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Étienne Alary / Wednesday, October 29, 2014 / Categories: 2014, Éducation, Postsecondaire « Ne pas perdre ma langue! » Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean Jamie Gignac de Vonda Photo: Étienne Alary (2014) Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. « Je tenais à poursuivre mes études en français au niveau universitaire, mais malheureusement, en Saskatchewan, il n’y a que le programme en Éducation et cela n’est pas quelque chose que je voulais faire. Je suis passionnée d’environnement et je me résignais à étudier en anglais à l’Université de la Saskatchewan, même si le programme touche surtout le domaine de l’agriculture », explique Jamie. C’est par hasard qu’elle tombe sur le prospectus de la University of Alberta. « Au départ, j’avais écarté cette université de mes options, mais par la suite, j’ai décidé d’y jeter un coup d’œil. Un élément m’a rapidement accroché en feuilletant le document : j’ai vu que des programmes bilingues étaient offerts, dont un qui touchait directement mon champ d’intérêt. C’est en fouillant davantage pour connaître les détails de ce programme que j’ai réalisé qu’il y avait à Edmonton un campus francophone de l’Université », soutient-elle. Comme le fait remarquer la Fransaskoise, Vonda n’est pas une destination de choix pour les universités. « C’est une petite école. Lors de ma 12e année, nous n’étions que cinq finissants. Seule l’Université de Regina venait pour présenter leur programme en éducation », avance-t-elle. Pour Jamie Gignac, étudier à Edmonton est vraiment un retour aux sources. « Je suis née dans la capitale albertaine, mais très jeune, nous sommes déménagés à Saskatoon et ensuite à Vonda, où j’ai fréquenté l’école francophone à partir de la 4e année », souligne celle dont la mère, Ramona Gignac, ainsi que toute la famille vivent toujours dans la petite communauté fransaskoise située à environ 30 minutes au nord-est de Saskatoon. Cette année, Jamie Gignac entame la deuxième année de son Baccalauréat bilingue en science de l’environnement et de la conservation. « Je me retrouve vraiment dans quelque chose qui me passionne, soit un programme qui touche aux animaux et à la faune. De plus, il y a de nombreuses possibilités d’emploi dans mon secteur », indique-t-elle. Ce qu’elle apprécie le plus de sa vie universitaire? L’environnement francophone. « On a accès à plusieurs services en français, que ce soit au centre communautaire (La Cité francophone), au restaurant ou même en face, au Centre de santé communautaire Saint-Thomas, où les étudiants ont accès à un médecin francophone. Outre mes études en français, voilà des éléments qui contribuent à conserver mon bagage francophone. Je trouve cela tellement important de pouvoir parler au moins deux langues », explique la jeune Fransaskoise. Jamie Gignac, comme plusieurs de ses collègues qui proviennent de l’extérieur d’Edmonton, a opté pour une vie à la résidence francophone : « Ce que j’aime le plus de la résidence, c’est qu’elle est rattachée au Campus. En hiver, de pouvoir passer par le tunnel pour aller à mes cours et éviter de sortir dehors, cela est formidable! », s’exclame-t-elle. Avec l’hiver qui ne saurait tarder, voilà un avantage que Jamie pourra mettre à profit dans un avenir très rapproché! Print 32135 Tags: Campus St-Jean Étienne AlaryÉtienne Alary Other posts by Étienne Alary Contact author Related articles Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale? Quand on l’attaque, la francophonie contre-attaque Toujours pas de déblocage pour le Campus Saint-Jean Un vent de solidarité au Canada pour sauver le Campus Saint-Jean La francophonie de l’Ouest menacée : «Sauvons Saint-Jean!» Émile Fortier: Comme une grande famille! Nicole Lemire: De Nipawin à Edmonton, en passant par Prince Albert Comments are only visible to subscribers.