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En quelques mots

Quand la vérité tue

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La presse victime de violence
La quête de la vérité menée par les journalistes à travers le monde est un métier dangereux, mais essentiel. La presse joue un rôle essentiel pour révéler les vérités et questionner les autorités sur leurs actions. Toutefois, quand des situations louches sont mises en lumière cela ne fait pas plaisir à tout le monde. C’est pourquoi ce service public doit être protégé et défendu à tout prix.

Dans le bilan annuel de Reporter sans frontières (RSF), l’année 2018 a été particulièrement meurtrière avec 80 journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions (+8 %). Après trois années de baisse, le nombre de journalistes professionnels tués est en hausse de 15 % : 63 homicides, contre 55 l’an dernier. Les assassinats très médiatisés de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi ou du jeune journaliste de données slovaque Ján Kuciak ont mis en lumière la détermination sans limites des ennemis de la liberté de la presse.

« Les violences contre les journalistes atteignent un niveau inédit cette année ; tous les voyants sont au rouge », déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

Même si nous ne ressentons pas encore de telles menaces sur la liberté de presse au Canada, elles sont belles et bien réelles dans de nombreux pays à travers le monde. Que ce soient à l’échelle internationale ou au sein de nos plus petites communautés, le rôle de la presse est crucial pour que nos institutions et structures sociales améliorent leurs pratiques et demeurent transparentes envers la population. Sans information publique, facilement accessible, tous les copinages, malversations et magouilles politiques s’avèrent possibles.

Dans ce domaine, le défi de la francophonie en Saskatchewan est notoire. Il ne s’agit pas de protéger la liberté d’expression des journalistes, mais bien de s’assurer d’avoir des journalistes compétents et professionnels pour faire un travail de recherche et de reportage avec rigueur sur les enjeux propres à la fransaskoisie. Les quelques journalistes qui exercent leur métier ici en français sont généralement nouveaux dans la région et connaissent donc très peu les acteurs du milieu communautaire fransaskois.

C’est bien connu que Radio-Canada Saskatchewan est un tremplin pour les jeunes journalistes en herbes, ils débutent leur carrière en Saskatchewan, mais la majorité ne resteront pas ici. Même chose au journal fransaskois, L’Eau vive, qui se débat, année après année, pour assurer sa survie et retenir le moindre journaliste compétent avant qu'il ne soit recruté par un autre média qui peut offrir des meilleures conditions.

De plus, le journalisme d’enquête est devenu une rareté à l’ère de l’instantané et des réseaux sociaux. Les journalistes doivent produire davantage de contenu en moins de temps et le critère de succès relève plus souvent du nombre de « j’aime » sur Facebook que la profondeur de la recherche et de la pertinence sociale de la nouvelle.

Nous ne pouvons pas être contre la vertu alors protégeons la qualité journalistique et la diversité des sources d’information à l’échelle internationale, mais aussi au sein des plus petites communautés. La recherche de la vérité ne devrait pas être une source de violence ou intimidation, , mais bien de reconnaissance et de protection.

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