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Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

Thursday, February 27, 2014/Author: Anonym/Number of views (34059)/Comments ()/
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Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

Thursday, February 20, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25297)/Comments ()/
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Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

Thursday, February 20, 2014/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Number of views (37649)/Comments ()/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

Thursday, January 30, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (21229)/Comments ()/
Categories: Éducation
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Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

Thursday, April 12, 2001/Author: L'Eau vive/Number of views (21070)/Comments ()/
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Transmettre sa langue : Aimer pour parler

Conférence de Serge Bouchard

Author: l'Aquilon/Wednesday, September 20, 2017/Categories: Communication, Autochtones / Métis

Angela James, directrice du secrétariat aux langues autochtones des TNO, accole l’anthropologue Serge Bouchard, qui vient de donner une conférence à Yellowknife, sur l’apprentissage d’une langue autochtone.

Angela James, directrice du secrétariat aux langues autochtones des TNO, accole l’anthropologue Serge Bouchard, qui vient de donner une conférence à Yellowknife, sur l’apprentissage d’une langue autochtone.

Photo : Gracieuseté

L’histoire d’un « amour intégral », racontée par Serge Bouchard à travers 50 ans d’intérêt et de passion pour les Premières Nations, les cultures, l’histoire, la distinction culturelle et sa beauté.

L’anthropologue Serge Bouchard, invité par l’Association franco-culturelle de Yellowknife, a donné une conférence portant sur l’apprentissage d’une langue autochtone, à une cinquantaine de Ténois rassemblés au Northern United Place, le 29 août 2017.

En 1969, Serge Bouchard se rend au Labrador, dans la forêt boréale, à Ekuanitshit (Mingan). Il va chez les Innus, qu’on a longtemps appelé Montagnais ou Montagnais-Naskapis, pour « apprendre la langue ». Il y passera cinq ans, immergé au sein d’une famille innue qui va tout lui apprendre de leur langue et de leur culture. Aujourd’hui en 2017, « 21 000 personnes parlent encore l’innu; à la maison, à l’école, en chanson, au cinéma, en littérature. Ils la parlent entre eux et l’apprennent aux enfants. Quand ils le font, ils te regardent la face, en faisant de grands gestes, pour interpeller et dire: la voici cette langue qui est bien vivante. Mais on peut se demander, avec seulement 21 000 locuteurs, ce qu’elle va devenir, car une langue [vivante], ça meurt. » À moins qu’on ne la transmette avec « amour » et respect. Un peu comme on le ferait lorsqu’on parle à un nouveau-né, pour lui apprendre sa langue.

Une langue humaine

Bien qu’il n’existe pas de recette miraculeuse pour maintenir une langue en vie, l’ethnologue propose quelques éléments de réponse pour le faire avec sa langue tout en prenant celle de son voisin en considération. « Une langue, ce n’est pas technique, ce n’est pas un truc légal comme on a pensé au Canada, à faire un pays bilingue. Une langue, c’est profondément humain. On la dit maternelle, c’est une phonétique, c’est une musique, ce sont des sons. C’est ce que l’humain fait de plus beau et pour les apprendre, pour s’entendre parler les uns les autres, il faut l’aimer. » M. Bouchard avance que cela doit passer par l’éducation, à l’école comme à la maison. Que l’on doit partager sa passion, sa fierté d’utiliser sa langue et le faire sentir à la société environnante.

Selon lui, il est aussi nécessaire pour les Canadiens de faire un effort de recherche, et de raconter à nouveau l’histoire du pays. Il faut aussi reconnaître l’existence des peuples qui ont vécu sur ces terres, à travers leurs vrais noms, leurs « ethnonymes » et l’endroit où ils se situent sur la carte. Pour se défaire des pratiques colonialistes et construire un pays multiculturel, il faudra aussi inclure dans son histoire les personnalités oubliées, comme les femmes, les Autochtones et les Métis, sans qui les Mackenzie, Franklin et autres explorateurs ne seraient pas allés si loin. Cette ligne de pensée était le thème de sa deuxième conférence, Les remarquables oubliés du Denendeh, qui a eu lieu le mercredi 30 août. 

Langues à disparaitre

Difficile de quantifier le nombre exact de langues parlées à travers le monde, mais une majorité de scientifiques s’entendent sur un chiffre avoisinant les 7 000, dont 20 à 30 disparaîtraient chaque année. Une tristesse inouïe, pour l’anthropologue, qui voit dans la diversité linguistique une richesse culturelle inestimable. Selon les sources, on compte de 56 à 70 langues autochtones au Canada. L’organisation non gouvernementale américaine Ethnologue, du Summer Institute of Linguistics basé à Dallas, en dénombre 63, auxquelles on en ajoute 14 en voie de disparition avec seulement 2 à 50 locuteurs. Un des problèmes au Canada, « c’est qu’on a tout fait pendant l’histoire, pour les faire [désaimer]. Et par les Autochtones eux-mêmes, mais très certainement par les Canadiens en général. Et ça vaut aussi pour le français », assène M. Bouchard.


 


 

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