Festival fransaskois 2024
Close

Actualité économique

Jean-Pierre Picard (EV)
/ Categories: 2015, Éditorial

Conseil à un ami qui veut devenir Fransaskois

À ton arrivée dans cette terre d’accueil, au milieu des Prairies, tu découvres que ta langue y vit. Tu la reconnais mais elle n’est pas tout à fait la même. Comme une plante dans un milieu hostile, elle a développé des épines pour survivre. Les descendants de ceux qui ont assuré sa survie utilisent les mêmes mots que toi, mais ils parlent d’une autre réalité, une réalité qui demande un certain temps pour être bien comprise.

Tu es bien accueilli. Ta différence les fait parfois sourire, parfois sourciller, mais ils t’ouvrent toujours leur porte. Ils t’invitent à partager la récolte de leurs succès. Ils te font sentir chez toi dans ces écoles acquises au prix de longues années de lutte, dans ces lieux communautaires bâtis au fil des générations par des armées de bénévoles.

Peu importe l’endroit d’où tu viens, ils aiment t’écouter et se raconter.  Tu te sens si bien parmi eux que tu veux joindre cette famille. Et eux, accueillants, te prêtent leur nom : Fransaskois. Ce nom qu’ils ont hérité de leurs parents ou même de plus loin encore. Ce nom, qui existe parce qu’ils sont issus d’une longue lignée de résistants, ils sont prêts à le partager.

Je te comprends tellement de vouloir adopter ce nom empreint de fierté et de courage, mais réfléchis-y bien avant de le faire. On ne change pas d'identité comme on change de chemise. Si tu l’adoptes, accepteras-tu de ne plus être Acadien, Québécois, Sénégalais, Français...? Si un jour tu quittes pour un quelconque ailleurs, continueras-tu de te dire Fransaskois?

Je connais deux Fransaskois(e)s qui ont quitté la Saskatchewan depuis plus de quinze ans pour s’établir au Québec. Ils ne sont pas devenus autre chose. Je les laisse parler :

Moi je me sens Fransaskois, pas du tout Québécois. Zéro Québécois en fait. Même si je vis ici (au Québec) depuis 15 ans, je suis Fransaskois, c'est mon identité, c'est ce que je suis. C'est qui je suis.
Michel Marchildon, originaire de Zenon Park

 

« Je ne me sens pas Québécoise, même si je suis très bien ici et que j'adore le Québec et que je vais probablement y rester longtemps. Je suis Fransaskoise, mes racines sont là-bas et c'est comme ça que je m'identifie. »
Anique Granger, originaire de Saskatoon

Que tu sois ici depuis dix heures, dix jours ou dix ans, tu peux prendre le nom de Fransaskois. Mais c’est un nom qui demande fidélité.

Print
15253

Jean-Pierre Picard (EV)Jean-Pierre Picard

Other posts by Jean-Pierre Picard (EV)
Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

La candidature gagnante du prix BRAVO bénévoles 2014 sera connue dans moins d’un mois!

Il reste moins d’un mois avant le grand dévoilement de la candidature gagnante, qui aura lieu le samedi 14 juin prochain à l’Hôtel Hilton Garden Inn, à Saskatoon. Un total de cinq candidatures sera présent lors du dévoilement de la candidature gagnante, qui remportera ainsi le Castor, cette sculpture spécialement créée pour l’occasion par l’artiste […]

Ouverture officielle du gîte Chez Nous Tea & Guest House à Zenon Park

C’est le vendredi 2 mai, à midi, que Mme Yvonne  Smelt procédait à l’ouverture officielle de son gîte du passant Chez Nous Tea & Guest House, situé au 720 rue Principale, à Zenon Park. En effet, Mme Smelt réalise un grand rêve, soit celui d’être son propre patron tout en offrant des services à des […]

Rapport financier vérifié au 31 mars 2014

Rapport vérifié au 31 mars 2014 from conseilcoopsk
RSS
First4546474849505153
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top