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AGA de la Chambre de commerce de Gravelbourg AGA de la Chambre de commerce de Gravelbourg Sunday, February 23, 2014 25906 Le Centre culturel Maillard a été l’hôte de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Chambre de commerce de Gravelbourg le jeudi 13 février 2014.
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Sébastien Rock / Thursday, April 25, 2019 / Categories: 2019, Horizons - Chronique littéraire Le rêve de la poupée ou Caïn et Abel revisités I C’était hier, c’était avant… à bout de bras j’étais puissant je sacrifiais le cœur de mes employés au temple obsolescent dans la machine j’huilais mes jointures et tape-touchais mon armée connectée illuminée elle me défendait me lichait les mains, toutes rouges elle me « likait » du bout des doigts je ressuscitais dans les médias sociopathologiques une fois, deux fois, des dizaines de milliers à me regarder néo-nécrophages « Regardez comment je fais tout seul! » (Regarde-moi, mon frère, comme je suis seul…) puis du fond de ma peur meurtrie j’ordonnais : Qu’on fasse tomber la nuit sur ces terres de misère Qu’on les voit du haut des drones dans l’ombre des bombes Venez danser, Immobiles Venez voir par derrière nos écrans de pique-sel Venez rêver le rêve de la poupée immortelle II Depuis… le sol glisse et la glaise me glace je perds la tête et le pied je gèle j’ai perdu mes cheveux et mes dents en or quelque part sous le banc au parc des accusés l’odeur de l’urine dans mes souliers mes actifs mes acquis mon liquide coulent et s’évaporent le paradis dans l’ombre d’une goutte la bourse des fonds de bouteille sous le rêve-erbère qui ne dort jamais j’entends les voitures qui m’ignorent et je disparais où est la machine où est mon armée mon frère, où es-tu Avant que le cauchemar ne m’embaume cette nuit laissez-moi m’envelopper de douces soirées à la campagne où on déboulait près du ruisseau d’argent le goût du miel dans la gorge mon frère dans les bras le beau, le bon, l’élu quand on criait dans le noir et riait jusqu’aux étoiles qui maintenant n’allument plus jusqu’au ruisseau qui maintenant ne chante plus pourquoi même la nuit l’aimait-elle lui plus que moi une poupée sans papier toute mouillée III Aujourd’hui… le jour brûle et mes cornées fondent mes bronches s’assèchent Ce n’est pas une question de choix – mon frère ils l’aimaient plus que moi je suis à genoux tu vois troué asphalte arraché je gruge les murs je creuse une fosse de mes jambes le crâne coincé entre deux plaintes répétées dans l’écho le calcaire la rancœur la rancœur rien ne va plus j’ai tout perdu mais il me reste encore lui ce sera lui le beau, le bon, le choisi lui qui a tout pris sera pris lui aussi d’ailleurs, pourquoi lui plutôt que moi ? mais, c’est ça! c’est ça! ce sera plutôt lui mon bouc émissaire à moi la vie me doit bien ça vraiment c’est eux qui ont fait le choix d’en faire un petit roi avance donc angoisse lisse et longue je revois là-bas dans leurs yeux l’être chéri tout-petit-fragile et mes poings maintenant cognent sa chair moite je frappe et frappe et retombe dans l’enfant qui enrage viens avec moi nous seront deux sacrifiés dans les bras d'ʼĒl poupée dorée d’Abel iv Vite… fuir ce corps plus froid puant mon frère sa peau mon sang me marquera-t-Il comme le Caïn d'avant? qu’est-ce qu’une tache sur un pantin roussi? tout de même fuir d’un abri à l’autre couvert de mensonges transi par la honte fuir mais son image me précède voit tout et m’attend sous la tente qui se soulève dans le champ et son nom s’accumule et son nom me rattrape il n’y a plus de jours ni de nuits il n’y a plus que lui mon frère et son rire au ruisseau d’argent les étoilées tirées à bout de bras l’enfant de mes parents j’étais maître je volais mon armée mes bombes mes années mes dents poupée de ciel poupée de vent pourquoi expier sa vie quand il n’y a que la mort dans l’air du temps Print 20888 Sébastien RockSébastien Rock Other posts by Sébastien Rock Contact author Comments are only visible to subscribers.