: Luc Bengono/Number of views (29221)/Comments (0)/
Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

François Kasongo élu représentant de l'Ouest au conseil d'administration

Plus de 85 personnes, présidences des collèges, directions générales, directions des études et de la formation continue, ainsi que de nombreux partenaires, ont participé encore une fois au congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) qui s’est tenu les 2 et 3 octobre derniers à Ottawa sous l’égide de La Cité. 

Wednesday, October 22, 2014/Author: Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)/Number of views (30268)/Comments (0)/
Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

La Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) représentant environ 150 000 élèves de langue française répartis dans plus de 640 écoles partout au pays tenait son congrès annuel sur le thème du démarchage, à Niagara Falls, du 16 au 18 octobre.

Wednesday, October 22, 2014/Author: L'Eau vive/Number of views (30407)/Comments (0)/
Émile Fortier: Comme une grande famille!

Émile Fortier: Comme une grande famille!

Un fransaskois au Campus St-Jean d'Edmonton

EDMONTON - Avec ses 750 étudiants, le Campus Saint-Jean est considéré comme un petit établissement au sein de l’Université de l’Alberta qui accueille chaque année près de 30 000 étudiants.

Wednesday, October 22, 2014/Author: Étienne Alary/Number of views (31586)/Comments (0)/
Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Des chercheurs ont suivi pendant quatre ans des jeunes enfants en milieu minoritaire pour mesurer l’impact d’un programme enrichi créé en Saskatchewan. Le résultat est « significatif » et pertinent.

Wednesday, October 22, 2014/Author: Anonym/Number of views (26638)/Comments (0)/
RSS
First2223242527293031Last

 - Tuesday 5 November 2024