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Les députés communautaires gardent le cap

Les députés communautaires gardent le cap

La communauté face à la COVID-19, les élections des députés de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), la présence des Fransaskois au Sénat du Canada ou encore les Jeux de la francophonie canadienne de 2026… Tels sont les thèmes abordés lors de la réunion régulière des députés communautaires de l’ACF qui s’est tenue le 4 avril dernier, par vidéoconférence évidemment.

Retransmise via l’interface Zoom, la réunion a rassemblé 20 personnes en ligne. Le président de l’ACF Denis Simard était présent, aux côtés de 13 députés, 4 employés et 2 journalistes pour une durée de 4 heures.

Marc Masson, analyste politique pour l’ACF, indique que les objectifs ont été atteints en fin de rencontre, malgré quelques ajustements pour répondre au format virtuel. « La vidéoconférence ne peut pas remplacer les rencontres en personne, observe-t-il. Pour la prise de décisions et les discussions, je pense que cela s’est bien passé, mais nous avons de beaucoup réduit l'ordre du jour pour en faire une réunion de 4 heures alors qu’une réunion régulière de l'ADC [Assemblée des députés communautaires] dure en moyenne 8 heures. »

Ainsi les rapports des députés et la tribune publique n’ont pas été inclus à l’ordre du jour. C’est ce que confirme Monique Ramage, députée communautaire de Saskatoon : « Dans ce contexte particulier du COVID-19, j’étais contente d’être capable d’assister à une rencontre de l’ADC […] Cependant, ça ne remplace pas des rencontres en personne plus longues et plus en profondeur. Nous n’avons pas pu avoir le contact qui nous permet de mieux nous connaître comme équipe. »

Une rencontre limitée

Depuis trois ans, l’ACF investit dans du matériel de vidéoconférence de qualité et a souscrit à l’interface Zoom afin de mener des rencontres virtuelles. Avec des députés partout en province, l’organisme a ainsi déjà fait ses preuves en matière de collaboration à distance.

Depuis l’instauration du télétravail pour lutter contre la propagation de la COVID-19, la populaire application s’est retrouvée prise d’assaut par les confinés et est passée de 10 à 200 millions d’utilisateurs en l’espace de deux mois. Résultat, les données échangées sont plus nombreuses et ont attiré l’attention d’utilisateurs malveillants.

La remise en question de la sécurité ne freine pas pour l’instant l’ACF. « Nous utilisons encore Zoom US malgré les troubles liés à la sécurité que la plateforme a connus récemment […] Nous espérons que Zoom US saura se protéger et protéger ses clients à moyen terme. C'est à suivre », confie Marc Masson.

Aller de l’avant malgré l’incertitude

Alors que la COVID-19 est sur toutes les lèvres, d’autres sujets importants ont été abordés. « Nous avons discuté d’items prioritaires, mais nous n’avons pas pu partager ce qui se passait dans nos communautés et dans nos dossiers respectifs », indique Monique Ramage.

Les députés communautaires ont déploré l’absence de projets scolaires pour la fransaskoisie dans le dernier budget provincial. « Pour moi, le point le plus marquant de cette rencontre était la déception du manque d’engagement du gouvernement dans le budget provincial pour les nouvelles écoles dont nous avons besoin à Saskatoon, Prince Albert et Regina », témoigne Monique Ramage. Les participants ont demandé de redoubler d’efforts auprès du ministère de l’Éducation pour le maintien et l’expansion des projets en cours ou à venir.

En cette fin d’année fiscale et à la veille de la clôture des cycles de financement, le travail de renouvellement du Plan de développement global de la communauté fransaskoise 2020-2030 a été discuté. Ce travail se poursuivra à une cadence ralentie en raison des modifications importantes apportées au calendrier des consultations prévues pour ce printemps 2020.

Du côté politique, les membres ont demandé des actions pour assurer qu’un Fransaskois soit nommé au Sénat du Canada. En août 2020, il y aura 3 sièges vacants saskatchewanais et la nomination d’un Fransaskois pourrait donner un coup d’éclat à la fransaskoisie, puisqu’aucun Fransaskois n’y a siégé depuis 1958.

L’ACF poursuit également la préparation du dossier de candidature de la province pour les Jeux de la francophonie canadienne de 2026. Enfin, les députés encouragent les dons individuels pour soutenir la Fondation fransaskoise malgré l’annulation forcée des rassemblements physiques cette année.

Les élections de l'ACF

Les élections de l'ACF

Tous les trois ans, 16 députés issus de 12 districts électoraux et d’une présidence sont élus au suffrage universel par les francophones de la province. Ensemble, ils forment l’instance décisionnelle de l’ACF.
Crédit : Element5 Digital

Les élections repoussées

La réunion générale annuelle de l’ACF, prévue pour juin 2020, est repoussée au moins jusqu’à l’automne. La tenue de l’élection générale pourrait être retardée en fonction de la manière dont évolue la crise sanitaire. L’organisme suivra les conseils de la Corporation des services d’information qui émet des recommandations en lien à la pandémie pour les organismes à but non lucratif.

Sur une note optimiste, Denis Simard a lancé un message encourageant à ses partenaires : « Notre résilience a été prouvée par les multiples combats de notre passé et je suis certain que, lorsque la vie reviendra à la normale, nous allons être heureux de nous revoir et de fêter ensemble. »

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