Comment améliorer la communication médicale en français ?
Une formation sur la terminologie au Forum des générations
Atelier de communication médicale à la Foire des générations
Hanaa Morcos Youssef, chercheur en hématologie (à gauche), Marina Van Agten, étudiante en pharmacie (au centre) et Nadia Doucouré (Coordinatrice des activités de la Fédération des Francophones de Saskatoon).
PHOTOS – Martin Kakra-KOUAME (2015)
« Dites français et ça va déjà mieux ». C’est le slogan de la campagne nationale de promotion conduite par le Consortium national de formation en santé (CNFS), visant à soutenir l’offre active des services de santé et services sociaux en français, pour les populations en situation minoritaire. L’offre active vise à présenter, au premier contact, des services dans la langue de la clientèle « avec confiance et conviction ». Mais pour y parvenir, il est nécessaire de franchir un certain nombre d’étapes au nombre desquelles l’amélioration de la communication médicale en français.
C’est dans ce contexte que l’Institut français de l’Université de Regina a organisé deux ateliers pratiques de communication médicale en français qui se sont déroulés les 13 et 14 mars derniers à Regina et à Saskatoon, en collaboration avec divers organismes dont le CNFS et le Département de santé communautaire et d’épidémiologie de l’Université de la Saskatchewan.
Les objectifs principaux des formations étaient de permettre aux participants de mieux communiquer en français dans un milieu clinique interdisciplinaire et de développer ou mettre à jour le vocabulaire médical en français du participant. Les ateliers visaient également à augmenter le réseautage parmi les étudiants, résidents, médecins et autres professionnels de la santé qui desservent les communautés francophones de la Saskatchewan.
Atelier de communication médicale à la Foire des générations
Diane Lepage, Coordinatrice aux services d'accès à la santé, Région de santé de Saskatoon, (à gauche) Candina Beaurivage et Geneviève Couture, toutes deux étudiantes en médecine (au centre) et Hanaa Morcos Youssef, chercheure en hématologie (à droite).
PHOTOS – Martin Kakra-KOUAME (2015)
Ces ateliers sur la communication médicale en français étaient d’autant plus justifiés qu’une enquête réalisée en 2010 par le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS) indique qu’en Saskatchewan, deux composantes majeures de la minorité francophone (les aînés et les nouveaux arrivants), concentrées en grande partie dans les zones urbaines, préfèrent de loin l’accès aux services de santé en français.
L’enquête révèle en outre que les aînés fransaskois, en raison de l’âge, ont souvent besoin de recourir au français comme langue de communication. Par ailleurs, à cause de la barrière de la langue, près du quart des nouveaux arrivants ne vont pas voir de médecins ou n’ont simplement pas de médecins de famille et se livrent à l’automédication systématique qui comporte des dangers potentiels sur leur santé et leur bien-être. Ce faisant, un des exercices importants de l’atelier de Saskatoon a été de permettre aux participants de pratiquer une entrevue avec un patient francophone dans un contexte interdisciplinaire.
La formation de Saskatoon a réuni une quinzaine de professionnels de la santé et des étudiants en santé désireux de perfectionner leur communication avec leurs patients francophones. L’atelier était animé par le Dr Isabelle Burnier, Directrice des cliniques simulées du pré externat de la Faculté de médecine de l'Université d’Ottawa. La plupart des professionnels de la santé participant ont affirmé avoir profité de cette session pour identifier des «ressources utiles à leur communication médicale en français» au sein de leurs équipes interprofessionnelles.
À noter que l’Institut français, qui a organisé les ateliers de Regina et de Saskatoon, soutient le développement de la recherche sur les enjeux propres à la francophonie en milieu minoritaire.
Atelier de communication médicale à la Foire des générations
Une vue des participants à l'atelier de communication médicale en français avec, de gauche à droite: Dr Isabelle Burnier, Directrice des cliniques simulées du préexternat de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa, animatrice des ateliers de Regina et de Saskatoon, Dr Anne Leis, professeure, Directrice du Département de santé communautaire, Faculté de médecine de l'Université de la Saskatchewan, Katie Pospiech, étudiante en Santé publique et Assistante au Département de santé communautaire et Roger Gauthier, Directeur général du Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS).
PHOTOS – Martin Kakra-KOUAME (2015)
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