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Le Centre culturel Maillard a été l’hôte de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Chambre de commerce de Gravelbourg le jeudi 13 février 2014.

Êtes-vous business? Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

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C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

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Les cimetières : lieux de randonnée cette Halloween?

Author: Dominique Liboiron/Tuesday, October 31, 2017/Categories: 2017, Aventure et plein air

Cimetière de Maple Creek

Cimetière de Maple Creek

Les cimetières de la Saskatchewan offrent beaucoup d’information historique. Fondé en 1883, le cimetière de Maple Creek remonte au début du peuplement agricole de l’Ouest et laisse savoir d’où sont venus les pionniers, quelles langues ils parlaient et quelles religions ils pratiquaient. Nous y trouvons également des fosses de Métis francophones qui ont connu l’époque de la traite des fourrures et de la chasse aux bisons.

Photo : Dominique Liboiron

L’Halloween approche et cet évènement pourrait inspirer votre prochaine excursion de plein air. Le cimetière, comme la sorcière ou la maison hantée, est également un symbole du 31 octobre. Cet Halloween, oseriez-vous explorer un cimetière ?

J’aime me promener dans les cimetières. Je ne suis pas le seul. Beaucoup de gens s’arrêtent pour lire les pierres tombales et pour se promener dans ces lieux sereins entourés d’arbres et de fleurs.

La Saskatchewan est parsemée de cimetières pittoresques, mais j’avoue que j’explore moins ces cimetières-là. Compte tenu de mon intérêt pour l’histoire du peuplement de l’Ouest, je préfère explorer les cimetières de campagne, surtout ceux qui sont abandonnés. Souvent, les pierres tombales dans ces cimetières-là donnent beaucoup d’information au sujet des gens qui y sont enterrés. Je peux me forger une idée d’où ils sont venus, quel était leur patrimoine et quelles conditions politiques dans leur pays natal auraient pu les encourager à venir dans l’Ouest.

Je m’intéresse aussi aux symboles qui représentent les défunts. Vous avez sûrement remarqué que les pierres tombales portent souvent des décorations de plantes, d’animaux et d’icônes qui ont tous une valeur symbolique. Voici comment en interpréter quelques uns des plus populaires.

Un agneau : Symbole de l’innocence et de l’agneau de Dieu, la brebis est un motif qui indique la mort d’un enfant.

Du blé : Dans l’Ouest, le blé représente souvent le métier du défunt, mais la plante signifie aussi une vie longue et productive, c’est-à-dire une vie mûre. Il s’agit aussi du corps du Christ.

Une colonne romaine cassée : Une vie courte, souvent d’un homme entre 16 et 40 ans.

Un compas et un équerre : Le défunt était Franc-maçon. Ce sont les outils pour construire le temple de l’humanité.

Une pomme de pin : L’immortalité.

Des portes ou des rideaux : La transition vers l’au-delà.

Des raisins : Le sang du Christ. Quand les raisins sont accompagnés de blé, les deux évoquent l’eucharistie.

Certains symboles étaient plus populaires auparavant. Nous voyons moins de tombes ornées avec un agneau et cela s’explique par le déclin de la religion, mais aussi par le fait que moins d’enfants meurent grâce au progrès de la médecine.

L’agriculture joue encore un rôle important chez bon nombre de Fransaskois, mais les francophones de la Saskatchewan s’urbanisent de plus en plus. Par conséquent, moins de Fransaskois travaillent dans le domaine de l’agriculture et j’anticipe que les symboles agricoles comme le blé, un cheval ou du bétail figureront moins sur nos pierres tombales dans les années à venir.

L’assimilation est un phénomène qui exerce une influence considérable en Saskatchewan. Le français meurt. Malgré le bilinguisme officiel et les écoles d’immersion, le français s’emploie de moins en moins en tant que langue maternelle et langue quotidienne. Ce changement linguistique se voit déjà dans les cimetières de la province. Les pierres tombales sont de plus en plus en anglais, même chez les Fransaskois, mais ces derniers ne sont pas les seuls. Les communautés allemandes, ukrainiennes, métisses, russes et autochtones, voire toutes les cultures de la province, s’assimilent vers l’anglais.

Les cimetières ne servent pas juste de lieux de repos pour nos amis et les membres de notre famille. Nous y trouvons des indices qui dévoilent les courants linguistiques, culturels, économiques, religieux et médicaux. De plus, les cimetières sont souvent bien aménagés et se prêtent bien à des excursions en plein air.

Si vous désirez lire davantage à ce sujet, le livre de Nancy Miller intitulé « Remember Me as You Pass By: Stories From Prairie Graveyards » pourrait vous intéresser. Dans son livre, Nancy Miller partage des histoires engageantes de gens enterrés dans l’Ouest canadien et indique où trouver leur fosse. Le recueil se transporte facilement et peut servir de guide lors de vos excursions.

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