2019 : Année internationale des langues autochtones
L’année 2019 a été proclamée l’Année internationale des langues autochtones par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Selon l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), « les langues jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne de tous les peuples, étant donné leurs implications complexes en matière d’identité, de diversité culturelle, d’intégration sociale, de communication, d’éducation et de développement. »
Plusieurs de nos politiciens auraient avantage à s’informer auprès de l’UNESCO sur la question linguistique. Au Canada, quand vient la question de la place de la langue française dans plusieurs provinces, on peut voir que beaucoup de nos politiciens sont très frileux sur la question du bilinguisme anglais/français. Et quand viennent les questions autochtones, ils semblent l’être encore plus. Dans le monde entier, beaucoup de langues disparaissent à un rythme affolant et plusieurs d’entre elles sont des langues autochtones.
Qu’en est-il au Canada ?
Selon le recensement de la population de 2011, il y aurait plus de 60 langues autochtones regroupées en 12 familles linguistiques distinctes. 213 500 personnes ont déclaré une langue maternelle autochtone et près de 213 400 personnes ont déclaré parler une langue autochtone le plus souvent ou régulièrement à la maison.
Dans le budget de 2017, le gouvernement du Canada a investi 89,9 millions de dollars sur trois ans pour la préservation, la promotion et la revitalisation des langues et cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits. On retrouve dans l’initiative des langues autochtones la publication de documents en langues autochtones, des cours de langues autochtones et la mise sur pied de stratégies de préservation des langues autochtones.
Nous avons avantage, en tant que francophone, à appuyer les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Nous sommes dans le même bateau. L’année 2019 s’annonce houleuse pour la francophonie canadienne : décisions en Ontario, au Nouveau-Brunswick, quasi-indifférence dans plusieurs provinces, attitude à définir au Québec, élections fédérales, etc. Je n’ai pas de boule de cristal pour connaitre l’avenir, mais je ne peux m’empêcher de voir quelques nuages à l’horizon. Heureusement, les francophones sont résistants, peu importe où ils se situent au pays. Souhaitons-nous une bonne et heureuse année 2019 et une amélioration des communautés francophones du Canada.
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