Fonds l'Eau vive banniere
Close

Actualité économique

COVID-19 : les entreprises payent l’addition COVID-19 : les entreprises payent l’addition

COVID-19 : les entreprises payent l’addition

Comment les entrepreneurs et chefs d’entreprise font-ils face à cette crise sanitaire devenue économique ? Et quelles leçons ont-ils pu...
14493
RSS
123578910Last
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Préserver la place des aînés

Préserver la place des aînés

Author: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Friday, October 20, 2023/Categories: Organisme, Vitalité 55+ SK, Société, Aînés

Alors que la Semaine des aînés en Saskatchewan s'est tenue du 1er au 7 octobre, l'organisme Vitalité 55+ met à l’honneur ce groupe d’âge et milite pour assurer son bien-être. Incarnant la mémoire vive de la société, certains aînés font même figure d’exemples à suivre au sein de leur communauté.

« Si on est en bonne santé et qu'on a suffisamment d'énergie, on devrait prendre notre place », avance Marie-Jeanne Will, âgée de 74 ans et récipiendaire du prix Lys d'argent de Vitalité 55+.

Chaque année, l'organisme fransaskois décerne ce prix à un aîné champion de la fransaskoisie qui s’est distingué par son implication.

La force de l’expérience

« Surtout dans les Prairies, les aînés sont dépositaires d'une information historique sur la fondation de la communauté, sur la vie et le développement des différents organismes, de la naissance des écoles, etc. Mais toutes ces connaissances se perdent », déplore Éric Lefol, directeur de Vitalité 55+.  

Image
Marie-Jeanne Will, résidente de Saskatoon, est la récipiendaire du prix Lys d’argent 2023 remis par Vitalité 55+. Crédit : Courtoisie de Vitalité 55+

Le porte-parole trouve que le rôle des aînés est trop souvent sous-estimé dans la société. Pourtant, l'investissement de certains aînés est sans pareil. Marie-Jeanne Will en est l’illustration.

« On a travaillé, on a vécu une bonne partie de notre vie, alors je crois que l'on peut apporter cette expérience qui pourrait être enrichissante pour les autres », indique-t-elle. 

Depuis des décennies, cette doyenne de la communauté bâtit des ponts entre les cultures, mais aussi entre les générations. Un legs qu’elle souhaite transmettre.

« Pour moi, c'est un don de soi et on le fait pour le reste de l'humanité. Je vois les autres comme mes frères et sœurs », déclare-t-elle.

La résidente de Saskatoon se rappelle un parrainage auprès d'une famille vietnamienne qui était venue après la guerre du Vietnam.

« Une jeune enseignante vietnamienne m'avait demandé de parrainer sa famille, alors je l'ai fait », dit-elle simplement. Un parrainage qui a scellé le début d'une longue amitié.

Si Marie-Jeanne Will fait partie du groupe des « seniors », elle reste un modèle toutes générations confondues pour Vitalité 55+, qui regrette que la place de telles personnes tende à disparaître dans la société.

Des défis croissants

Si la pandémie a laissé place à la crise du logement et à l'inflation, les aînés subissent aussi l'effritement de leur lien social en raison de la disparition des clubs d'aînés implantés auparavant un peu partout dans la province.

Aujourd'hui, Vitalité 55+ cherche à prendre le relais en créant des activités, des rassemblements et des séances d'information.

Selon le Livre blanc du vieillissement des francophones de la Saskatchewan, un rapport produit par Vitalité 55+, la province rassemble 190 000 personnes de plus de 65 ans, soit 16 % de la population totale.

En outre, leur nombre connaît une croissance annuelle de plus de 11 % ces dernières années, beaucoup plus que la population totale.

« On a ce paradoxe d'une population vieillissante et d'un gouvernement qui ne fait pas grand-chose pour apporter des services, déplore Éric Lefol, et ce n'est pas seulement le service francophone, mais le côté anglophone aussi. »

L'interruption des services de bus dans les petits villages ces cinq dernières années mène la vie dure aux membres de ce groupe d’âge, dont certains sont incapables de se rendre à de simples consultations médicales en ville.

Briser l’isolement

« En règle générale, dans notre société, les aînés sont un peu oubliés, fait remarquer Éric Lefol. Dès le moment où ils perdent de la mobilité, où on ne les voit plus, on les perd. »

Aujourd'hui, la priorité selon le directeur de Vitalité 55+ est de permettre aux aînés de vivre le plus longtemps chez eux, et ce, en favorisant l’accès des services à la maison.

« Il faut arrêter de développer le nombre de lits dans les centres d'accueil. Personne ne souhaite aller en maison de retraite tant que ce n'est pas nécessaire, tant que les gens peuvent rester chez eux le plus longtemps possible », martèle le porte-parole. 

Cette année, Vitalité 55+ fêtera son 40e anniversaire et organisera pour l’occasion différentes activités tout le long de l'année.

Dès le mois d'octobre, une gestionnaire de projets travaillera à aider des aînés nouveaux arrivants qui, dans la cadre de rapprochements familiaux, « sont laissés à eux-mêmes, dans des états de détresse assez criants », alerte Éric Lefol.

« L’isolement, c’est fatal », renchérit Marie-Jeanne Will, qui s’est donné pour mission de rendre visite à des personnes isolées tout au long de l’année.

Marie-Jeanne Will recevra le prix Lys d’argent lors du Rendez-vous fransaskois en novembre.

 

Print

Number of views (5598)/Comments ()

Marie-Lou Bernatchez

Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse

Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top