Fonds l'Eau vive banniere
Close

Actualité économique

Mehdi Jaouhari

La démence n'est pas une fatalité

Image
: La démence touche environ 500 000 Canadiens.
Crédit : Robina Weermeijer / Unsplash

Grâce à de nombreuses stratégies de prévention permettant de préserver les capacités cognitives, la démence peut être combattue. C'est le constat rassurant qui ressort d'un atelier virtuel organisé le 27 janvier dans le cadre du programme Connect'aînés.

Plus d'un demi-million de Canadiens souffrent de démence. Une maladie chronique qui se manifeste par un ensemble de symptômes touchant les fonctions cérébrales et qui se caractérise par un déclin cognitif et des changements physiques et comportementaux. 

Dévoilées en 2018, les statistiques de la santé publique font de la démence un phénomène sanitaire qui inquiète à la fois les organismes œuvrant dans la santé et ceux servant la population des aînés. 

C'est le cas, entre autres, de RésoSanté Colombie-Britannique, organisateur de l’atelier virtuel. Faisant partie du programme pancanadien Connect'aînés, tout comme Vitalité 55+ Saskatchewan, l’événement virtuel était le premier d'une série autour de la sensibilisation à la démence.

Une pathologie gérable, et évitable

« Vieillir en santé est possible », affirme d'entrée de jeu Aline Moussard, psychologue, chercheuse et intervenante francophone auprès des aînés. 

Preuves à l'appui, la spécialiste illustre son propos en citant l'exemple de plusieurs figures publiques et celui d'une proche de sa famille qui continuent d’être actives ou d'organiser des activités familiales. 

D'ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la démence n'est pas une composante normale du vieillissement. À elle seule, la maladie d'Alzheimer représente de 60 à 70 % des cas de démence selon l’organisme international.

Comme pour d'autres syndromes et maladies, la démence affecte les individus différemment et à des degrés variables. « Il y a une variabilité interindividuelle. C'est-à-dire que certains en souffrent plus que d'autres et que l'impact des lésions cérébrales peut être plus prononcé chez les uns », explique Aline Moussard.

Pour la chercheuse, l'être humain n'a pas besoin d'un cerveau parfait pour fonctionner. En clair, la présence de lésions cérébrales ne condamne pas un individu à la démence, notamment grâce à sa réserve cognitive. En effet, ce concept suggère que l'impact des lésions cérébrales peut être minimisé en préservant le stock de neurones. 

« C'est un peu lorsque l'on maintient son stock dans le garde-manger », illustre avec simplicité la spécialiste pour vulgariser son savoir scientifique. Les facteurs de prévention contre la démence sont tous liés au niveau de la stimulation intellectuelle et permettent de renforcer cette réserve cognitive.

En fait, le maintien de la réserve cognitive est fortement favorisé par le niveau de scolarité, le type d’activité professionnelle, le régime alimentaire ainsi que les activités de loisirs et de socialisation. Côté risques, il faut surveiller sa santé cardio-vasculaire, le stress, l'anxiété, la dépression, ainsi que l’abus de substances. 

Qu'en est-il du facteur génétique ? « C'est vrai qu'il y a un facteur génétique comme pour bon nombre de maladies, mais il n'est pas décisif puisque celui-ci ne compte que pour 7 à 10 % », rassure Aline Moussard. Les stratégies de prévention compenseraient largement la prédisposition génétique. 

Faisant écho à la réalité des minorités francophones, la spécialiste de Montréal rappelle que la langue est une composante très importante dans le vécu des aînés. « À mesure qu'un individu vieillit ou s'affaiblit, la langue maternelle ou préférée parmi les deux langues officielles devient la langue de confort et de réconfort, d'où la nécessité de développer des services dans cette langue et surtout ne jamais hésiter à les utiliser », conclut Aline Moussard. 

Print
9207

Mehdi JaouhariMehdi Jaouhari

Other posts by Mehdi Jaouhari
Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Découvrons nos communautés avec Canada 150!

Vendredi le 25 novembre dernier avait lieu l’annonce officielle des projets du 150e par l’Honorable Ralph Goodale. En effet, le projet «Découvrons nos communautés avec le Canada 150» du CÉCS a été sélectionné parmi les projets communautaires financés du Canada 150. Tout au long de l’année 2017, le CÉCS s’engage à collaborer avec les communautés dans le but de créer 150 nouvelles géocaches bilingues partout à travers la...
Monday, November 28, 2016/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Forum économique 2016: revoyez quelques présentations

Vous avez été nombreux à participer à notre forum économique, l’Agriculture et l’agroalimentaire: de la terre à la table, en octobre dernier. Nous avons eu la chance d’avoir des conférenciers spécialisés qui se sont entretenus sur des sujets diversifiés s’adressant à tous. Vous avez maintenant la possibilité de revoir quelques présentations de ce Forum. Merci à tous les participants! 
Wednesday, November 23, 2016/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Le CÉCS à Destination Canada

Destination Canada, c’est bientôt, et pour une première fois, le CÉCS participera à Destination Canada! En effet, Robert Therrien, directeur général, ainsi que Clément Dion de Zenon Park, membre du conseil d’administration, seront à Paris et Bruxelles du 15 au 19 novembre prochain afin d’assister à un des plus gros salons francophones de l’emploi. Destination Canada est un salon de l’emploi présenté par l’Ambassade du Canada en France avec le...
RSS
First1516171820222324Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top