Skip Navigation
Mychèle Fortin

L'après Trump: lendemains électoraux inquiétants?

Maman j'ai peur!!!

 

Deux mois que je n'ai pas pris ma plume (façon de parler) pour partager avec vous un regard sur un coin du monde ou un autre, ici ou ailleurs. Ce n'est pas qu'il ne se passe rien. Oh que non ! Il s'en passe des choses sur la planète. Et la plupart du temps, elles ne sont guère réjouissantes. Elles sont même souvent révoltantes. On a beau aimer la géopolitique, vient un moment où on a sa dose, où on est obligé de tout couper: radio, télé, Internet, revues. On coupe pour ne pas sombrer dans l'indifférence ou le cynisme. On coupe et on regarde les oiseaux, le chat, la lumière, la plaine. Et puis un jour, on rallume, on écoute, on lit.  Et on retrouve, entre autres cauchemars, Donald Trump. 

Monsieur Trump ne gagnera pas la présidentielle américaine. Les Russes aimeraient bien mais il ne gagnera pas. Tout le monde est d'accord là-dessus, les sondages le confirment les uns après les autres. Tout le monde sauf le principal intéressé et ses ardents partisans qui clament de plus en plus haut que s'il ne gagne pas, c'est que les autres auront triché. J'avais peur de ce qui se passerait s'il était élu, maintenant j'ai peur du lendemain de veille d'une défaite.

Trump, on le sait, a insulté les femmes, les Noirs, les Latinos, les handicapés, les musulmans, les prisonniers de guerre. Il a trouvé moyen de se quereller avec la famille d'un soldat tué en Irak. Il a fait de l'évasion fiscale à coups de centaines de millions de dollars et il s'en vante. Il a profité de la crise immobilière qui a jeté des millions d'États-Uniens dans la rue et il s'en vante. Il s'est aussi vanté d'avoir agressé des femmes.

Les provocations irresponsables et les propos incendiaires de Trump ont érodé ses appuis politiques. Depuis le mois d'août, les élus républicains à travers le pays prennent leurs distances. Les dernières révélations scabreuses et les accusations d'agression sexuelle aidant, ils sont de plus en plus nombreux à briser les rangs. Certains parce qu'ils sont écœurés. D'autres parce qu'ils savent que la victoire est désormais impossible. Tous pensent à l'après 8 novembre.

Le spectre d'une élection truquée

Un candidat à la présidence des États-Unis qui ne s'engage pas à reconnaître les résultats trois semaines avant le vote, c'est du jamais-vu.  Un candidat à la présidence – dans le cas présent une candidate - qui dit de son adversaire qu'il "n'a pas la capacité de gouverner", un président sortant qui fait campagne dans la course à sa succession,  ça aussi c'est du jamais-vu.

L'accusation récurrente d'une élection «truquée» tient difficilement la route. Les États, dont 31 sur 50 sont gouvernés par des républicains, sont responsables de l'organisation des scrutins. Mais ce n'est pas la première fois que Trump agite cet épouvantail. En 2012, il avait rejeté la victoire de Barack Obama – qui avait 5 millions de voix d'avance. "Cette élection est une farce totale. Nous ne sommes pas une démocratie", avait-il tweeté.

Parmi ses partisans (38% selon les derniers sondages), nombreux sont ceux qui adhèrent au complot de l'élection truquée. Tous font une fixation sur la sécurité des États-Unis. Et beaucoup sont armés, membres de la NRA (National Rifle Association), fervents défenseurs du deuxième amendement qui autorise le port d'armes et le droit de s'en servir contre un gouvernement illégitime.  Certaines de leurs déclarations n'augurent rien de bon:

«S’il perd, cela voudra tout simplement dire que l’élection est illégitime. A titre personnel, j’accepterai le résultat mais, de toute façon, il y aura bientôt une guerre raciale dans ce pays, quel que soit le vainqueur». (Mike, 30 ans, père de famille) *

«Si Donald Trump ne gagne pas, le peuple américain fera entendre sa voix. Je crois qu’on devrait aller à Washington et virer tous ces gens. Nous avons peut-être besoin d’une guerre civile, d’une révolution. Il faut espérer qu’elle sera pacifique mais ce ne sera probablement pas le cas». (Ken, qui arbore un badge de la NRA)*

Des lendemains difficiles

Que se passera-t-il si Donald Trump ne reconnaît pas sa défaite? Il y a beaucoup de mécontentement, de colère, de frustration et de peur chez ses partisans. Quel message lancera-t-il au lendemain de l'élection? Que feront, que voudront faire ses supporters les plus acharnés?  Je ne veux pas faire preuve d'un accès de pessimisme mais, franchement, j'ai peur. Pas vous?

Il y a eu un premier président noir. Il y aura une première présidente. Qu'on soit fan ou pas, on ne peut que lui souhaiter d'être forte et bien entourée. Les lendemains risquent d'être difficiles. 

 *Citations glanées dans un reportage du journal "Libération" sur le rassemblement Trump à Newton, Pensylvanie, le vendredi 21 octobre dernier.

Print
28248

Mychèle FortinMychèle Fortin

Other posts by Mychèle Fortin
Contact author

Contact author

x
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

Thursday, May 10, 2018/Author: L'Eau vive/Number of views (32574)/Comments (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

Thursday, May 10, 2018/Author: Céline Galophe/Number of views (35610)/Comments (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

Tuesday, April 24, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (37071)/Comments (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

Tuesday, April 24, 2018/Author: Jean de Dieu Ndayahundwa/Number of views (28468)/Comments (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

Thursday, April 12, 2018/Author: Jean de Dieu Ndayahundwa/Number of views (31708)/Comments (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

Thursday, March 29, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (33601)/Comments (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

Thursday, March 29, 2018/Author: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Number of views (31627)/Comments (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

Sunday, March 25, 2018/Author: Anonym/Number of views (32533)/Comments (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

Thursday, March 1, 2018/Author: Marie Galophe/Number of views (37629)/Comments (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

Saturday, February 24, 2018/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (34458)/Comments (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

Thursday, February 1, 2018/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (32889)/Comments (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

Thursday, February 1, 2018/Author: Jeanne Dumas/Number of views (27072)/Comments (0)/
Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Le 22 novembre 2017, à Rideau Hall, les enseignantes saskatchewannaises Naomi Fortier-Fréçon et Leia Laing ont reçu le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement 2017

Thursday, December 7, 2017/Author: L'Eau vive/Number of views (29683)/Comments (0)/
Les conseillers scolaires à la rencontre des aspirants chefs

Les conseillers scolaires à la rencontre des aspirants chefs

Les conseillers scolaires fransaskois ont commencé à rencontrer les candidats à la chefferie du Parti saskatchewannais et du Nouveau Parti Démocratique, le 4 décembre dernier à Regina. 
Wednesday, December 6, 2017/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (35726)/Comments (0)/
L’intégration socioscolaire des jeunes immigrants

L’intégration socioscolaire des jeunes immigrants

Café causerie organisé à Regina dans le cadre de la Semaine nationale de l'immigration francophone

Pour une famille venue d’ailleurs, l’intégration d’un enfant dans un nouveau milieu scolaire est l’un des nombreux défis liés à son arrivée dans une communauté d’accueil.

Tuesday, November 14, 2017/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (33758)/Comments (0)/
RSS
First678911131415Last

 - Friday 17 May 2024