Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
« Avec un peu de cœur, on peut déplacer des montagnes »
Lucas Pilleri
/ Categories: Société, Santé, Sport

« Avec un peu de cœur, on peut déplacer des montagnes »

Hugo Lambert, 24 ans, a entrepris le 19 juillet une traversée du Canada à vélo de Vancouver à Montréal. Sur près de 5 000 km, il pédale pour la bonne cause : collecter des fonds pour soutenir la recherche et les personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie qui a emporté sa mère il y a deux ans. Rencontre avec un jeune homme plein de sagesse qui émeut les Canadiens.

« C’est une maladie vraiment difficile », relate Hugo Lambert, qui a vu la SLA consumer à petit feu sa mère en 2020. « Tu vois vraiment la personne devenir paralysée physiquement alors qu’elle a toute sa tête. Quand ça attaque les cordes vocales, ça devient très difficile, déglutir et parler deviennent impossibles, c’est le retour à l’état de bébé. »

La maladie, aussi connue sous le nom de maladie de Lou-Gehrig ou de Charcot, est une maladie neurogénérative qui se traduit par une paralysie progressive des muscles. La durée de vie après pronostic est en moyenne de 3 à 5 ans. Si plusieurs pistes de recherche sont explorées, aucun remède n’existe pour le moment.

Aussi Hugo Lambert a-t-il décidé de contribuer à sa manière pour faire avancer la recherche. « Ça faisait longtemps que je voulais voyager à travers le Canada et que je voulais m’engager pour soutenir les gens atteints par la SLA et la recherche », explique le passionné de cyclotourisme.

Image

Jusqu’à présent, le Français établi à Montréal a récolté 40 000 dollars. Des fonds recueillis en personne, au gré de ses rencontres, et surtout en ligne via son profil Instagram sur lequel il documente son voyage. L’argent recueilli sera entièrement reversé à la Société de la SLA du Québec et à l’Association pour la recherche sur la SLA en France.

« Pour le moment, ça marche super bien, se félicite le jeune homme. C’est incroyable de voir à quel point, quand tu mets ton cœur dans des choses que tu aimes, ça peut éveiller les consciences. Je vis vraiment pour ce genre de mouvements. »

Une aventure pleine d’émotions

L’étudiant à l’Université de Montréal, diplômé de criminologie, établit un parallèle entre son périple à deux roues et la maladie. « Je suis super vulnérable sur mon vélo, je montre une certaine vulnérabilité aux gens et c’est étonnant de voir comment ils réagissent, les discussions que ça peut amener », dit-il, évoquant cette glace offerte par une Saskatchewanaise dans le parc Wascana.

Dans les Prairies, le silence est très bruyant

C’est début août que le jeune homme a traversé la Saskatchewan après avoir franchi les redoutables Rocheuses. « Que d’émotions ! C’était quand même assez dur physiquement et mentalement. Et j’avais peur des ours ! C’était très sauvage. Je ressentais vraiment la vie sauvage, les petits bruits dans la nuit… »

C’est la solitude qui constitue pour le cycliste le plus grand défi : « Personne n’est là pour te soutenir dans les moments difficiles. Il faut garder le moral. Dans les Prairies, le silence est très bruyant. Le silence fait ressortir toutes les zones d’ombre. Tu te mets tes propres bâtons dans les roues avec des pensées négatives. Alors j’apprends à devenir mon propre ami, à coopérer avec moi-même. »

Le sport a vraiment été un exutoire pendant le deuil

Trouver la paix

À hauteur de 150-200 km par jour de vélo, soit environ 7 heures d’effort en solitaire, Hugo Lambert vit une expérience aux dimensions thérapeutiques. « J’essaie de faire de mon mieux pour être une meilleure personne, je pense que ça passe par une meilleure connaissance de soi-même qui demande des moments de silence et de calme, seul sur mon vélo », songe-t-il.

Après le décès de sa mère, le jeune homme s’est isolé socialement et a perdu confiance en lui. Sa passion pour le plein air l’a alors aidé à relever la tête : « Le sport a vraiment été un exutoire pendant le deuil. Faire les choses pour moi, me guérir et aider les autres, ça fait partie de la guérison. »

Hugo Lambert doit faire de nombreux arrêts au cours de son périple, s’appuyant sur la générosité des personnes qu’il rencontre sur sa route. « Les gens m’ouvrent leurs portes. En Saskatchewan, j’ai vu une ferme, je suis rentré et j’ai rencontré un cowboy avec son chapeau qui était super sympa. Les gens sont très ouverts, ils sont touchés. Tu vois que ça résonne. »

Le jeune homme, déjà plein de sagesse, adresse un dernier message : « À tous les gens qui ont des passions, lancez-vous à 100% ! Avec un peu de cœur, on peut déplacer des montagnes. Il faut oser se montrer vulnérable et partager ses émotions. Et bien s’entourer », conclut-il.

Pour retrouver le parcours de Hugo Lambert à travers le Canada, rendez-vous sur son profil Instagram u_go_travel.

 

Print
6136

Lucas PilleriLucas Pilleri

Other posts by Lucas Pilleri
Contact author

Contact author

x
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

Thursday, February 5, 2015/Author: Jean-Pierre Picard (EV)/Number of views (37249)/Comments (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
Wednesday, February 4, 2015/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (32734)/Comments (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

Wednesday, February 4, 2015/Author: Rita Denius (CM)/Number of views (30024)/Comments (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
Wednesday, February 4, 2015/Author: Michèle Fortin (EV)/Number of views (29834)/Comments (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

Wednesday, February 4, 2015/Author: Mychèle Fortin (EV)/Number of views (35331)/Comments (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

Thursday, January 29, 2015/Author: Anonym/Number of views (33263)/Comments (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

Thursday, January 29, 2015/Author: Mychèle Fortin (EV)/Number of views (242181)/Comments (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

Thursday, January 29, 2015/Author: Jean-François Larose/Number of views (32650)/Comments (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

Tuesday, January 20, 2015/Author: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Number of views (33317)/Comments (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

1/27/2015/Author: Collège Mathieu/Number of views (14996)/Comments (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
Thursday, January 15, 2015/Author: (ACELF)/Number of views (23194)/Comments (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
Thursday, January 15, 2015/Author: Marie-Pier Boilard (EV)/Number of views (42079)/Comments (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

Thursday, December 11, 2014/Author: Jean-Pierre Picard (EV)/Number of views (29359)/Comments (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

Thursday, December 4, 2014/Author: Stéphanie Alain/Number of views (28951)/Comments (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

Wednesday, December 3, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (26410)/Comments (0)/
RSS
First2122232426282930Last

 - Monday 23 December 2024