La nouvelle année
Une nouvelle page de l’histoire du monde a été tournée puisque le 1er janvier, nous avons changé d’année. 2014 nous a quittés avec toutes ses joies mais aussi toutes ses vicissitudes et a fait place à 2015.
Chaque année se voit attribuer un ou plusieurs thèmes. Du côté de l’UNESCO, on a décrété que 2015 serait l’Année internationale de la Lumière : on y référera à la science de la lumière, à la technologie de la lumière, à la lumière dans la nature, à la lumière et à la culture, au développement et à la durabilité, à la promotion de l’éducation pour les jeunes et à l’histoire de la science de la lumière.
Quelques éphémérides se raccrochent à la lumière : il y a deux cents ans, Fresnel publiait son premier ouvrage introduisant la théorie de la lumière comme une onde; il y a cent cinquante ans, Maxwell décrivait avec rigueur la théorie électro-magnétique dynamique de la lumière; il y a cent ans, Einstein démontrait comment la lumière était au centre de la structure même de l’espace et du temps et il y a cinquante ans, Penzias et Wilson découvraient le fond diffus cosmologique (un écho électromagnétique à la création de l’univers).
On fait référence à la lumière dans plusieurs expressions: à la naissance, l’homme voit le jour; à sa mort, il ferme les yeux; dans l’Ancien Testament, on peut lire: « ... La Terre était informe et vide et il y avait les ténèbres à la surface de l’abîme et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : que la lumière soit; et la lumière fût. »; Saint-Jean fait dire à Jésus : « Je suis la lumière du monde ». Le 18e siècle en France fût le siècle des Lumières.
Dans la culture en général, on réfère aux lumières au sens de dépassement de l’obscurantisme, de la promotion des connaissances, de l’opposition aux superstitions, à l’intolérance et aux abus de toutes sortes.
On peut espérer que le monde actuel verra davantage de lumière quand on regarde le bilan peu brillant de 2014 dans une bonne partie de la planète : guerres de toutes sortes, massacres, exécutions, exactions au nom de superstitions, intolérances, voilà ce qu’on a vu trop souvent aux manchettes des nouvelles pendant cette dernière année.
Que nous réserve 2015 en Saskatchewan? Certainement deux campagnes électorales : une au fédéral et une au provincial. Notre communauté aura à se pencher très bientôt sur la stratégie qu’elle devra suivre et sur les messages à transmettre aux candidats des divers partis qui viendront courtiser les électeurs.
Parmi les dossiers préoccupants, mentionnons celui de Radio-Canada dont l’avenir demeure nébuleux; l’appui aux communautés francophones qui sont en situation financière très précaire; le bilinguisme dans la fonction publique mais aussi les services en français aux francophones; l’éducation à tous les niveaux (préscolaire: places en garderie; le scolaire élémentaire et secondaire: besoin de stabilisation et de financement adéquat; le postsecondaire : financement et développement au collégial et à l’universitaire; l’éducation continue : accent sur l’alphabétisme de nos populations); la santé de nos populations; un soutien de qualité aux aînés; les perspectives d’avenir pour les jeunes; l’appui aux femmes; les communications en général (presse écrite, radio communautaire, nouveaux médias, nouvelles règles du CRTC pour l’accès aux chaînes télévisuelles); le développement d’une économie responsable et un apport aux francophones; et la liste pourrait être encore plus longue.
Je nous souhaite donc une année 2015 « éclairée » et qui nous fasse tous progresser pour un monde meilleur tant en français que dans toutes les langues de cette planète.
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