Close

Actualité économique

Michel Vézina
/ Categories: Archives, 2018, En quelques mots

Maillardville, en Colombie-Britannique

Noms de rues à Maillardville

Noms de rues à Maillardville

Photo : Coquitlam Historical Society
Récemment, nous sommes allés à des funérailles dans la famille de mon épouse à Maillardville, en Colombie-Britannique. Maillardville est maintenant un quartier de Coquitlam, dans la communauté urbaine de Vancouver.

Quand j’étais à l’école, et je l’ai probablement déjà mentionné dans des chroniques précédentes, hors du Québec, la francophonie canadienne comptait quelques phares mentionnés dans nos livres d’histoire de l’époque : Caraquet, au Nouveau-Brunswick ; Sudbury, en Ontario ; Saint-Boniface, au Manitoba ; Gravelbourg, en Saskatchewan et Maillardville, en Colombie-Britannique. Aujourd’hui, comme entités autonomes, seules survivent Caraquet et Gravelbourg. Sudbury, St-Boniface et Maillardville font partie de plus grandes agglomérations : le grand Sudbury, la ville de Winnipeg et la ville de Coquitlam.

L’histoire de Maillardville est liée à l’industrie du bois. En 1909, la compagnie papetière Fraser Mills recrute une centaine de Canadiens français au Québec puis un second groupe en 1910. Maillardville est fondée et est reconnue comme la plus grande communauté francophone à l’ouest du Manitoba.  Maillardville a été nommée en l’honneur du père Edmond Maillard, un prêtre oblat venu de France. Plusieurs francophones de la Saskatchewan se sont d’ailleurs installés à Maillardville dont plusieurs provenaient de Gravelbourg.

En 1971, la ville de Coquitlam englobe Maillardville. L’usine de la compagnie ferme ses portes en 2001. Aujourd’hui, nous retrouvons quelques indices de l’héritage francophone que possède cette ville : des noms de rues avec des patronymes francophones, un centre communautaire appelé Place Maillard, une école francophone (l’école des Pionniers à Port Coquitlam), les paroisses Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de Fatima, la présence de noms de famille comme Legault, Lizée, Aussant, Lafrenière, Lafrance, Bruneau, Poirier, Bouchard, Tremblay, Braconnier, Carrière, etc., le Festival du bois (un festival culturel important qui existe depuis 1990), une organisation (la Société francophone de Maillardville), des scouts, des classes de français, des services aux nouveaux arrivants et diverses autres activités. On estime à 2 000, le nombre de francophones vivant dans l’arrondissement de Maillardville.

Côté média, l’émission La Petite séduction y a été tournée, en juin 2011, alors qu’on accueillait l’humoriste québécois, Daniel Lemire. En 1982, le réalisateur Gord Stanfield de Vancouver a écrit et dirigé le tournage du film canadien They Dream dans les environs de Maillardville. Ce film raconte l’histoire d’amour entre un étudiant en art de 20 ans et une mystérieuse femme au passé tragique. Maillardville a aussi été le lieu de résidence de la chanteuse Lucille Starr dont on connaît bien la chanson Quand le soleil dit bonjour aux montagnes.

Au début des années 1950, la famille de ma belle-mère a décidé de déménager à Maillardville. À l’époque, une maison de style bungalow coûtait environ 25 000 $, ce qui était élevé. Mon père avait bâti une maison de style équivalent à Beauport pour 1 000 $. Évidemment, le coût de la vie avait déjà un grand écart entre l’est et l’ouest du pays. Récemment, la même maison s’est vendue à plus d’un million à Coquitlam et sera éventuellement démolie pour faire place à un bâtiment plus grand… !

Question langue, bien qu’à l’époque nous étions entourés de francophones de souche, c’était un mélange entre l’anglais (surtout) et le français qu’on entendait. Mais on sent des racines profondes. Tout comme en Saskatchewan, les francophones de Maillardville doivent se débattre dans un environnement peu favorable au français. Et les francophones de Maillardville sont résilients, tout comme les Fransaskois : il y a une résurgence du français et l’éducation y est certainement pour quelque chose. Tant mieux et félicitations à tous ces vaillants francophones de Maillardville !

Print
16994

Michel VézinaMichel Vézina

Other posts by Michel Vézina
Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Préparation des demandes de financement

Le samedi 17 mars, le CÉCS présentera un atelier sur la préparation des demandes de financement. Veuillez vous inscrire avec @JeanDeDieu.Ndayahundwa@cecs-sk.ca. L’atelier se passera de 9h à 13h au Carrefour Horizon, 1440 9e Avenue N, Regina.   Venez en grand nombre! L’article Préparation des demandes de financement est apparu en premier sur CÉCS.
Thursday, February 15, 2018/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Formation « Diversité en milieu de travail »

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) offre une formation qui vise à augmenter les compétences interculturelles chez les employeur.euse.s et les employé.e.s, afin de tirer profit des bienfaits de la diversité en milieu du travail. 7 février 2018 Formation : 13h30 à 16h30 Hôtel Ramada Plaza de Regina (1818 avenue Victoria) Salle Maple Pour confirmer votre présence, svp envoyez un courriel à paul.leost@cecs-sk.ca et...

Muni pour passer au vert / Get Green, Get Empowered

Le forum économique « Muni pour passer au vert / Get Green, Get Empowered » se tiendra le 10 mars prochain, au Duck Lake Interpretive Centre à Duck Lake. Il offrira des présentations et informations pertinentes et pratiques sur l’économie verte. Vous avez jusqu’au 2 mars pour vous inscrire à l’événement! Pour plus de détails, svp cliquez sur le lien suivant pour voir l’annonce officielle. COMMUNIQUÉ DE PRESSE L’article Muni pour passer au...
RSS
First1011121315171819Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top