Skip Navigation
Bon 36366

Entrer par la grande porte au Musée d'art MacKenzie

REGINA - Au cours de l’automne, le Musée d’art MacKenzie de Regina offre une toute nouvelle programmation dans les deux langues officielles grâce à une collaboration fructueuse avec trois organismes fransaskois. Les portes, physiques et virtuelles, du renommé établissement seront ainsi grand ouvertes aux amateurs d’art francophones.

C’est une palette colorée d’activités qui sera offerte en octobre et en novembre pour le plaisir des petits comme des grands. Après une première tentative de partenariat l’an dernier, abandonné en raison de la pandémie, le quatuor composé du Conseil culturel fransaskois (CCF), de la Société historique de la Saskatchewan (SHS), de l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) et du Musée d’art MacKenzie renaît de ses cendres.

« Il y a toujours eu une volonté au Musée d’offrir une programmation en français et de créer du contenu qui irait au-delà de la traduction. Nous n’avions cependant pas la capacité à l’interne et nous ne connaissions pas les acteurs de la communauté francophone pour mettre en branle une telle initiative », relate Nicolle Nunget, conservatrice des services à l’éducation au Musée MacKenzie, dont les propos sont ici traduits de l’anglais.

Le vent a cependant tourné, explique la conservatrice, « grâce au dévouement d’une généreuse poignée d’individus très engagés et la volonté délibérée des institutions de faire avancer les choses ».

Dialoguer pour se rapprocher

Les partenaires fransaskois avaient réalisé une première percée avec l’organisation de l’événement multidisciplinaire (ID) entités qui devait être présenté en mars dernier. Ce projet dédié au dialogue interculturel devait donner le coup d’envoi à une relation durable entre la communauté francophone et le musée d’art contemporain. À cette occasion, une première cohorte de bénévoles et d’étudiants avait d’ailleurs été formée pour pouvoir offrir des visites guidées en français aux visiteurs et aux écoliers.

« Je crois qu’un autre signal très fort a été donné lorsque le Musée a présenté, l’an dernier, sa nouvelle image de marque dans les deux langues officielles », précise Anne Brochu-Lambert, présidente du CCF et membre du conseil d’administration du Musée d’art MacKenzie.

Une fois les ponts de la relation édifiés, il ne restait plus qu’à bâtir, une pierre à la fois, des projets pour accueillir la population francophone dans la langue de son choix. « La programmation hybride proposée permettra de vivre une expérience artistique sur place en français, mais aussi de briser l’isolement géographique car elle sera accessible à tous, assurant ainsi un plus grand rayonnement des arts et de la culture francophones », se réjouit Anne Brochu-Lambert.

L’art, un carrefour identitaire

« L’art sert à mieux nous connaître les uns les autres, il a le don de nous rapprocher », fait valoir Nicolle Nunget. La conservatrice ajoute qu’elle a énormément appris sur la communauté francophone, notamment sur son besoin de se rassembler : « Je ne connaissais pas la tradition du 5 à 7 auparavant et je trouve cela fascinant ! »

S’il y a un artiste qui œuvre au rapprochement, c’est bien Joe Fafard. Immensément reconnu par les milieux artistiques et communautaires, ici comme ailleurs, le sculpteur fransaskois incarnait, selon la présidente du CCF, « un point d’entrée accessible et familier pour la communauté ».

« La vache reste un symbole très connu de son œuvre et constitue une façon moins intimidante de faire entrer les gens dans son univers et de découvrir d’autres facettes de son art », poursuit Anne Brochu-Lambert.

Un héritage artistique bien vivant

« La fonderie Fafard fonctionne à pleine capacité », explique Alyce Hamon, épouse du défunt sculpteur et gérante de ses œuvres qui ne cessent de gagner en popularité. « Le téléphone ne dérougit pas. Nous recevons beaucoup de commandes pour des pièces à titre posthume. Joe continue de susciter un grand intérêt dans le monde artistique. »

Alyce Hamon se dit très heureuse, mais pas réellement surprise du nouveau partenariat entre l’institution artistique et les organismes fransaskois. « Joe est un grand artiste et tous les projets avec le musée ont été très forts. D’ailleurs, lors de la rétrospective de l’œuvre de Joe en 2008, le musée a accueilli le plus grand nombre de visiteurs de toute son histoire », souligne-t-elle.

La conservatrice Nicolle Nunget atteste des affinités artistiques entre le musée et l’artiste : « Joe a énormément contribué à notre institution à titre d’artiste, de mentor et de pédagogue. J’ai moi-même eu le privilège de travailler avec lui et de découvrir toute l’étendue de son œuvre, son commentaire social et son regard sur notre société à travers ses poèmes visuels. Il n’y a pas de portraitiste plus puissant que Joe Fafard ! »

Entre réflexion et renouveau

Le projet multidisciplinaire qui allie activités ludiques et réflexions sociales profondes sert de « ciment communautaire » selon l’expression de Nicolle Nungent. « L’art nous permet de nous poser des questions, et l’œuvre de Joe est comme un miroir dans lequel on peut se regarder et se questionner pour engager le dialogue social. »

Des propos renchéris par la présidente du CCF qui se réjouit de revisiter certains pans de la carrière de l’artiste fransaskois et, ainsi, d’ouvrir grand la porte d’une nouvelle ère de collaboration communautaire et artistique

Feuille de route de La vache m’aMuse 

  • Exposition Au moment où cela se révèle qui comprend deux œuvres de Joe Fafard jusqu’au 8 novembre, enrichie du blogue bilingue du commissaire
  • Activités familiales du Studio Sunday mettant en scène le sculpteur et portraitiste fransaskois, notamment un atelier exclusif en français animé par l’artiste fransaskoise Zoé Fortier, le dimanche 15 novembre à 14 h sur Facebook
  • Production interactive autour de la « muse » de Joe Fafard et dont les détails seront annoncés prochainement
  • Matériel pédagogique développé par la Société historique de la Saskatchewan
Print
16171

Estelle BonettoEstelle Bonetto

Other posts by Estelle Bonetto
Contact author

Contact author

x
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

Wednesday, March 15, 2017/Author: André Magny (Francopresse)/Number of views (29068)/Comments (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

Sunday, March 12, 2017/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (40465)/Comments (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

Tuesday, March 7, 2017/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (28302)/Comments (0)/
Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Décès de la première enseignante de l’École canadienne-française de Saskatoon

SASKATOON - Le 5 février dernier, des centaines de personnes se sont rendues au pavillon élémentaire de l’École canadienne-française de Saskatoon pour rendre hommage à Monique Rousseau, la première enseignante de l’école, décédée le 20 janvier 2017. 
Wednesday, March 1, 2017/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (34409)/Comments (0)/
« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

Voyager avec un enfant

Voyager en voiture, en avion ou en train pour un long trajet représente toujours un défi pour les parents. 
Thursday, February 2, 2017/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (41843)/Comments (0)/
Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

La signature d’un protocole d’entente entre la Faculté de sciences infirmières de l’Université de Regina et La Cité universitaire francophone a eu lieu le 9 décembre 2016. Ce protocole vise à offrir un programme postsecondaire bilingue en sciences infirmières dès 2018. 

Saturday, January 21, 2017/Author: La Cité universitaire francophone/Number of views (35077)/Comments (0)/
Des graphistes en herbe à l’École Valois

Des graphistes en herbe à l’École Valois

La classe de la 3e année de l'École Valois a conçu une affiche pour la pièce de théâtre Par amitié. Selon leur enseignante, madame Nathalie Beaulieu, "la classe a eu beaucoup de plaisir à concevoir des affiches pour la pièce de théâtre. Cela correspondait à mon programme d'étude de faire une affiche en utilisant le titre d'une pièce où d'un livre. Quel beau travail ont fait les élèves."

Monday, January 2, 2017/Author: ENDV/Number of views (41694)/Comments (0)/
Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

GRAVELBOURG - C’est le 9 novembre dernier que les jeunes des écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg, le personnel des deux institutions scolaires et des membres de la communauté fransaskoise se sont donné rendez-vous pour la célébration du Jour du Souvenir sous le thème « Nous nous souviendrons ».

Friday, December 2, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (33496)/Comments (0)/
Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Il y a dix ans, la Table nationale en petite enfance devait faire des choix critiques. Ses membres ont décidé de continuer à se réseauter et à développer des modèles de lieux de service pour stimuler un mouvement national. Et ils ont écarté la stratégie juridique, qui aurait consisté à monter une cause solide quelque part au pays.

Thursday, November 24, 2016/Author: Anonym/Number of views (41875)/Comments (0)/
Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

 

Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.


 

Thursday, November 24, 2016/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (32788)/Comments (0)/
Créer une relation complice avec son enfant

Créer une relation complice avec son enfant

Comment bâtir un lien durable

« Allez mon chéri, range vite tes affaires, prends ton goûter, relaxe-toi 5 minutes et fais tes devoirs. Puis prépare-toi, nous partons à ton entraînement de soccer. » Cette routine quasi quotidienne durant la semaine est commune dans bien des foyers.

Wednesday, November 23, 2016/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (47352)/Comments (0)/
Le devoir des écoles sans ressources

Le devoir des écoles sans ressources

Il faut enseigner la langue et la culture en même temps

« Il faut enseigner la langue et la culture en même temps. Si on ne le fait pas, on est voué à disparaître. »

Monday, November 21, 2016/Author: Réjean Paulin/Number of views (34207)/Comments (0)/
Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Mardi le 18 octobre 2016 avait lieu l’inauguration de l’École Gravelbourg School à Gravelbourg.
Friday, November 4, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (31225)/Comments (0)/
L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

Un bon spectacle pour un anniversaire d'importance

GRAVELBOURG -  La communauté fransaskoise de Gravelbourg a célébré le 25ième anniversaire de l’École Beau Soleil, qui a vu le jour en 1990 au Centre culturel Maillard.

Sunday, October 30, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (30703)/Comments (0)/
Méditer à l’école

Méditer à l’école

Pour être en paix avec soi et avec les autres

Pourquoi amener la pratique de la méditation dans nos écoles? Parce qu'elle donne la possibilité de s’entraîner à ressentir ce qu’on est en train de vivre de façon concrète. Elle donne aux élèves la force mentale de pauser, ressentir, et stabiliser leur attention sur ce qu’ils-elles vivent
Saturday, October 29, 2016/Author: Frédéric Dupré et Céline Martin/Number of views (32432)/Comments (0)/
RSS
First910111214161718Last

 - Sunday 2 June 2024