Le président Trump et l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, soutiennent ouvertement les partis et les leaders de l’extrême droite nationaliste. Ils sympathisent avec les idées de suprématie blanche, de xénophobie, de racisme et de discrimination ou de directe agression à l’égard des réfugiés et immigrants, des femmes et de la liberté de la presse.
Après plus d’un mois à la Maison-Blanche, Trump a changé la géopolitique internationale en se rapprochant de la Russie, une dictature de facto, et remet en question les alliances historiques, militaires et économiques avec l’Union européenne, le Canada et le Mexique.
Donald Trump a fait un art de la distorsion de la réalité et de la désinformation. Après avoir fait croire que les élections de 2020 étaient frauduleuses, il accuse maintenant l’Ukraine d’avoir débuté la guerre sur son propre territoire. À ses yeux, les victimes sont les coupables et les agresseurs ne sont pas des criminels mais les héros qu’ils faut célébrer.
Rappelons que c’est bien la Russie, sous la dictature de Vladimir Poutine, qui a envahi l’Ukraine, dès 2014, en prenant la Crimée, et qui depuis maintenant trois ans bombarde sans pitié les populations innocentes de ce pays souverain.
Poutine n’est pas une « bonne personne » comme l’affirme Trump, c’est un criminel de guerre, accusé par la Cour pénale internationale d’être responsable de l’expulsion et du transfert illégal d’enfants lors de l’invasion de l’Ukraine et d’attaques délibérées contre des civils. Depuis 2022, l’année de l’invasion, 11 284 civils ont été tués sur le territoire ukrainien selon le Haut-Commissariat des Nations Unies.
Cet ébranlement des démocraties et ces attaques contre la souveraineté des nations menacent toutes les populations, en particulier celles qui ont immigré et qui ne sont pas issues de la « classe dominante ».
Ce renforcement des régimes autoritaires pourrait bien voir les droits et les libertés individuelles reculer ou simplement disparaître sous ce type de régime dictatorial. Les populations en situation minoritaire sont particulièrement vulnérables dans ce type de mouvance politique.
Espérons que la tradition républicaine, la mobilisation populaire et l’État de droit (le système judiciaire américain) feront rempart contre ce « dictateur en devenir » qui menace la paix et la prospérité des nations.
Cette idéologie d’extrême droite nationaliste pourrait très bien infecter le système politique canadien. D’ailleurs, selon un sondage de Angus Reid Institute, la Saskatchewan et l’Alberta comptent le plus haut taux de soutien à l’administration Trump, soit 29 % et 27 % respectivement tandis que le taux national se situe à 20 %.
Difficile pour un Fransaskois ou une Fransaskoise de ne pas s’inquiéter de voir le trumpisme s’installer aux États-Unis.
La survie même de la francophonie de chez nous repose sur les principes d’inclusion et de diversité. L’accueil des francophones est depuis longtemps considéré comme la pierre angulaire de notre développement.
Pour notre communauté et notre journal, la compassion et la solidarité pour tous les francophones doivent persister malgré la menace que constitue notre voisin du sud.