Close
Anonym

La lutte pour se voir à la télé continue

Unis de TV5 est maintenant en ondes

UNIS
Au lendemain du lancement d’Unis, le 1er septembre, des voix s’élèvent pour célébrer la nouvelle télé des francophones hors Montréal. D’autres considèrent que l’offre télévisuelle demeure incomplète.

« À regarder le lancement », souligne Marie Hélène Eddie, « c’est excitant de voir la diversité des programmes. C’est important qu’en famille, on écoute la télé en français et qu’il y en ait pour tous les goûts. Ça rappelle que le français est une langue publique, qui s’entend à la télé, à la radio et pas seulement parlée à la maison et au Québec. »

La doctorante en sociologie de l’Université d’Ottawa s’est distinguée en juin par son blogue critiquant la couverture radio-canadienne en Acadie. « Quand on ne se voit pas dans les médias, on a tendance à oublier qu’on existe. Unis vient combler un vide que la SRC ne remplit pas. »

Mais un besoin demeure, selon Marie Hélène Eddie : l’absence de nouvelles. « Le côté culturel est très symbolique. C’est bien de pouvoir célébrer notre présence sans toujours s’inquiéter des ‘dangers’ qui nous guettent. Sauf qu’on a besoin des nouvelles pour pouvoir réagir. Les médias francophones nous permettent de défendre nos droits.

« Ce n’est pas une critique d’Unis– ce n’est pas dans son mandat, reconnaît-elle. Mais ce beau projet ne comble pas tous les besoins. Le combat pour être représenté par les médias n’est pas terminé. Radio-Canada n’est pas libéré de ses obligations. » 

Un an après avoir obtenu sa licence, la chaîne généraliste assume le mandat de refléter la francophonie des régions canadiennes et québécoises. La programmation sera constituée à 25% de contenus produits en milieu minoritaire.

Marie Hélène Eddie se réjouit du rassemblement de la francophonie canadienne. « C’est important de se voir comme une grande communauté. Mais il faudra s’assurer de ne pas tomber dans une couverture surtout québécoise. C’est clair que la gouvernance par et pour les communautés aurait été une bonne chose. »

Défenseure du projet Accents TV, conçu par et pour les communautés en milieu minoritaire mais écarté par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), l’Ontarienne Claudette Paquin va plus loin.

« C’est un peu comme si on avait accordé la licence de l’APTN à la BBC Canada. Cela aurait soulevé un tollé chez les Premières Nations. Ce n’est pas une critique de la chaîne britannique. C’est simplement une question de gouvernance de la voix publique d’un regroupement identitaire à l’échelle du pays.

« Mais chez nous, pas de tollé, rappelle l’ex-directrice générale de TFO. Les fonctionnaires du CRTC, pourtant très sensibles à la gouvernance québécoise, n’ont pas accepté ce même principe pour les communautés francophones. Le CRTC nous a remis à notre place. On reste minoritaire d’une autre communauté. »

« J’admire beaucoup l’APTN », dit-elle. « Les Autochtones sont restés sur leur voie et ils font quelque chose de bien. Ils ont leurs défis et ils peuvent en parler à journée longue à la télé. Je voudrais la même chose pour nous.

« Tous les dossiers qu’on a gagnés, ça a pris dix ans. On ne devrait pas lâcher. » Selon Claudette Paquin, seule la gouvernance peut garantir la pérennité et la pertinence d’un réseau consacré aux communautés francophones. 

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne, Marie-France Kenny, partage ces préoccupations. « On voulait une télé française et on l’a eue. Ce n’est pas exactement celle qu’on voulait. Mais si on ne se rallie pas, on risque de manquer l’objectif : que tout le monde au pays puisse se voir et s’entendre.

« On travaille avec Unis, assure la présidente, on discute de différents enjeux et nos réactions sont prises très au sérieux. En un an, ils ont fait un travail colossal pour rallier les gens et tout mettre en place. »

Claudette Paquin croit néanmoins que Patrimoine canadien devrait « mettre sur pied un groupe d’audit pour évaluer les résultats d’Unis : où va l’argent, quels messages et visages passent en ondes. On veut voir dans quatre ans si le mandat a été accompli. »

La productrice voudra-t-elle participer? « Je ne refuse jamais un défi sur des sujets qui demandent de l’analyse et de la réflexion. Le coureur a la balle en mains, on le laissera courir et voir s’il va dans la bonne direction. »

Marie-France Kenny n’entretient aucun doute : « Longue vie à Unis! » 

 

Print
25335

Contact author

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Préparation des demandes de financement

Le samedi 17 mars, le CÉCS présentera un atelier sur la préparation des demandes de financement. Veuillez vous inscrire avec @JeanDeDieu.Ndayahundwa@cecs-sk.ca. L’atelier se passera de 9h à 13h au Carrefour Horizon, 1440 9e Avenue N, Regina.   Venez en grand nombre! L’article Préparation des demandes de financement est apparu en premier sur CÉCS.
Thursday, February 15, 2018/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Formation « Diversité en milieu de travail »

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) offre une formation qui vise à augmenter les compétences interculturelles chez les employeur.euse.s et les employé.e.s, afin de tirer profit des bienfaits de la diversité en milieu du travail. 7 février 2018 Formation : 13h30 à 16h30 Hôtel Ramada Plaza de Regina (1818 avenue Victoria) Salle Maple Pour confirmer votre présence, svp envoyez un courriel à paul.leost@cecs-sk.ca et...

Muni pour passer au vert / Get Green, Get Empowered

Le forum économique « Muni pour passer au vert / Get Green, Get Empowered » se tiendra le 10 mars prochain, au Duck Lake Interpretive Centre à Duck Lake. Il offrira des présentations et informations pertinentes et pratiques sur l’économie verte. Vous avez jusqu’au 2 mars pour vous inscrire à l’événement! Pour plus de détails, svp cliquez sur le lien suivant pour voir l’annonce officielle. COMMUNIQUÉ DE PRESSE L’article Muni pour passer au...
RSS
First1011121315171819Last

Actualité économique

Un quatrième économusée inauguré en Saskatchewan Un quatrième économusée inauguré en Saskatchewan

Un quatrième économusée inauguré en Saskatchewan

2984

Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
3964
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
5464
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
4854
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
4883
RSS
12345678910Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top