Close
La science participative, ou comment tous contribuer à la science

La science participative, ou comment tous contribuer à la science

Qui n’a jamais rêvé de contribuer à l’avancée de la science, tout comme Charles Darwin en son temps, ce naturaliste britannique du 19e siècle dont les découvertes scientifiques sont encore le fondement de la biologie moderne ? C’est possible aujourd’hui.

Quand le jeune Darwin embarque sur le navire « HMS Beagle » de la Royal Navy en 1831, il n’a aucune idée de ce qui l’attend. C’est un périple de cinq ans sur les mers du monde que le Britannique dans la vingtaine s’apprête à faire.

Image
Charles Darwin (1809-1882) a révolutionné la biologie avec sa théorie de l’évolution. Crédit : Domaine public

Le long voyage lui permettra de collecter un nombre de données incalculables. Et ces mêmes données le mèneront jusqu’à écrire en 1859 L'Origine des espèces où il présente sa théorie de l’évolution, dans un contexte plus que créationniste.

Même si, aujourd’hui, les chances de révolutionner la science moderne ou de découvrir de nouvelles espèces sont maigres, rien ne vous empêche de sillonner les chemins proches de chez vous à la collecte de données naturalistes (espèces animales, végétales…) et ainsi d’apporter, vous aussi, votre pierre à l’édifice ! C’est cela, la science participative.

La science par et pour tous

D’après François Houllier, biologiste français de renom, les sciences participatives sont des formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non scientifiques professionnels participent de façon active et délibérée. 

Image
François Houllier est un biologiste qui a présidé l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) en France et l’Université Sorbonne-Paris-Cité. Crédit : Olivier Dugornay / IFREMER

S’il y a une branche qui est particulièrement demandeuse en la matière, c’est bien celle des sciences de l’environnement. Les dispositifs y sont souvent très insuffisants et les connaissances autour de la nature plus souvent vernaculaires que scientifiques.

Imaginez la force d’action d’un mouvement qui permettrait d’avoir à chaque instant des millions d’yeux qui vous aident dans votre tâche. Quand on parle d’acquérir des connaissances dans la biodiversité, comme faire l’inventaire des espèces animales et végétales, décrire les mouvements migratoires des oiseaux, ou autre, sur un terrain de jeu aussi vaste que le monde, les observateurs ne sont pas de trop !

En Amérique du Nord, deux portails naturalistes se détachent du lot : eBird et iNaturalist. Tous deux proposent des applications pour téléphone intelligent qui permettent de soumettre ses observations d’oiseaux (ebird) ou de toute autre espèce animale et végétale (iNaturalist).

Vos marches du dimanche vont prendre une tout autre tournure ! Surtout lorsque vous vous retrouverez en grand débat intérieur, guide d’identification sur les genoux, pour savoir si vous être en train d’observer une mésange à tête noire ou une mésange boréale.

Une démarche qui a du sens

S’ouvrira ainsi peut-être à vous un nouveau monde où la connaissance n’a pas de limite. Ces portails naturalistes utilisables par tous permettent de soumettre et de consulter toutes les données dans l’aire géographique de votre choix, de savoir combien d’espèces vous avez observées et de partager ce savoir avec une communauté de passionnés. Un grand jeu qui, en un rien de temps, vous fera changer votre regard sur votre environnement.

Grâce à un nombre de renseignements naturalistes sans équivalent, toutes ces plateformes permettent d’améliorer très sensiblement la connaissance du patrimoine naturel. Il s’agit d’une étape essentielle pour la mise en œuvre d’actions de conservation efficaces. 

Car, rappelons-le, de nombreuses histoires commencent par l’observation d’une espèce menacée par un amateur à un endroit lambda qui, grâce à cette première donnée historique, devient par la suite une zone préservée. C’est l’effet papillon de la science participative !

Print
4028

Arthur BéagueArthur Béague

Other posts by Arthur Béague
Contact author

Contact author

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ)

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Conseiller/Conseillère en développement économique (CDÉ).   DÉTAILS The post Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ) appeared first on CÉCS.

Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO

Ouest canadien, le 30 novembre 2020 – Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (CDEA, SDECB, CDEM et CÉCS) sont heureux de lancer conjointement le second appel de propositions au FDÉFO pour des projets qui vont débuter le 1er avril 2021. Communiqué de presse FDEFO The post Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO appeared first on CÉCS.
Monday, November 30, 2020/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Communiqué FDEFO : 21 septembre 2020

Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (Conseil de développement économique de l’Alberta – CDEA,  Société de développement économique de la Colombie-Britannique – SDECB,  Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba – CDEM et Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan – CÉCS) sont heureux d’annoncer les projets qui ont été retenus pour recevoir un...
Monday, September 21, 2020/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/
RSS
124678910Last

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
2040
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
3040
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
3157
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
3232
Le CÉCS investit pour l’avenir Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la...
4028
RSS
124678910Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top