Festival fransaskois 2024
Close

Actualité économique

Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé

Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé

22463
Avant que l'horloge n'ait sonné les 12 coups de midi le mardi 3 janvier, les présidents et chefs de la direction les mieux payés du Canada avaient déjà gagné plus que le salaire annuel d'un travailleur moyen pour 2017.
L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels

L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels

36108
Dans les deux dernières décennies, on a beaucoup entendu parler de l’importance des plans d’épargne enregistrés individuels et la nécessité que chaque Canadien en ait au moins un. Ce sujet est très sensible car même si ces plans offrent de nombreux avantages, ils n’ont pas le support de tous les Canadiens, pour différentes...
Grandeurs et misères du néolibéralisme Grandeurs et misères du néolibéralisme

Grandeurs et misères du néolibéralisme

Dans un rapport du Fonds monétaire international, on peut lire: "Au lieu de favoriser la croissance, certaines politiques...
31509
De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger

De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger

REGINA - Arrivé au Canada en 2014, Ramdane Chiouk travaille comme cuisinier à l’Artful Dodger au centre-ville de Regina...
27394
Programme Mobilité francophone Programme Mobilité francophone

Programme Mobilité francophone

Le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé l'arrivée du programme...
26039
Le CÉCS souligne la contribution des bénévoles Le CÉCS souligne la contribution des bénévoles

Le CÉCS souligne la contribution des bénévoles

Roger Lepage est le gagnant du prix Castor de la 5e édition du prix Bravo Bénévoles. Le banquet Bravo Bénévoles...
30725
RSS
First45679111213Last
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Author: Ericka Muzzo – Francopresse /Thursday, February 10, 2022/Categories: Éducation, Écoles d'immersion

Image
Photo : Note Thanun / Unsplash

Si les inscriptions dans les programmes d’immersion ont augmenté de manière exponentielle dans les vingt dernières années, moins de la moitié des élèves inscrits en début de parcours y restent jusqu’à l’obtention de leur diplôme. 

Ce constat provient d’un projet pilote complété en 2021 par le chercheur Laurent Cammarata, professeur titulaire en éducation à la Faculté Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, et auteur de l’étude pancanadienne RÉCIF-SRIFS sur la rétention scolaire en immersion française et en milieu minoritaire francophone.

« Quand on commence à regarder les chiffres, ils sont extrêmement beaux au niveau des inscriptions. […] En immersion, on a une augmentation d’à peu près 75 % en 20 ans, on a de quoi se réjouir ! » lance d’abord Laurent Cammarata.

De 50 000 à 13 000 élèves

Image
Moins de la moitié des étudiants qui commencent en immersion y obtiennent leur diplôme.
Photo : Courtoisie de Laurent Cammarata

« Évidemment, il y a toujours un revers à la médaille. Quand on commence à se pencher sur le phénomène de la rétention des élèves […] on n’a pas de données sur les pertes. Très, très peu de conseils scolaires collectent des statistiques sur les gens qui partent ou ont des entrevues avec les parents qui décident de retirer leurs enfants », déplore le chercheur.

Au Canada, en 2016-2017, près de 50 000 élèves fréquentaient la maternelle en immersion. Pour chaque année scolaire, ce nombre diminue, pour finir avec à peine plus de 13 000 élèves en 12e année.

« Il y a des choses qui sont normales, explicables […], mais il y a aussi toute une partie qui ne l’est pas », estime Laurent Cammarata, notant que la tendance est similaire d’une province à une autre.

À travers son étude, le chercheur espère identifier certaines des raisons qui poussent les parents à retirer leurs enfants de ces programmes. « Ma question, c’est de savoir ce qui se passe lorsqu’on a des parents qui ont fait le choix de l’immersion — ce qui est déjà quelque chose de très courageux —, qui étaient au départ très motivés, pour qu’à un moment donné ils décident de les retirer […] Tant qu’on ne sait pas, on ne pourra pas résoudre les problèmes. »

Des problèmes aux solutions

L’équipe de recherche a donc décidé de sonder les parents sur leur propre expérience avec le français, sur les motivations qui les ont amenés à choisir l’immersion ou l’école francophone pour leur enfant, ainsi que sur leur perception actuelle du programme. Un suivi avec des entrevues et des groupes de discussion est également prévu.

L’étude RÉCIF s’adresse également aux enseignants et aux administrateurs. « On veut voir aussi comment les perceptions et motivations des parents sont comprises ou interprétées par les autres acteurs du milieu, comment les enseignants et les administrateurs accompagnent ces familles-là », résume Laurent Cammarata.

Et d’ajouter : « Le but ultime, c’est vraiment d’identifier des problématiques particulières, des manques ou des choses sur lesquelles on devrait travailler, pour pouvoir ensuite apporter des propositions pour améliorer la situation. »

Quelques réponses préliminaires

Laurent Cammarata
Laurent Cammarata, chercheur et professeur titulaire en éducation à la Faculté Saint-Jean de l’Université de l’Alberta.
Photo : Courtoisie

Laurent Cammarata note d’ores et déjà que « beaucoup de parents mettent leurs enfants dans un programme d’immersion sans s’être vraiment préoccupés de poser des questions ou sans avoir eu accès à beaucoup d’informations. Beaucoup d’entre eux ne savent pas vraiment ce que c’est. »

L’universitaire observe aussi un manque de connaissances par rapport à l’apprentissage d’une langue seconde : « En immersion, on a souvent un délai naturel au niveau de la lecture et de l’écriture en anglais puisqu’on apprend à lire et à écrire exclusivement en français jusqu’à la troisième année. Beaucoup de parents s’inquiètent alors lorsqu’ils voient leur enfant avoir un petit retard », constate-t-il.

Une autre raison évoquée par les parents est le manque de soutien pour des problèmes d’apprentissage. « C’est vrai que, dans la situation actuelle de l’Alberta, il y a des coupures assez incroyables, on se retrouve avec des enfants qui ont des besoins particuliers en salle de classe et qui n’ont pas le soutien nécessaire […] Dans les écoles anglophones, en général, il y a plus d’argent », évoque Laurent Cammarata.

Enfin, beaucoup de parents s’inquiètent de ne pas pouvoir accompagner leur enfant dans les devoirs. « Le gros problème, c’est qu’on fait la promesse au départ que les parents n’auront pas besoin de parler français [dans le cas des programmes d’immersion]. C’est vrai pour certains enfants, mais celui qui a par exemple des problèmes d’attention va avoir besoin de soutien à la maison », relève le chercheur.

L’étude doit se conclure au mois de mars. Laurent Cammarata voit toutefois cette recherche comme « le début d’une aventure […] La deuxième étape, ça va être d’approfondir tout ça et de faire des études ciblées sur des choses que l’on aura remarquées. »

« Si on veut vraiment que tout le Canada soit bilingue, il faut que les enfants se retrouvent dans des programmes bilingues, donc il faut se préoccuper des gens qui sortent de ces programmes », souligne le chercheur.

Print

Number of views (6095)/Comments ()

Francopresse

Ericka Muzzo – Francopresse

Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top