Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Les causes autochtones ne sont pas vues du même œil partout au pays

Les causes autochtones ne sont pas vues du même œil partout au pays

Un récent sondage de la firme Léger démontre que les Québécois se démarquent par rapport aux habitants du reste du pays en matière d’appui aux causes autochtones. Qu’en est-il des habitants de l’Ouest du Canada? Sont-ils informés quant aux diverses revendications des Premières Nations?

Quand il est question de revendications territoriales, 60% des Québécois disent appuyer les peuples autochtones comparativement à 49% en Alberta. Sans compter les Québécois, c’est 56% des Canadiens qui estiment que les revendications autochtones sont valables. Toutefois, à la question qui cherche à savoir si les gens sont au courant des enjeux des peuples autochtones, 77% des Québécois répondent OUI comparativement à 83% au Manitoba et en Saskatchewan, 85% en Alberta et 91% en Colombie-Britannique.

Dans un récent sondage mené en août, seulement 58% des Québécois se disent au courant des enjeux qui préoccupent les Premières Nations à travers le pays. Il semble que les résidents de l’Ouest canadien sont plus informés quant aux diverses préoccupations des peuples autochtones, mais ne leur offrent pas toujours leur appui.

Pour le professeur agrégé d'histoire et de théorie de l'histoire, ainsi que directeur du Département des sciences humaines et sociales à l’Université de Saint-Boniface, Patrick Noël, les Autochtones et non-Autochtones au Manitoba se côtoient de très près, mais vivent des vies en parallèle. «On a peut-être une meilleure connaissance des enjeux qui touchent les sociétés amérindiennes [...], explique-t-il, mais il y a encore beaucoup de choses qu’on ignore. Cette meilleure connaissance que l’on a, toute relative, et cette proximité que l’on a avec les Premières Nations ne s’accompagnent pas nécessairement. Et là, le sondage le dit, d’un quelconque soutien ou appui aux enjeux ou problématiques que connaissent les Autochtones. »

Malgré une plus grande connaissance persiste le manque de reconnaissance

Winnipeg est la ville canadienne qui compte la plus importante concentration de citoyens autochtones. En dépit du fait qu’elles soient plus présentes, les Premières Nations demeurent encore invisibles en quelque sorte. Toutefois, M. Noël rappelle que Winnipeg a été un des chefs-lieux de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) qui avait pour but de faciliter la réconciliation entre les anciens élèves des pensionnats indiens, leurs familles, leurs communautés et les Canadiens.

«Il peut exister à la fois une certaine indifférence au sein de la population, mais en même temps, un certain leadership auprès des Premières Nations en ce qui concerne les causes qui traversent le pays au complet», poursuit-il.

Pour la présidente de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, Paulette Duguay, la CVR a permis d’ouvrir le dialogue et de mettre davantage les choses au clair. «On a mis de la lumière sur les vérités du passé et même des temps actuels, dit-elle. Par ce fait, on remarque avec l’Union nationale métisse un vrai changement dans l’attitude de nos pairs, même de nos pairs canadiens-français. On se voit plus considérés, plus invités à participer aux discussions communautaires. Il y a vraiment eu dans les dix dernières années un bel effort.»

Madame Duguay ajoute toutefois que ce n’est pas parfait. Il y a encore beaucoup de travail à faire. «On sent encore que l’on doit se mobiliser et mettre un peu de pression pour que les conditions s’améliorent au niveau des gouvernements, ajoute-t-elle. Ce n’est pas fini. Le racisme systémique, ça existe, c’est une réalité. Elle est peut-être un peu sournoise, mais elle est là.»

L’éducation est-elle la clé?

Paulette Duguay affirme que l’on commence à intégrer les valeurs autochtones, les coutumes, les traditions dans divers programmes et événements. L’Université Saint-Boniface, par exemple, travaille avec l’Union nationale métisse afin d’enseigner l’histoire autochtone aux nouveaux arrivants pour qu’ils soient en mesure de mieux comprendre leur réalité. Selon Mme Duguay, la clé est l’enseignement.

Le professeur adjoint à l’Université de l’Alberta et membre de la Première Nation crie Papaschase, Dwayne Donald, se spécialise dans l’étude des curriculums scolaires et de la place attribuée à la relation entre Non-Autochtones et Autochtones qu’on y trouve. Il remarque qu’il y a une grande disparité entre les curriculums des différentes provinces. Il n’est d’ailleurs pas surpris que les Québécois soient moins au courant des causes qui ont à cœur aux Premières Nations. M. Donald est d’avis que la place accordée à l’histoire et à la perspective des Autochtones dans le curriculum québécois est beaucoup moins importante.

Il remarque également une grande différence entre les régions rurales et urbaines quant à l’appui que reçoivent les Premières Nations.

La majorité des conflits concernant les ressources et les territoires se retrouvent à l'extérieur des villes. La tension y est donc plus grande et le racisme plus présent selon lui. «Si vous demandez à des personnes vivant dans des réserves autochtones à travers la province, elles vous diront sûrement qu’elles n’ont pas une bonne impression de leur relation avec les Canadiens, indique-t-il. Ces gens ne se sentent pas appuyés ni compris. »

Dans les milieux urbains et particulièrement les milieux universitaires, le professeur remarque toutefois une plus grande connaissance des enjeux et davantage de discussions sur le sujet. Comme quoi la solution pourrait être l’éducation.

Print
15412

Geneviève Bousquet (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)Francopresse

Other posts by Geneviève Bousquet (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)
Contact author

Contact author

x
Éducation: 25 ans de l’arrêt Mahé

Éducation: 25 ans de l’arrêt Mahé

Le droit scolaire continue son chemin au Canada français

L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 comprenait-il la gouvernance des établissements d’enseignement? Des parents francophones d’Edmonton ont pris les devants et gagné en Cour suprême en 1990. Une jurisprudence était fondée. Celle de l’arrêt Mahé.

Thursday, October 22, 2015/Author: Anonym/Number of views (28581)/Comments (0)/
L'Omnium de volleyball réunit près de 500 jeunes du CÉF

L'Omnium de volleyball réunit près de 500 jeunes du CÉF

SASKATOON - Les 8 et 9 octobre derniers, environ 480 jeunes des écoles secondaires fransaskoises ont participé à l’Omnium de volleyball organisé au Centre de soccer Henk Ruys de Saskatoon par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). L’une des rares occasions pour les jeunes de toute la province de se retrouver chaque année.

Wednesday, October 14, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (36434)/Comments (0)/

La bataille de l’éducation

Un des sujets quasiment tabous de la présente campagne électorale est l’enjeu des langues officielles. Probablement qu’il s’agit d’un terrain au moins aussi miné que celui du niqab.
Wednesday, October 14, 2015/Author: Michel Vézina/Number of views (32409)/Comments (0)/
Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Entrevue avec André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois

REGINA - Depuis la rentrée, les écoles fransaskoises ont enregistré plusieurs dizaines d’inscrits en moins par rapport à l’an dernier. Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, se dit inquiet mais veut attendre d’en savoir plus.

Wednesday, October 14, 2015/Author: Propos recueillis par Sébastien Németh/Number of views (35953)/Comments (0)/
Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Des nouveautés dévoilées à l'Assemblée générale annuelle

GRAVELBOURG - Le Collège Mathieu a tenu, le 2 octobre dernier, son Assemblée générale à Gravelbourg. Les sujets d’ordre financier, la création de nouveaux partenariats et aussi de nouvelles techniques étaient à l’ordre du jour.

Thursday, October 8, 2015/Author: Gary Ouellette (EV)/Number of views (27699)/Comments (0)/
Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

REGINA - Moins de six semaines après une Assemblée générale extraordinaire plutôt houleuse, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) est de nouveau attaqué.

Thursday, October 8, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (29642)/Comments (0)/
Formation pour les animatrices de groupes de jeux

Formation pour les animatrices de groupes de jeux

SASKATOON - L’Association des parents fransaskois (APF) et le Collège Mathieu ont offert aux animatrices de groupes de jeux de toute la province une formation gratuite le samedi 26 septembre dans

Thursday, October 1, 2015/Author: Sandra Hassan Farah (EV)/Number of views (25429)/Comments (0)/
Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Mardi 15 septembre, une classe portative a été livrée à l’école Boréale de Ponteix. Un équipement qui devrait apporter davantage de confort pour les élèves et les enseignants. 

Thursday, September 24, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (39081)/Comments (0)/

Enseignement portatif

À l’école Boréale de Ponteix, on n’aura plus besoin d’étudier ou de travailler dans la cuisine. Une nouvelle classe portative vient d’arriver. 

Thursday, September 24, 2015/Author: Sébastien Németh/Number of views (31256)/Comments (0)/
Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Rencontre avec Frédérique Baudemont, directrice de l'Association des parents fransaskois

SASKATOON - Arrivée à la direction de l’Association des parents fransaskois (APF) au début du mois, Frédérique Baudemont nous donne les orientations de l’organisme en cette nouvelle année scolaire qui commence pour les élèves et les parents.

Thursday, September 17, 2015/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (28314)/Comments (0)/
AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

Très attendue, l’Assemblée générale extraordinaire du Conseil scolaire fransaskois (CSF) n’a pas répondu aux attentes. La réunion provoquée par un groupe de parents d’élèves, devait évoquer les questions sensibles des finances et de l’abandon des recours en justice.

Thursday, September 3, 2015/Author: Jean-Pierre Picard (EV)/Number of views (38320)/Comments (0)/
Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

NORTH BATTLEFORD - Julie Lemire, ancienne enseignante, prend les rênes de l’école Père Mercure, à North Battleford.

Thursday, September 3, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (39844)/Comments (0)/
Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Un expert de l’éducation minoritaire rejoint le CEF

D’origine québécoise, Luc Handfield est le nouveau directeur adjoint de l’éducation au Conseil des écoles fransaskoises.
Thursday, September 3, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (36837)/Comments (0)/
Système anglo, franco ou immersion?

Système anglo, franco ou immersion?

Alors que des centaines de familles sont en pleine rentrée des classes depuis mardi dernier, des parents francophones et anglophones ont choisi d’inscrire leurs enfants dans l’autre système linguistique. Témoignages.

Thursday, September 3, 2015/Author: Sébastien Németh (EV)/Number of views (36803)/Comments (0)/
Thérapie de couple

Thérapie de couple

Réflexion autour de l'AGE du Conseil scolaire fransaskois

 Difficile d’entamer une rentrée scolaire après une Assemblée générale extraordinaire demandée par des parents en colère et inquiets.
Thursday, September 3, 2015/Author: Sébastien Németh/Number of views (32896)/Comments (0)/
RSS
First1516171820222324Last

 - Monday 23 December 2024