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Festival fransaskois 2024

Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

Thursday, February 27, 2014/Author: Anonym/Number of views (34238)/Comments ()/
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Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

Thursday, February 20, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25397)/Comments ()/
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Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

Thursday, February 20, 2014/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Number of views (37882)/Comments ()/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

Thursday, January 30, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (21338)/Comments ()/
Categories: Éducation
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Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

Thursday, April 12, 2001/Author: L'Eau vive/Number of views (21136)/Comments ()/
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Des trésors de la langue fransaskoise

Author: Jeffrey Klassen/Thursday, November 4, 2021/Categories: Société, Francophonie, Chroniques

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Jeffrey Klassen est linguiste et instructeur à l’Université de la Saskatchewan où il donne des cours de grammaire, de sociolinguistique et d’acquisition. Diplômé de l’Université McGill, il est né au Manitoba au sein d’une famille mennonite adepte d’un dialecte allemand et a grandi à Edmonton et Ottawa. Il a appris le français en immersion et à l’université.

Dans le premier épisode de ma chronique, j’ai expliqué la signification de nos façons de parler, de notre prononciation et de nos choix de mots, lesquels fonctionnent comme marqueurs de notre identité. Ici, je me concentre sur l’idée d’identité régionale, un facteur primordial qui détermine nos façons de parler.

Pour commencer, je voudrais soulever le cas de la « Fransasque » : ce terme, utilisé à l’écrit pour la première fois en 1981 par Éveline Hamon dans son poème du même nom, fait référence à une nation francophone qu’elle imaginait inclure toutes celles et ceux qui s’exprimaient en français au sein des frontières rectangulaires de la Saskatchewan. 

Ce poème incarnait une nouvelle conscience collective qui est née dans notre province à partir des années 1970, cette idée que les francophones de la Saskatchewan formaient un groupe distinct, rassemblés autour de certaines valeurs et pratiques qui les unissaient. 

L’identité fransaskoise dans la langue

À partir de cette époque, il est clair qu’une nouvelle identité existe en Saskatchewan. Une identité non seulement dissemblable de celle d’autres Saskatchewanais, mais aussi différente de celle des autres francophones au Canada. Or, nous pouvons supposer que cette identité régionale trouve à s’exprimer dans la parlure des Fransaskois.

À la parution du poème d’Éveline Hamon, la population fransaskoise descendait majoritairement des Québécois, des Français, des Belges et des Franco-Américains qui étaient venus s’établir dans des colonies rurales autour de la Saskatchewan. Un sous-ensemble de leur vocabulaire est immortalisé par le Musée virtuel de la Saskatchewan, rassemblé par Laurier Gareau entre 1988 et 1991.

Ce lexique comprend 128 mots aussi divers que cauxer (encourager, enjôler), avoir du garnigouaine (être énergique, entreprenant) et haspar (puissance, cheval-vapeur). Dans les pages du lexique, Laurier Gareau révèle l’origine passionnante de garnigouaine, variation du terme québécois jarnigouine (initiative, talent) qui, lui, vient par euphémisme de l’ancien juron jarnidieu (« je renie dieu »). 

Une richesse héritée de mélanges

De nombreux mots sont ainsi importés du Québec. Toutefois, cauxer et haspar sont des anglicismes : cauxer provient du verbe to coax et haspar du substantif horsepower. Nous avons souvent tendance à mépriser les mots empruntés à l’anglais, mais ce genre d’emprunt lexical est un phénomène fréquent dans toutes les langues, surtout dans des situations où deux cultures sont en contact. 

Merveilles du langage, ces emprunts entraînent habituellement des adaptations phonétiques, d’où haspar qui simplifie la prononciation du mot original, ainsi que des adaptations grammaticales, comme avec la terminaison -er appliquée au verbe cauxer.

Le lexique fransaskois contient une richesse de savoir sur le comportement linguistique des générations de colons francophones en Saskatchewan. Si ces mots ne vous semblent pas très familiers aujourd’hui, c’est peut-être dû à un changement linguistique qui était déjà en cours à l’époque où Gareau avait publié le lexique, et à propos duquel je vais écrire dans le prochain épisode de ma chronique. En attendant, je vous invite à explorer vous-même le lexique.

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Emmanuel Masson

Jeffrey Klassen

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