Nous avons toutes sortes de préjugés sur le concept de la santé mentale. Ces préjugés existent par manque d’éducation et de compréhension du sujet. Voilà pourquoi ma passion à mieux comprendre la santé mentale et le désir de vous en parler dans cette chronique.
Je le fais à titre de personne ordinaire, sans spécialité dans le domaine, sauf d’être formatrice de premiers soins en santé mentale reconnue par la Commission de la santé mentale du Canada. À date, plus de 125 personnes ont été formées à travers la province, avec l’appui du Réseau santé en français de la Saskatchewan. Quel cadeau pour la communauté!
Aujourd’hui, ma chronique vise à clarifier les mythes et les réalités sur la santé mentale positive au Canada. Je me suis appuyée sur une enquête faite en 2012 par l’Agence de la santé publique du Canada. Je veux aussi souligner le fait que le 7 avril était la Journée mondiale de la santé et l’anniversaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) établie en 1948. Le thème cette année est « La dépression : parlons-en ».
Saviez-vous que plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015 ? Vous voyez l’importance de s'attaquer aux préjugés rattachés à la maladie mentale et d’encourager un dialogue ouvert !
Parlons-en !
Ma famille n’est pas épargnée par ces statistiques.Mon mari a été diagnostiqué avec la dépression cet hiver. J’ai pu vraiment pratiquer les gestes d’AÉRIE, surtout celui « Écouter sans porter jugement ». Maintenant il va mieux avec l’appui d’un professionnel de santé et bien sûr, avec l’appui de la famille et des amis. Je vous ai déjà dit dans cette chronique que ma petite sœur vit avec un trouble de dépression et d’anxiété depuis plusieurs années. Cependant, elle vit bien, avec une santé mentale positive, avec l’appui de ses proches.
Je partage ces faits avec vous pour vous présenter la notion de la santé mentale positive. Voici la définition qu'en donne l’OMS : « La santé mentale positive est la capacité de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer l’aptitude à jouir de la vie et à relever les défis. » Remarquez, ceci ne parle pas de perfection ! On parle de capacité à trois niveaux : émotionnel, mental et physique. Et on parle d’amélioration…donc ce n’est pas l’absolu qu’on vise, qui est impossible à mon avis.
Revenons aux mythes et réalités apportés par l’Agence de la santé publique du Canada.
1. Mythe : On ne peut pas mesurer la santé mentale positive.
Réalité : Elle peut être mesurée.Les enquêtes sur la santé de la population indiquent qu’au Canada : 2 Canadiens sur 3 évaluent leur santé mentale comme étant très bonne ou excellente et 4 sur 5 indiquent qu’ils sont heureux tous les jours ou presque tous les jours.
2. Mythe : Le fait de souffrir d’une maladie mentale signifie que vous ne pouvez pas avoir une santé mentale positive
Réalité : L’amélioration de la santé mentale positive est possible pour tout le monde, même pour ceux qui ont une maladie mentale.
3. Mythe : La santé physique et la santé mentale positive ne sont pas liées.
Réalité : Il n’y a pas de santé sans santé mentale. Les deux sont des facteurs importants pour la santé globale d’une personne.
4. Mythe : La santé mentale est influencée uniquement par des facteurs personnels.
Réalité : La santé mentale positive est influencée par des facteurs, comme les expériences vécues dans l’enfance, la famille, la communauté et la société.
Vous voulez en savoir plus sur la santé mentale positive? Je vous donne rendez-vous dans ma prochaine chronique où je vous amènerai d’autres éléments intéressants. À bientôt!
Sources :
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2017/world-health-day/fr/
http://www.canadiensensante.gc.ca/publications/healthy-living-vie-saine/myths-facts-mental-health-2016-mythes-realites-sante-mentale/index-fra.php