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150 ans Festival Cinergie 2024

S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Casse-tête

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Casse-tête
Bien que l’on puisse parfois considérer que le développement communautaire de la Francophonie dans son ensemble, et en Saskatchewan en particulier, est un casse-tête au niveau du financement, des ressources humaines, des ressources techniques, de la créativité ou simplement de la participation, je vais plutôt vous parler d’une autre sorte de casse-tête.

Il s’agit de ce jeu que l’on peut jouer seul ou à plusieurs, que les Français appellent « puzzle » et nous, « casse-tête ». Il y en a pour tous les goûts. Des très simples, des très compliqués, des petits, des gros, rectangulaires, carrés, de quelques morceaux ou de milliers de morceaux.

On devrait l’invention du casse-tête à un dénommé John Spilsbury, cartographe et graveur vivant à Londres, en Angleterre, qui eut l’idée, vers 1760, de découper des cartes représentant différents pays pour faciliter l’apprentissage de la géographie.

Au tout début, les casse-têtes étaient fabriqués en bois, découpés à l’aide d’une scie à chantourner, ou jigsaw, d’où le terme « jigsaw puzzle ». Avec l’évolution des techniques, les casse-têtes purent être produits à grande échelle, dorénavant en carton, avec des centaines ou des milliers de morceaux, l’ensemble représentant une image. Tout comme la lecture et la musique, les casse-têtes ont subi l’assaut des technologies modernes et, aujourd’hui, on peut choisir des milliers de modèles sur Internet, le casse-tête virtuel ayant l’avantage qu’on ne peut perdre des morceaux.

Depuis 1992, il existe un championnat du monde du casse-tête, le « World Puzzle Championship ». En 2017, ce tournoi aux allures olympiques s’est tenu le 18 octobre, à Bangalore, dans le sud de l’Inde. Le tournoi est jumelé au championnat du monde de sudoku, le « World Sudoku Championship ». En compétition individuelle, c’est Ken Endo, du Japon, qui est le champion mondial du casse-tête, suivi d’Ulrich Voigt, de l’Allemagne, et de Kota Morinishi, du Japon. En compétition d’équipe, c’est le Japon qui domine, suivi des États-Unis et de l’Allemagne. Cette année, la compétition aura lieu en République tchèque.

Si les casse-têtes sont amusants pour les enfants et aident à promouvoir et développer certaines compétences chez ceux-ci, pour beaucoup d’adultes, c’est un hobby. Les casse-têtes permettent aux adultes de garder l’esprit actif et d’utiliser des habiletés mentales spécifiques. Chez les personnes âgées, ils favorisent la dextérité manuelle. Fait en groupe, le casse-tête est une activité très orientée socialement.

Et il y a aussi le côté « image » du casse-tête. Il y a celles consacrées à la nature (grands espaces, arbres, fleurs, animaux, chats, chiens, poissons), aux personnes (hommes ou femmes, célèbres ou pas), à l’art (œuvres des grands peintres), à la géographie (lieux physiques, édifices historiques, vues générales des villes), etc… C’est une façon de se créer un imagier mental de réalités que souvent nous ne connaissons pas.

Et puis, il y a la création de ces images. Les casse-têtes européens sont très beaux mais ceux de notre continent aussi. À ma connaissance, la communauté fransaskoise de Zenon Park a produit un casse-tête, il y a de ça plusieurs années. Pourquoi ne pas imiter cette communauté et créer ainsi un produit dérivé, plaisant à faire seul ou en groupe, représentant nos communautés ou des activités fransaskoises ? À vous la palme, entrepreneurs en herbe !

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