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Chronique environnement

Perspectives agricoles FAC 2015 : un bilan plutôt favorable pour l’agriculture

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M. Lyndson Carlson, vice-président principal du marketing de Financement agricole Canada (FAC)

M. Lyndson Carlson, vice-président principal du marketing de Financement agricole Canada (FAC)

« On estime même que dans les 40 prochaines années, les humains devront produire plus de nourriture que dans les 10 000 dernières années additionnées les unes aux autres ».

Présentation à Perspectives agricoles FAC 2015 à Regina, le 27 janvier 2015

Photo: Marie-Pier Boilard (2015)
REGINA - Perspectives agricoles FAC 2015, un événement d’apprentissage gratuit de Financement agricole Canada (FAC) destiné aux producteurs agricoles, était de passage à Regina le 27 janvier dernier. Plus de 350 participants étaient sur place pour en apprendre davantage sur les marchés actuels et les grandes tendances en agriculture, et explorer les moyens de tirer profit de ces tendances.

C’est l’économiste en chef de FAC, Monsieur Jean-Philippe Gervais, qui a d’abord pris la parole, faisant état des tendances actuelles mondiales au niveau de l’économie. « Penser global, agir local ». Telle était sa devise, en faisant référence à l’importance pour les agriculteurs de comprendre les tendances mondiales, mais d’agir localement.

Selon lui, les points à surveiller en 2015 seront notamment les taux d’intérêt qui demeureront bas ainsi qu’une période où les coûts énergétiques seront à la baisse, notamment le prix du pétrole. Il s’agira également d’une année où les échanges commerciaux auront une grande importance et où les consommateurs auront le dernier mot. Finalement, l’année 2015 sera caractérisée par une baisse de la valeur du dollar canadien. Est-ce inquiétant pour le secteur de l’agriculture? Au contraire, selon M. Gervais, cela pourrait avoir des effets bénéfiques sur le marché au niveau des exportations.

Les États-Unis et l’Asie : deux marchés, deux réalités

Le plus grand marché actuel pour l’agriculture est sans contredit les États-Unis. Ce pays connaît actuellement une très bonne croissance économique mais ce ne sont pas les familles qui en profitent, comme le mentionne M. Gervais : «   le revenu des familles est à la baisse, ce qui pourrait avoir un impact sur le niveau de consommation. À l’opposé, la Chine, qui subit actuellement une stagnation au niveau économique, ne voit pas de baisse du revenu des familles, ce qui représente un marché plus intéressant pour nous ».  

Dans le même ordre d’idées, M. Lyndson Carlson, vice-président principal du marketing de FAC, s’est intéressé, lors de sa présentation, aux marchés imminents pour le Canada. Selon lui, la Chine et l’Inde constituent des marchés très prometteurs pour l’industrie agricole canadienne. « Non seulement la population mondiale et la demande de produits alimentaires sont en augmentation mais en plus, avec l’augmentation importante de la classe moyenne dans ces pays qui représentent à eux seuls environ 2,5 milliards d’habitants, on peut s’attendre à une expansion importante du marché agricole dans les prochaines années », a-t-il déclaré. « On estime même que dans les 40 prochaines années, les humains devront produire plus de nourriture que dans les 10 000 dernières années additionnées les unes aux autres ».

Les facteurs de succès en agriculture

Selon monsieur Carlson, le succès en agriculture dépend de trois choses : la relève, la technologie et la stratégie. « La relève est importante, si l’on considère que 98% des fermes du Canada sont des fermes familiales », a-t-il mentionné. Heureusement,  l’Université de la Saskatchewan à Saskatoon reçoit en ce moment plus d’inscriptions que jamais de nouveaux étudiants dans les domaines reliés à l’agriculture, ce qui est très prometteur pour l’avenir. Puis il a insisté sur l’importance de la technologie afin de rester au fait de ce qui se passe dans le secteur agricole. Enfin, il a noté l’importance pour les agriculteurs de rédiger un plan afin d’ajuster leur stratégie d’affaires d’année en année au besoin.

Pour sa part, l’analyste en chef et président de Pro Farmer Canada, Mike Jubinville, a débuté sa présentation par la phrase suivante, « le changement est la seule constante dans cette industrie », faisant référence entre autre aux intempéries reliées aux tendances du marché, particulièrement dans le secteur céréalier.  «  Le ralentissement économique du secteur céréalier commence à s’atténuer et des prix décents et profitables pourraient faire leur apparition sur le marché, mais cette gamme de prix risque de demeurer instable pour quelque temps. De meilleurs profits sont anticipés pour les producteurs dans les années 2016 et 2017 ».

Qu’en est-il des conditions météorologiques pour 2015?

Drew Lerner, météorologue spécialisé en agriculture de la société World Weather Inc., a quant à lui partagé ses précisions pour 2015. Selon ses dires, un courant El Niño devrait se former dans l’Océan Pacifique, à cause de la température de l’océan au-dessus des normales saisonnières, ce qui donnera lieu à un été particulièrement chaud et sec dans les Prairies.

Et quelles seront les répercussions sur l’agriculture? Selon M. Lerner, il y aura deux points principaux auxquels il faudra prêter attention : « Il faudra surtout s’intéresser à la vitesse à laquelle le climat va s’assécher et à quel point il donnera lieu à des températures sèches. Si le temps est trop sec, cela pourrait causer des problèmes aux agriculteurs» a-t-il conclu.

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