Il y a quelques jours, lors du Rendez-Vous fransaskois, il a été question du continuum en éducation. Cet événement touchait en principe et au premier chef la jeune génération de francophones et franco-parlants de la Saskatchewan. Mais j’ai eu l’impression d’un rendez-vous en partie manqué...
Lors des pauses, j’écoutais les uns et les autres parler de leurs souvenirs d’enfants, d’adolescents, de leurs retrouvailles lors des Rendez-vous, jadis, de cet événement qui était abordable financièrement et qui avait la capacité d'accueillir une grande variété de participants comme des membres de la communauté, des responsables associatifs, politiques, mais aussi des mamans et papas, ou encore des futurs membres actifs de la communauté.
Depuis quelques années, la quasi-totalité des personnes participantes représentent un organisme et leur déplacement est donc défrayé. Parfois leur famille les accompagne, mais beaucoup viennent seul(e)s. Cette année, un service de garde était tout juste proposé pour les plus petits le samedi en journée, mais en-dehors de l’hôtel où avait lieu le Rendez-vous. Quant aux enfants plus âgés, beaucoup d’entre eux se sont baladés dans Saskatoon, individuellement, comme ils auraient pu le faire dans n’importe quel contexte.
De ma petite lucarne, je vois cette fin de semaine comme une occasion de se rencontrer, de se concerter pour penser et rêver la communauté, mais aussi pour se créer des souvenirs communs et même, osons le penser, une relève.
Pour éviter que la communauté ne stigmatise le Rendez-vous comme un événement réservé à certains, et pour que nos enfants ne pensent pas qu'il s'agit seulement d'un événement avec des discussions d’adultes qui ne les concernent pas, pensons-y!