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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Des balados en français pour les écoles

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Sylvie Walker
Sylvie Walker, auteure-compositrice-interprète.
Crédit : Enya Bird Photography

Dans le cadre de la Semaine nationale des familles du 4 au 10 octobre, le Conseil culturel fransaskois (CCF) a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

« Il est essentiel de sensibiliser les élèves à la fransaskoisie, aux récits de vie des francophones d’ici ou même encore aux accents qui constituent notre communauté », explique Rim Khoja, agente de développement des projets scolaires du CCF et agente de coordination du catalogue FRÉSK.

Après un an de travail, les deux auteures-compositrices-interprètes Sylvie Walker et Anique Granger, coréalisatrices des balados, offrent des récits touchants d’artistes et de membres de la communauté fransaskoise aux élèves du secondaire des écoles francophones et d’immersion. Si les 10 épisodes sont déjà disponibles pour les écoles dans le catalogue en ligne FRÉSK, le public aura quant à lui accès aux balados dès septembre 2022. 

Une ressource pédagogique

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Anique Granger, auteure-compositrice-interprète et coréalisatrice des balados déCLIC
Crédit : Stéphanie Nantel

Avec son volet en éducation, le CCF souhaite toucher toutes les générations et, plus précisément, les jeunes par le biais de son mandat d’intégration de la culture et des arts dans les écoles fransaskoises et d’immersion en Saskatchewan.

Avec le projet déCLIC, la démarche est avant tout de diriger les élèves et enseignants vers des discussions intergénérationnelles. Pour ce faire, des guides pédagogiques répondant aux curriculums en éducation de la province ont été produits.

« Ces guides ont fait l’objet de consultations auprès des enseignants et conseillers pédagogiques francophones et d’immersion. Il y en a deux par épisode. L’un contient des exercices de compréhension linguistique et l’autre des corrigés. L’objectif final sera pour les classes de produire leur propre balado », explique Rim Khoja.

Pour parvenir à cet objectif, l’animatrice Sylvie Walker offrira des ateliers de production dans les écoles à la demande des enseignants. « Ce sera intéressant de partager avec les jeunes des techniques d’entrevue, comment créer des paysages sonores ou encore comment tourner une vidéo », dit-elle. 

L’art pour franciser

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Sylvie Walker (à gauche) a mené une entrevue avec Gabrielle Dufresne, artiste de scène et employée de la Troupe du Jour.
Crédit : Joceluna Photography

Née il y a une quinzaine d’années, l’industrie de la baladodiffusion ne s’est jamais aussi bien portée. Pour tous les âges et tous les goûts, ce moyen de diffusion de l’information se décline dans toutes les langues. 

Pour Rim Khoja, le projet déCLIC peut contribuer à la prospérité de la langue française chez les jeunes. « Produire en français est essentiel dans un contexte minoritaire. DéCLIC regroupe des éléments importants pour la construction identitaire des élèves comme la langue, le patrimoine ou encore la famille. »

Et pour que la formule soit complète, Anique Granger et Sylvie Walker n’ont pas hésité à chercher plus loin parmi les membres de la communauté : « Anique et moi trouvions qu’il manquait certains aspects sur le plan théorique, que ce soit pour le contexte historique de certains récits ou même l'étymologie de mots », relate Sylvie Walker.

Un duo créatif

Sylvie Walker
Sylvie Walker, auteure-compositrice-interprète, a joué le rôle d’animatrice pour les balados déCLIC.
Crédit : Enya Bird Photography

Originaires de la Saskatchewan, les deux coréalisatrices ont l’oreille musicale et accordent une place importante au poids des mots. Le titre Ti Cœur de Sylvie Walker avait remporté le Prix de la chanson primée SOCAN au 45e Festival international de la chanson de Granby en 2013. 

Pour les balados, l’artiste est allée à la rencontre des membres de la communauté. « Les intervenants ont été très réceptifs. Bien que la pandémie ait présenté des défis, nous avons pu mener des entrevues en extérieur et avoir accès aux expériences et anecdotes de ces artistes en contexte minoritaire », rapporte-t-elle.

Si Sylvie Walker apparaît devant la caméra, c’est Anique Granger qui était à la technique et au montage. À la barre du balado Le ruban de la cassette, l’artiste a pu accompagner Sylvie Walker de juin 2020 à juin 2021. « L’épisode le plus difficile a été le tout premier. On avait une vision et une ligne pour avancer, mais jusqu’au rendu final de l’épisode 1, on ne savait pas trop à quoi le balado allait ressembler », confie cette dernière.

Grâce à leur persévérance, les deux artistes ont réussi à combiner leurs énergies créatrices et leurs connaissances pour avancer. « Au début, Anique devait surtout me coacher sur la technique du balado, puis c’est devenu une véritable coréalisation », exprime Sylvie Walker. L’animatrice de la série souligne par ailleurs à quel point elle a appris aux côtés de sa consœur et de l’équipe du CCF durant le projet. 

Pour retrouver les balados déCLIC, rendez-vous sur le site du catalogue FRÉSK.

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