Visite à Saskatoon du consul général de France à Vancouver
Visite à Saskatoon du consul de France à Vancouver, Philippe Sutter
Le 17 octobre 2018, les ressortissants français de Saskatoon et de ses environs ont eu l'honneur de rencontrer Philippe Sutter, consul général de France à Vancouver. Cette visite en Saskatchewan était la première pour le diplomate français.
Photo : Simb Simb (2018)
SASKATOON - Le mercredi 17 octobre dernier au Rendez-Vous Francophone de Saskatoon, le consul général de France à Vancouver, Philippe Sutter, a rencontré les ressortissants français de Saskatoon et de ses environs. Cette visite en Saskatchewan était la première pour le diplomate français dont les bureaux sont situés au Consulat général de France sis à Vancouver et qui dessert toute la partie ouest du Canada, notamment la Saskatchewan, l’Alberta, la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest et ceux du Yukon.
Qui est Philippe Sutter ?
M. Sutter est un diplomate de profession depuis maintenant près de 25 ans. Du haut de son titre de consul général de France, il est le représentant du gouvernement français à Vancouver depuis le mois de septembre 2017. Il a eu l’opportunité de représenter la France dans plusieurs pays d’Europe (comme en Autriche et dans les Balkans), au sein d’organismes internationales tels que l’Union européenne à Brussel et l’ONU à New York.
Le but de sa visite en Saskatchewan
Outre le fait qu’il est très important pour lui de connaitre toutes les provinces qui font partie de la circonscription du consulat général de France, la tournée effectuée par le diplomate à Regina et Saskatoon avait pour but de lui permettre de partager quelques idées d’une grande importance avec les communautés française et francophone de la province. Ces idées tournaient autour de 3 grands objectifs.
Le premier de ces trois objectifs est de servir les citoyens français comme une mairie le ferait, et de soutenir la francophonie, autrement dit de travailler avec tous les francophones présents en Saskatchewan. Desservir comme une mairie implique l’établissement de passeports et de cartes d’identité, la transcription et l’enregistrement des documents administratifs de la Saskatchewan tels que les actes de mariage, de décès, de naissances, dans l’état civil français.
Le deuxième objectif de sa mission était de promouvoir le commerce et les investissements entre la France et le Canada, en particulier la Saskatchewan. Cet objectif économique visait à rencontrer les autorités locales ainsi que le plus grand nombre d’acteurs économiques de la province, afin de les amener à s’intéresser à la France. Cet intérêt pourrait se traduire par des échanges commerciaux entre la France et le Canada, mais aussi par un renforcement des coopérations et des investissements existants avec des entreprises telles que ORANO (l’ex AREVA), VINCI qui est un partenaire majeur dans la réalisation de grands chantiers de construction notamment à Régina, et VEOLIA dans le domaine de l’environnement qui vise à rendre la potasse plus respectueuse de l’environnement.
Le troisième objectif est lié aux enjeux globaux, c’est-à-dire tout ce qui concerne l’innovation et la lutte contre le changement climatique. M. Sutter l’a formulé en un message adressé à la province de la Saskatchewan : « La France tient à cœur et est engagée dans la mise en application partout dans le monde, de l’accord de Paris sur les changements climatiques. Elle a déjà des partenaires solides au Canada qui l’aident à mettre en œuvre cet accord. [Et] la Saskatchewan fait partie de ces partenaires dans la mesure où une stratégie de lutte contre le changement climatique a été adoptée et qui a des objectifs très ambitieux en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Un message qui tombe à point nommé, car la Saskatchewan est la seule province qui résiste encore à la politique de lutte contre les changements climatiques initiée par Ottawa, qui se résume au paiement de la taxe de carbone.
La place de l’éducation
L’éducation a occupé une place importante lors de la visite de M. Sutter et est inscrite à l’ordre du jour de son agenda en tant que consul. Lors de ses rencontres avec les hommes politiques de la Saskatchewan, l’éducation en langue française a été abordée comme un sujet d’intérêt majeur. Et la France à ce niveau « peut aider grâce à des accords qui sont conclus par exemple entre l’université de Nantes et l’université de Régina pour former des jeunes qui vont devenir des professeurs de français. [Cette entente] aidera à résorber le déficit en professeurs de français », a mentionné M. Sutter. Or, d’après le diplomate, d’autres accords peuvent voir le jour entre les divisions scolaires et leurs homologues en France comme cela a été fait en Colombie Britannique tout récemment. Voilà une main tendue au Conseil des Écoles Fransaskoises qui s’est fait d’ailleurs représenter par Amy-Valérie Olivier, agente de liaison et promotion à l’international.
Pour terminer, M. Sutter a rappelé aux Français présents l’importance de se faire enregistrer au registre des Français de l’étranger pour faciliter les procédures de renseignements en cas de trouble ou de catastrophes ou pour l’exécution de démarches administratives indispensables pour demander des bourses scolaires et pour l’émission de passeports ou de cartes d’identité. Il rappelle que seulement 285 ressortissants français de la Saskatchewan sont inscrits à ce registre, tout en sachant qu’il y a des Français qui ne se sont pas encore enregistrés.
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