L’Aventure de Ti-Mousse
Nous voici enfin arrivés
À la plus belle fête de l’année.
Pour célébrer ce jour joyeux
Ce conte je partage en guise de vœux.
Ça s’est passé la veille de Noël
Près de Regina, et de la vallée Qu’Appelle
Une jolie fillette nommée Solenne
Habitait avec sa famille sur une ferme.
Ce soir-là elle jouait avec ses poupées
Et comme elle leur versait un thé
Elle a entendu une faible voix :
« Non, je t’en supplie, pas sur moi ! »
Au fond de la tasse, elle a vu
Un drôle de bonhomme rigolo et joufflu.
Vêtu d’un manteau vert-rouge rayé
Une tuque, des gants et des souliers.
Que dire du regard stupéfait
De Solenne qui dévisageait
Ce mini être farfelu
Échevelé, et surtout très confus.
N’en croyant pas ses yeux,
De voir cet être ni jeune, ni vieux
Elle l’observait en souriant
Car il lui semblait fort charmant.
« Tu n’as pas à t’inquiéter.
Sors-moi d’ici et je te dirai
D’où je viens et qui je suis.
Fais attention, je suis petit. »
Doucement avec beaucoup de soin
Elle lui a alors tendu la main.
Craintivement il est monté
Et dans une cuillère elle l’a posé.
« Je m’appelle Ti-Mousse, un lutin.
En retournant au Pôle Nord j’ai perdu mon chemin.
Je ne sais pas ce qui s’est passé;
On me l’avait pourtant expliqué ! »
« Père Noël m’a confié
L’énorme tâche de surveiller
Tous les enfants en Saskatchewan
Avant que minuit ne sonne. »
« Sur moi seul ce grand homme se fie.
Imagine, moi, un apprenti!
Avec cette épreuve je pourrai enfin
Être comme mes autres copains. »
« Hélas, me voici chez toi égaré
Ne sachant pas comment y retourner.
Je te demande un coup de main
Pour me sortir de ce pétrin. »
« Certainement je vais t’aider.
Laisse-moi le temps de bien y penser.
Il doit y avoir une solution
À ton unique situation. »
Solenne s’est soudainement souvenue
D’un livre de magie qu’elle avait lu.
En s’inspirant d’un des récits,
Ces mots lui sont venus à l’esprit.
Note de l'auteure:
J’ai écrit ce récit il y a plusieurs années pour ma nièce et filleule Solenne Hamon-Fafard lorsqu’elle était petite. J’ai voulu lui transmettre une partie de mon enfance à Gravelbourg, Saskatchewan où je vivais sur la ferme paternelle avec mes 8 frères et sœurs. Dans les semaines qui précédaient Noël, quand nous avions l’âge de croire au Père-Noël nos parents nous racontaient que celui-ci envoyait ses lutins pour nous surveiller. Ils étaient minuscules, invisibles et magiques. C’était à eux que revenait la tâche de rapporter au Père Noël si nous méritions les jouets sur notre liste. Aujourd’hui, cette jeune fillette est maintenant une adulte, Pour la première fois depuis sa naissance, (Covid oblige) nous ne passerons pas Noël ensemble. J’offre donc ce poème à tous les Fransaskois et les Fransaskoises qui ne pourront pas se réunir avec leurs proches ce Noël. Malgré les circonstances de cette année, je nous souhaite de retrouver la magie et l’amour de cette grande fête.
Eveline Hamon, Regina
evhamon @yahoo.com
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