Les Fransaskois de Saskatoon se préparent à recevoir une nouvelle école élémentaire
Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la Fédération des francophones de Saskatoon (FSS) ont été assurés par le gouvernement provincial de la construction d’une nouvelle école francophone à Saskatoon d’ici 2025. D’ici là, les francophones de la ville des ponts sont consultés pour identifier au mieux les besoins.
La construction d’une école francophone à Saskatoon constitue l’un des dix projets prioritaires d’infrastructure scolaire dans la province. Le besoin de construire de nouveaux établissements fransaskois à Saskatoon, Regina et Prince Albert est reconnu par le gouvernement de Scott Moe depuis la signature d’une entente de principe avec la communauté en 2019.
Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises
Crédit : courtoisie CÉF
Depuis cette annonce, c’est le projet de Regina qui a le plus progressé, le début des travaux étant prévu pour le printemps 2022. Le projet de Prince Albert, quant à lui, reste en suspens. Le gouvernement provincial reste muet à ce sujet malgré les pressions de la communauté. Ronald Ajavon, directeur général du CÉF, assure toutefois que « le projet de Prince Albert reste une priorité au même titre que celui de Saskatoon ».
La parole donnée aux Fransaskois
Pour sa part, Bertrand Giroux, président de la FFS depuis presque un an, se dit « très, très heureux que le projet de Saskatoon soit mis de l’avant ». En préparation pour des négociations plus précises avec le gouvernement provincial sur la nature du projet, la FFS a lancé une série de consultations auprès des résidents francophones de la ville. Ces consultations ont pour objectif de façonner une vision commune des besoins en infrastructure de la communauté fransaskoise dans la ville des ponts.
Quatre sessions de consultation en personne sont prévues pour mai 2021, une pour chaque groupe d’âge. « On veut savoir quelles sont les attentes des membres de la communauté selon leur groupe d’âge, en ce qui a trait aux activités qu’ils voudraient faire », résume le porte-parole. Les 18 ans et moins, les 18-30 ans, les 31-55 ans et les 55 ans et plus seront ainsi consultés d’ici le 31 mai 2021.
Bertrand Giroux, président de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS)
crédit: Fédération des francophones de Saskatoon
Bertrand Giroux trouve le résultat des consultations satisfaisant jusqu’à présent. Les suggestions de la communauté sont intéressantes selon lui : par exemple, les 18-35 ans ont affirmé qu’ils souhaiteraient avoir plus d’activités culturelles ainsi que des activités sportives, comme des tournois et des activités de plein air.
En plus des quatre consultations publiques, le 29 mai connaîtra le retour des tables de concertation de la FFS. Après 5 ans d’absence, la table de concertation proposera une discussion autour de la problématique de la nouvelle école avec les organismes fransaskois de la ville, et plus généralement des besoins en infrastructures de ces derniers.
Pour Bertrand Giroux, le projet d’une nouvelle école francophone à Saskatoon est l’occasion de « repenser nos systèmes d’infrastructure de locaux communautaires ». Cela afin d’éviter le dédoublement des espaces, et donc de mettre fin à des compétitions négatives et inutiles entre organismes.
Il faut dire que la FFS travaille sur la question des infrastructures communautaires depuis plusieurs années déjà. L’organisme avait lancé un sondage au mois de septembre 2020 pour évaluer les besoins en infrastructures scolaires. Les résultats du sondage et du processus de consultation seront inclus dans un rapport dont la publication est prévue pour automne 2021.
Ce rapport inclura un inventaire complet des infrastructures francophones de la ville, ainsi qu’une évaluation de l’intensité de leur utilisation. Bertrand Giroux pense que ce rapport permettra d’identifier des locaux sous-utilisés et de former des partenariats afin d’optimiser la gestion de ces espaces.
La FFS et le CÉF attendent les conclusions de ce rapport pour commencer des négociations plus poussées avec le gouvernent. « Les consultations vont informer la position du FFS pour l’attribution des espaces », souligne Bertrand Giroux.
De son côté, Ronald Ajavon indique que les consultations sont une étape indispensable dans le processus de demande de subventions auprès du gouvernement fédéral, car ce qui a été dit dans ces réunions informera la formulation des demandes.
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