Le docteur Aurel Schofield
Ce n’était qu’une simple phrase du mince discours du Trône fédéral du 4 décembre dernier :
« Pour contribuer à la santé et au bien-être de l’ensemble des citoyens, le gouvernement amorcera le travail avec les provinces et les territoires pour mettre en place un nouvel accord sur la santé ».
Mais cela, jumelé à une confirmation de l’engagement envers les langues officielles, a fortement réjouit le Dr Aurel Schofield, président de la Société Santé en français (SSF), un organisme national actif dans «l’épanouissement en santé des communautés francophones et acadienne vivant en milieu minoritaire ».
« La collaboration avec les provinces et territoires, grâce à un nouvel Accord sur la santé, est absolument essentielle dans la prestation de services de qualité pour les communautés francophones du Canada », a-t-il déclaré la semaine dernière.
L’Accord sur la santé est une entente fédérale provinciale d’une durée de 10 ans, expirée le 31 mars 2014, que le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait refusé de renouveler. Cet accord, selon la Coalition canadienne de la santé (CCS), établissait de normes nationales et assurait aux provinces et territoires un financement stable dans la dispense des services.
La CCS craignait notamment que l’annonce unilatérale de coupures de 36 milliards $ sur 10 ans des transferts fédéraux en santé, à compter de 2017, « va engendrer 14 systèmes de soins de santé différents (dont) l’accès dépendra de l’endroit où vous vivez et de votre capacité à payer ».
La SSF insiste entre autres l’importance d’un nouvel accord sur les soins de santé à domicile et de santé mentale, éléments cruciaux dans les communautés francophones minoritaires au Canada parce qu’une « communication claire entre le professionnel et le client est essentielle ».
Le Parti libéral du Canada s’était engagé, en campagne électorale, à injecter trois milliards $ de plus sur quatre ans en santé et à renégocier l’accord avec les provinces et territoires.
« La SSF est un fier partenaire du gouvernement fédéral depuis bientôt 15 ans, a conclu le Dr Schofield, et souhaite appuyer le nouveau gouvernement dans ses démarches. »