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Festival fransaskois 2024

Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

Thursday, August 14, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25512)/Comments ()/

CSF : Une injonction plaidée dans des conditions défavorables

Le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a, comme prévu, plaidé par la voix de son avocat, Me Roger Lepage, devant la Cour du Banc de la Reine à Regina, lors d’une injonction, pour obtenir la somme de 5,2 millions de dollars du gouvernement provincial les 6 et 7 août derniers.

Thursday, August 14, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (23689)/Comments ()/
Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Le Conseil scolaire fransaskois retourne devant les tribunaux

Mises à pied, démission du directeur, réductions de programmes et coupure du budget de 4,4 millions $. Suivant l’échec de pourparlers, le gouvernement a décrété le 12 juin un audit des finances du Conseil scolaire fransaskois. Le 26 juin, le CSF lançait une nouvelle poursuite

Thursday, July 10, 2014/Author: Anonym/Number of views (24080)/Comments ()/
Droits ancestraux des autochtones

Droits ancestraux des autochtones

L’obligation de consulter est immédiate

La Cour suprême du Canada vient alourdir le fardeau des gouvernements et des entreprises dans l’exploitation des ressources sur les terres ancestrales. Le jugement du 26 juin pourrait impacter un grand nombre de négociations, partout au pays.

Thursday, July 10, 2014/Author: Anonym/Number of views (24794)/Comments ()/
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L’École secondaire Collège Mathieu récompense ses élèves méritants lors de son Gala 2014

L’école secondaire Collège Mathieu tenait son Gala annuel le jeudi 26 juin 2014. Parents, amis, élèves et membres du personnel se sont tous réunis pour récompenser les élèves qui se sont distingués durant la dernière année scolaire. La soirée a débuté par un barbecue, suivi du Gala aminé par Sydney Auger.

Thursday, July 10, 2014/Author: École secondaire Collège Mathieu/Number of views (24275)/Comments ()/
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Et c’est reparti

C’est, hélas, grâce aux visites périodiques dans les couloirs des tribunaux que la francophonie canadienne réussit tant bien que mal à tirer son épingle du jeu. Le dossier scolaire a tenu pas mal d’avocats occupés ces dernières années à l’échelle du pays afin de s’assurer que l’éducation en français ait droit de cité à l’échelle du pays. Et ce n’est pas fini! 

Thursday, July 3, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (26034)/Comments ()/
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La crise financière des écoles fransaskoises

La crise financière des écoles fransaskoises

Au fil des années, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a présenté au gouvernement plusieurs projets de budget d’obligation constitutionnelle successifs. Il s’agit, chaque année, de demander des montants qui, selon le CSF, devraient lui être attribués afin de respecter les obligations posées par l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés, qui garantit le droit à l’instruction dans la langue de la minorité. Le fossé entre les propositions de budget du CSF et les autorisations accordées par le ministère de l’Éducation n’a cessé de se creuser au cours de ces dernières années, même si les résultats des injonctions ont parfois limité cet écart. 

Wednesday, July 2, 2014/Author: Arnaud Decroix/Number of views (24449)/Comments ()/
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Soulignons la réussite!

Jeudi le 26 juin, plusieurs élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de l’école Monseigneur de Laval ont été reconnus lors de l’édition 2014 du Gala Méritas.

Wednesday, July 2, 2014/Author: Stéphanie Alain/Number of views (25487)/Comments ()/
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Remise des diplômes aux finissants du Collège Mathieu pour l’année 2013-2014

Remise des diplômes aux finissants du Collège Mathieu pour l’année 2013-2014

Les petits plats avaient été mis dans les grands, samedi 28 juin à 14 h au Carrefour horizons, pour célébrer les diplômés de la promotion 2014 du Collège Mathieu (CM). 

Wednesday, July 2, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28538)/Comments ()/
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Le Conseil scolaire fransaskois demande une injonction contre le gouvernement

Le Conseil scolaire fransaskois demande une injonction contre le gouvernement

Jeudi 26 juin, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a pris la décision de retourner devant les tribunaux pour tenter d’obtenir des fonds supplémentaires de la part du gouvernement provincial. Il y a trois mois, le CSF signait pourtant une convention de suspension des instances judiciaires pour une durée d’un an renouvelable. Voici le récit des événements qui auront conduit à ce revirement.

Monday, June 30, 2014/Author: Arnaud Decroix/Number of views (30569)/Comments ()/
Tags: PELEC
Réorganisation des services spécialisés aux élèves du CÉF

Réorganisation des services spécialisés aux élèves du CÉF

Lettre aux parents du directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises

Mise à jour du directeur de l'éducation du Conseil des écoles fransaskoises, Donald Michaud, sur la réorganisation des services spécialisés aux élèves.
Thursday, June 26, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (25959)/Comments ()/
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Soirée Méritas, l’école Providence récompense ses élèves les plus méritants

C’est ce mercredi 18 juin 2014 que l’école Providence de Vonda a choisi de récompenser ses élèves les plus méritants avec sa traditionnelle soirée Méritas.

Thursday, June 26, 2014/Author: Abdoul Sall – ACFT/Number of views (28715)/Comments ()/
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Rencontre de travail du Conseil scolaire fransaskois à Saskatoon

Des défis et des questions

Le vendredi 20 juin, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a tenu une rencontre de travail à Saskatoon. Au cours de celle-ci, André Denis a été confirmé dans son poste de président. Le conseiller de Zenon Park, Denis Marchildon, remplace Simone Couture à la vice-présidence. 

Thursday, June 26, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (27506)/Comments ()/
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Bourses d'études de la Fondation fransaskoise: Réflexions des lauréats

Des finissants de 12e année reçoivent un appui du Fonds Bourses d'études Louis et Gabrielle Lepage

Le Fonds Bourses d’études Louis et Gabrielle Lepage a pour but de fournir une bourse d’études à chaque finissant de la 12e année des écoles francophones du sud de la Saskatchewan. La Fondation fransaskoise verse annuellement jusqu’à 100% des montants des revenus nets générés par le capital du fonds « Bourses d’études Louis et Gabrielle Lepage. »

Thursday, June 26, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (26489)/Comments ()/
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Lettre des parents mobilisés

Position des parents mobilisés à la lumière des enjeux récents concernant la gestion des écoles fransaskoises: Les Parents mobilisés appuient le Conseil scolaire fransaskois (CSF), mais reconnaissent que le Conseil des écoles fransaskoises s(CÉF) a fait des erreurs stratégiques au cours des dernières années.

Thursday, June 26, 2014/Author: Les parents mobilisés pour une saine gestion scolaire/Number of views (23951)/Comments ()/
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Centenaire de la grève de Winnipeg

Une révolte unique dans l’histoire

Author: Lucas Pilleri/Tuesday, June 4, 2019/Categories: 2019, Société, Histoire et patrimoine

Grève de Winnipeg en 1919

Grève de Winnipeg en 1919

Émeute, le 21 juin 1919, lorsque la police montée charge la foule.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada
Évènement majeur de la lutte ouvrière au Canada, la grève de Winnipeg de 1919 reste inégalée dans son ampleur. Comment a-t-elle éclaté ? Dans quel contexte s’inscrit-elle ? Trois universitaires reviennent sur cet épisode unique de l’histoire du Canada.

21 juin 1919. Winnipeg sombre dans le chaos. Près de 30 000 grévistes marchent dans les rues de la ville, contenus tant bien que mal par la police montée et les troupes fédérales. Soudain, les choses tournent mal, la police à cheval charge et deux manifestants sont tués, des dizaines de personnes blessées. C’est le fameux « samedi sanglant ».

Une ville sous haute tension

Plusieurs mois de malaise social grandissant précèdent le drame. Les syndicats des travailleurs du métal et de la construction exigent une augmentation salariale, de meilleures conditions de travail et, surtout, le principe de négociation collective.

Après des mois de discussions infructueuses, la grève est déclarée le 1er mai par les métallurgistes, bientôt rejoints par différentes organisations ouvrières, à l’instar du Congrès des métiers et du travail. La ville tout entière ne tarde pas à gonfler les rangs des grévistes, proclamant la grève générale le 15 mai 1919.

Plusieurs dizaines de milliers de travailleurs quittent ainsi leur poste : opérateurs téléphoniques, ouvriers, vendeurs en magasins, employés postaux... « La ville est complètement paralysée », commente Guillaume Durou, sociologue au Campus Saint-Jean à Edmonton. Quelque 10 000 vétérans de la Première Guerre mondiale se joindront même aux grévistes.

Face aux manifestants, les industriels, employeurs, banquiers et politiciens influents de la ville s’organisent et forment le Citizens’ Committee of 1,000. Rapidement, les ministres fédéraux de l’Intérieur et du Travail viennent leur prêter main-forte, craignant que le mouvement n’enflamme le pays. Leur stratégie : accuser le mouvement de conspiration révolutionnaire bolchévique.

Marie Lebel

Marie Lebel

Professeure en histoire à l’Université de Hearst en Ontario
Photo : Avec l'autorisation de l'Université de Hearst
Car la révolution russe de 1917 a fait des émules au sein de la population ouvrière nord-américaine, pour beaucoup composée d’immigrants européens. « La grève de Winnipeg s’inscrit dans la mouvance des lendemains de la révolution bolchévique de 1917, même si on l’a mythifiée. Il ne faut pas croire que les ouvriers pensaient faire la révolution », tempère Marie LeBel, historienne à l’Université de Hearst en Ontario.

Un monde ouvrier en pleine ébullition

Au lendemain de la fin de la Première Guerre mondiale, l’inflation est incontrôlable, les salaires faibles, les conditions de vie laborieuses et les vétérans de retour du front font face au chômage. En parallèle, la guerre a profité aux patrons, l’économie ayant stimulé le complexe militaro-industriel. « La guerre a creusé les inégalités », résume Guillaume Durou.

Surtout, la grève intervient au moment où le déclin économique de Winnipeg est déjà amorcé. La ville était portée depuis les années 1880 par l’expansion du chemin de fer et connaissait des taux de croissance spectaculaires. « On disait que Winnipeg était le Chicago du Nord », illustre Patrick Noël. Mais avec la guerre et l’ouverture du canal de Panama en 1914, qui vient concurrencer le réseau ferroviaire pour le passage de l’Atlantique au Pacifique, la ville entre en récession.

Patrick Noël

Patrick Noël

Professeur en histoire à l’Université Saint-Boniface au Manitoba.
Photo avec l’autorisation de l’Université Saint-Boniface
Tandis que la peur de la contagion hante les capitalistes, les ouvriers ont le sentiment que la balance penche en leur faveur. Partout au Canada, des mouvements de revendication ouvrière éclatent. Un large mouvement de syndicalisation s’installe en Amérique du Nord, porté notamment par le puissant Industrial Workers of the World (IWW) de Chicago. « C’est l’âge d’or des luttes ouvrières », décrit le professeur en sociologie.

C’est dans cette époque de croissance et de profondes inégalités que naît à Calgary le One Big Union, le tout premier projet d’union de l’ensemble des syndicats, de l’Ontario jusqu’au Pacifique, inspiré du bagage idéologique des immigrants. La plupart viennent en effet d’Europe de l’Est et de Scandinavie, des pays à tradition syndicale plus radicale. « Les immigrants apportent un savoir-faire syndical qui renouvèle la façon de penser le syndicalisme au Canada », perçoit Patrick Noël, historien à l’Université de Saint-Boniface à Winnipeg, poussant ainsi « le souffle de vent rouge » à travers le pays.

Une réponse coercitive

Face à la grogne, les autorités renforcent la Loi sur l’immigration et élargissent la notion de sédition. Ils menacent de licenciement les employés municipaux s’ils ne retournent pas au travail, « tout en refusant de s’assoir à la table des négociations avec les grévistes », note Patrick Noël.

Le 9 juin, tous les policiers de la ville sont licenciés pour leur sympathie à l’égard des manifestants. Le Committee les remplace alors par une police ‘spéciale’, « sorte de cavalerie sans entrainement au contrôle des foules, bien mieux payée que les policiers municipaux », relève Guillaume Durou. Bientôt rejointe par la Police à cheval du Nord-Ouest, ancêtre de la Gendarmerie royale, leur réaction est violente, car l’État est bien décidé à « neutraliser les forces rouges ».

Outre le samedi sanglant, la quasi-totalité du mouvement se déroule dans la non-violence. « Ça aurait pu mal tourner, mais on a noté le pacifisme des grévistes, leur refus de l’escalade », observe Marie LeBel. À la différence des autres mouvements nord-américains de l’époque, la grève de Winnipeg constitue de ce point de vue « un mouvement organisé et discipliné ».

Le 17 juin, le gouvernement fait arrêter dix chefs de file grévistes. Pour justifier les perquisitions et arrestations arbitraires, « les instances politiques parlent de sédition », commente Guillaume Durou. Cependant, l’évènement provoque une vague de sympathie à travers le pays. D’Amherst en Nouvelle-Écosse à Victoria en Colombie-Britannique, « le souffle de révolte traverse le Canada », observe le sociologue qui dénombre plus de 200 grèves de sympathie entre mai et juillet 1919, mobilisant 19 000 travailleurs solidaires.

Finalement, la grève se conclura par une effusion de sang et peu d’acquis salariaux. « Les avancées sont plus politiques », perçoit ici Guillaume Durou, évoquant la naissance de la Co-operative Commonwealth Federation (CCF) en 1932, ancêtre du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Certes, les employeurs ne cèdent que quelques centimes de salaire, plusieurs leadeurs syndicaux sont emprisonnés et le principe de négociation collective ne sera approuvé qu’à la fin des années 1920. Malgré tout, les grévistes ont remporté la bataille des consciences en frappant un grand coup : la grève de Winnipeg demeure la seule grève générale de l’histoire du Canada.

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Lucas Pilleri

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 - Thursday 4 July 2024