Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Les jeunes urbains à la recherche d’une meilleure qualité de vie
Camille Langlade – Francopresse
/ Categories: Société, Jeunesse

Les jeunes urbains à la recherche d’une meilleure qualité de vie

Les jeunes actifs canadiens n’envisagent plus le travail comme une priorité absolue. Selon certains spécialistes, ils privilégient désormais leur qualité de vie aux normes matérialistes traditionnelles et n’hésitent pas à s’éloigner des grands centres urbains pour la trouver.

Selon l’Indice du travail urbain 2023 de Youthful Cities, plus de 86 % des jeunes de 15 à 29 ans au Canada vivent dans des agglomérations urbaines. Mais leur destination a changé : ils quittent le centre du pays pour les côtes est et ouest.

Au cours des cinq dernières années, Halifax, Moncton et Charlottetown ont toutes gagné en population jeune.

En revanche, la Saskatchewan a enregistré la perte nette du nombre de jeunes la plus importante, en raison de la migration interprovinciale par habitant.

Quant à l’agglomération de Toronto, pourtant première au classement général, elle a perdu plus de 10 000 jeunes de 15 à 29 ans sur la même période.

Coût de la vie

« Les grands centres urbains sont surpeuplés, avec une difficulté d’accès à la propriété », souligne Mircea Vultur, professeur titulaire au Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).

Toutefois, « les régions rurales souffrent d’un déficit de jeunes dans l’ensemble du Canada, parce qu’ils sont quand même attirés par les espaces urbains », ajoute-t-il.

Selon lui, les nouvelles générations sont notamment séduites par les villes de taille moyenne, où les logements sont plus abordables et d’où elles peuvent faire du télétravail.

« Cette situation concerne particulièrement les jeunes familles avec enfants » qui, d’après Mircea Vultur, peinent à trouver l’espace nécessaire pour le travail dans les logements souvent plus exigus des grandes villes.

« Ils ne vivent pas pour travailler. »

D’après le rapport de Youthful Cities, le coût de la vie reste un défi majeur pour les jeunes : « Pour [eux], l’abordabilité ne consiste pas seulement à survivre : il s’agit de s’épanouir et de contribuer aux villes, ainsi que de penser à l’avenir (en accédant par exemple à la propriété). »

« Les jeunes ne vivent pas pour travailler, souligne Raj Dhaliwal, chef de projet à Youthful Cities. Ils se concentrent davantage sur la qualité de vie que sur le travail. Ils veulent une approche plus holistique de la vie. »

« Ils sont dans une logique de travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler, corrobore Mircea Vultur. Ils ont vu leurs parents fatigués à 50 ans, ils ne veulent pas être comme eux […] Le travail comme devoir social est devenu obsolète », corrobore-t-il.

Il ajoute que « les jeunes ne sont plus disposés de sacrifier leur vie privée ou leur vie familiale sur l’autel du travail, comme a été souvent le cas de leurs parents ».

« Dans la hiérarchie des valeurs, la valeur “travail” vient après les relations de couple et la famille, poursuit-il. Ils sont capables de trouver un nouvel emploi, mais la famille est unique et doit être préservée. »

Pour lui, ils privilégient la qualité de vie à l’enrichissement matériel. « La qualité de l’emploi se mesure non pas par les salaires et donc sa valeur monétaire, mais par la possibilité d’apprendre, de développer des compétences, des interactions sociales. »

« Le rapport à la propriété a changé. »

« Le rapport à la propriété a changé, lance Mircea Vultur. Avant, se réaliser signifiait avoir une trajectoire bien tracée au sein de l’entreprise, avoir une maison, être propriétaire. C’était comme un impératif, presque une exigence sociale. » Plus maintenant.

Les taux de propriété chez les personnes âgées de 25 à 34 ans ont diminué lors de la dernière décennie, analyse Statistique Canada. L’âge moyen pour l’accession à la propriété est d’environ 36 ans, « et cela augmente avec le temps », commente Raj Dhaliwal.

« Il se peut donc que les jeunes se concentrent actuellement sur l’intégration dans la ville, l’acquisition d’expériences, et que l’aspect abordable de la vie soit plus axé sur la location que sur l’accession à la propriété. »

Un classement des meilleures villes au Canada
Établi tous les deux ans, l’Indice du travail urbain classe les 30 meilleures villes au pays où travailler et vivre pour les jeunes, en fonction de dix indicateurs, tels le coût de la vie, l’emploi, les services de santé ou encore la diversité et l’inclusion.Cette année, la ville de Toronto arrive en tête du podium, suivie de Montréal et de Vancouver. Charlottetown obtient quant à elle la quatrième place au classement général, devant les agglomérations de Kitchener-Waterloo et d’Ottawa-Gatineau.
Print
5076

Camille Langlade – FrancopresseFrancopresse

Other posts by Camille Langlade – Francopresse
Contact author

Contact author

x
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

Wednesday, February 4, 2015/Author: Rita Denius (CM)/Number of views (29714)/Comments (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
Wednesday, February 4, 2015/Author: Michèle Fortin (EV)/Number of views (29623)/Comments (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

Wednesday, February 4, 2015/Author: Mychèle Fortin (EV)/Number of views (35055)/Comments (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

Thursday, January 29, 2015/Author: Anonym/Number of views (32993)/Comments (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

Thursday, January 29, 2015/Author: Mychèle Fortin (EV)/Number of views (239472)/Comments (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

Thursday, January 29, 2015/Author: Jean-François Larose/Number of views (32352)/Comments (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

Tuesday, January 20, 2015/Author: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Number of views (32976)/Comments (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

1/27/2015/Author: Collège Mathieu/Number of views (14804)/Comments (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
Thursday, January 15, 2015/Author: (ACELF)/Number of views (22870)/Comments (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
Thursday, January 15, 2015/Author: Marie-Pier Boilard (EV)/Number of views (41019)/Comments (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

Thursday, December 11, 2014/Author: Jean-Pierre Picard (EV)/Number of views (29033)/Comments (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

Thursday, December 4, 2014/Author: Stéphanie Alain/Number of views (28607)/Comments (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

Wednesday, December 3, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (26084)/Comments (0)/
Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

 Il y a plus d’un an, le Conseil scolaire fransaskois a entamé un long processus de redressement, nécessitant la mise en place de pratiques de gestion financière et de gouvernance améliorées. Selon le CSF, ces pratiques vont dans le sens des recommandations exprimées dans le rapport qui a été rendu public aujourd’hui.

Wednesday, December 3, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (31557)/Comments (0)/
Rencontre sur l’avenir de l’école fransaskoise de Lloydminster : Des discussions presqu’uniquement en anglais

Rencontre sur l’avenir de l’école fransaskoise de Lloydminster : Des discussions presqu’uniquement en anglais

L'attrait des anglophones pour l'école fransaskoise est-il uniquement culturel et linguistique?

Grâce à la nouvelle stratégie numérique de la Société Radio-Canada, le grand public a pu assister par Webdiffusion à la rencontre qu’a organisée le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) avec les parents dont les enfants fréquentent l’école fransaskoise Sans-Frontières de Lloydminster. La direction du CÉF et le président du Conseil scolaire fransaskois ont voulu faire le point avec la vingtaine de participants sur la situation du financement de cette école dont la fermeture est sur l’écran radar avec son déficit annuel de 650 000$. 

Thursday, November 27, 2014/Author: Jean-Pierre Picard (EV)/Number of views (26856)/Comments (0)/
RSS
First2122232426282930Last

 - Saturday 23 November 2024