Ce numéro de L’Eau vive qui se retrouve entre vos mains ou sur votre écran d’ordinateur représente une étape importante dans la relance du journal. En raison des difficultés financières qu’éprouvait la Coopérative des publications fransaskoises (CPF), la mise en veilleuse du journal a eu lieu à la fin novembre. Il n’était plus possible de continuer à le produire.
En réunion extraordinaire le 30 novembre 2015, les sociétaires de la CPF ont adopté un nouveau modèle qui se veut plus viable. L’Eau vive passe de l’hebdomadaire au bimensuel et son site Web sera alimenté sur une base continue.
Depuis, le conseil d’administration ainsi que les employés du journal ont entrepris un processus de restructuration. A priori, certains changements difficiles ont eu lieu à l’interne, ont parle particulièrement d’une réduction des ressources humaines. Par la suite, un plan de relance a été développé. Ce plan vise l’assainissement de la situation financière, le développement de partenariats communautaires et une augmentation de la synergie entre les organismes dans les communications.
D’ailleurs, à la dernière table des élus, un engagement a été pris par les organismes du réseau fransaskois d’appuyer le journal L’eau vive, de façon concrète et selon les capacités de chaque organisme. En arrière-plan se retrouve le développement d’un plan d’affaires pour cette nouvelle structure.
Dans ces moments d’incertitude et de changements, L’Eau vive a pu compter sur l’appui et le dévouement de ses employés, des membres de la communauté et d’organismes comme l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) et la Fondation fransaskoise.
Le conseil d’administration de la CPF croit que le nouveau modèle économique peut être viable à long terme. Mais il faut dire que malgré toutes les démarches entreprises, certains aspects de son financement restent incertains. La publicité de la part des gouvernements n’a pas repris et bon nombre d’annonceurs se tournent vers les services d’annonce sur le web, y inclus les organismes communautaires.
Cette réalité touche tous les journaux, mais particulièrement ceux en milieu minoritaire. La politique du gouvernement fédéral en matière de publicité web n’appuie pas les journaux en milieu minoritaire et privilégie d’autres plateformes web. La viabilité de L’Eau vive est étroitement liée à un changement de ces politiques et au respect de l’obligation du gouvernement fédéral d’appuyer des journaux comme le nôtre.
En parallèle à tous ces défis se retrouve une merveille : la campagne de financement rendue possible grâce à la générosité et au bénévolat de M. Florent Bilodeau. De novembre à janvier, plus de 120 individus et organismes ont contribué près de 34 000$. Cela témoigne de l’importance du journal pour la communauté. Le point culminant de cette campagne sera un spectacle-bénéfice, le 17 mars prochain, mettant en vedette le Louisianais Zachary Richard ainsi que les artistes fransaskois Alexis Normand et Étienne Fletcher.
Ce spectacle-bénéfice est rendu possible grâce à l’esprit d’entraide communautaire. Bon nombre d’organismes et d’individus ont mis main à la pâte pour en assurer le succès et nous les en remercions. Encore une fois, notre communauté a fait preuve de solidarité face aux défis.