Il y a de quoi se réjouir : de plus en plus d’artistes francophones se retrouvent à la une des médias anglophones. And we like that!

Moi qui pensais être plutôt bien informée sur les artistes et personnalités de notre fransaskoisie contemporaine, j’ai récemment eu la délicieuse surprise de découvrir un artiste fransaskois grâce à un journal anglophone. Qui eut cru cela possible il y a peu, lorsque nos artistes, méconnus et peu considérés par mes collègues anglophones, étaient trop souvent absents des médias non-fransaskois. 

Récipiendaire d’une bourse pour ses œuvres de percussionniste dans les écoles d’immersion de Prince-Albert, Christian Kongawi, a été mis de l’avant dans le rapport annuel du Saskatchewan Arts Board ainsi que dans le Prince Albert Daily Herald.

La Troupe du Jour à la Une de Bridges!

Autre bonne surprise, la semaine passée le journal Bridges, filiale du Star Phoenix, choisissait de mettre à la une la photo de Denis Rouleau, directeur artistique de la Troupe du Jour avec pour titre The Land of Living French. Non content de leur offrir la une, le journal a également dédié 4 pages à Denis, son comparse Laurier Gareau et leur aventure avec la Troupe du Jour et la culture fransaskoise en général.

Et l’invasion fransaskoise continue. Après la musique et le théâtre, c’est maintenant au tour du peintre rwandais Jean Bosco Bakunzi d’exposer ses œuvres à la bibliothèque municipale de Saskatoon.

De Kigali à Saskatoon : une odyssée en peinture

Peintre autodidacte, Jean Bosco a commencé à peindre durant son enfance. Il a depuis exposé dans de nombreuses villes en Afrique de l’Est, en Europe, en Amérique du Nord, et à Saskatoon bien sûr. « Au début, ça n’a pas été facile de trouver des places pour exposer mes œuvres ici. Mais plus le temps passe, plus je me fais des contacts et je vois comment le milieu artistique fonctionne. L’art est apprécié en Saskatchewan, même si c’est encore un petit milieu. Plus la population grandit et plus le milieu artistique grandira aussi. J’ai rencontré de grands artistes ici et ils m’ont beaucoup inspiré.

La communauté fransaskoise signifie beaucoup pour moi en tant qu’artiste francophone, car c’est une communauté qui réunit les gens et les cultures. Mes peintures sont aussi inspirées par la beauté de deux cultures puisque j’aime peindre la nature et la vie quotidienne de Saskatoon et de mon Rwanda natal. » 

Ils sont désormais partout ces fransaskois, Ou la la!