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Aventure et plein air

À la découverte de la presse francophone de l’Ouest

À la découverte de la presse francophone de l’Ouest
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En raison de l’absence de neige, plusieurs activités d’hiver sont impraticables. Alors je vous propose une aventure sur internet : un site qui contient un grand nombre de vieux journaux francophones de l’Ouest canadien, dont certains remontent à 1871. Explorons-les !

Le site s’appelle Peel’s Prairie Provinces et appartient à l’Université de l’Alberta. Il contient des journaux francophones des trois provinces de l’Ouest.

Pour la Saskatchewan, j’ai trouvé Le Patriote de l’Ouest. Fondé en 1910, Le Patriote était le précurseur de L’Eau vive, qui a été créée en 1971.

En Alberta, on peut lire Le Courier de l’Ouest qui était publié à Edmonton de 1905 à 1916. En outre, l’un des journaux franco-albertains les plus intéressants portait deux noms, L’Étoile de St-Albert et The St. Albert Star, pour une version anglaise et une version française.

Dans sa première édition, soit celle du 13 novembre 1912, on lit que L’Étoile de St-Albert avait comme but de « resserrer les liens de confraternité et d’amitié entre tous les compatriotes canadiens-français et anglais ».

De plus, le journal voulait « unir dans une solidarité absolue, tous ceux qui ont besoin de bonne amitié et d’appui ».

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Le site internet contient beaucoup de vieux journaux, y compris cette édition du Patriote du 2 janvier 1924. Photo : Libre de droits

Notons qu’à l’époque du peuplement agricole, beaucoup de lecteurs venaient d’autres provinces ou pays, cherchant ainsi des amis dans leur nouvel environnement.  

Au niveau du Manitoba, le site propose des journaux que je ne connaissais pas. Par exemple, il existait autrefois un hebdomadaire nommé Le Métis. Le journal était publié à St-Boniface de 1871 à 1881. Comme indiqué à la première page, le prix d’un abonnement d’un an était de « deux piastres et demie ».

En comparant Le Métis aux journaux d’aujourd’hui, j’y vois des ressemblances, mais des différences aussi. Bien sûr, nous ne pouvons pas échapper aux annonces, mais les objets qu’elles proposent se vendent nettement moins en 2024 : je parle ici de chapelets, de tabac et d’encriers.

Comme plusieurs autres journaux de l’époque, Le Métis tenait des positions très claires. Le souci de l’objectivité n’était pas là, les journalistes ne cachant pas leurs croyances. Au moins, le lecteur savait exactement à quel point de vue il avait affaire.

De quoi parlaient les journaux à l’époque ? La politique, la religion et le crime se trouvaient souvent à la une, mais notons que les nouvelles du passé sont aujourd’hui de l’histoire.

Par exemple, Le Patriote du 22 août 1910 annonçait la mort du père de Gabriel Dumont. Selon l’article, Samuel Dumont est décédé en coupant du foin près du lac d’Oignon.  

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Monseigneur Ovide Charlebois a joué un rôle important dans la création du Patriote de l’Ouest. Photo : Libre de droits

En plus des journaux francophones, le site propose une centaine de journaux des grandes villes et des petites communautés anglophones de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba.  

Malheureusement, les anciennes éditions de L’Eau vive ne s’y trouvent pas. Par contre, le site contient une archive de La Liberté, le journal franco-manitobain, avec les éditions de 1913 à 2015.

Pour consulter le site : https://library.ualberta.ca/peel/newspapers

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