Lancement du EP "J'orage" à Regina
De gauche à droite: Kyle Grimsrud-Manz (batterie), Adam Logan (guitare, synthétiseur) Rayannah (bassiste, choeur) et Mario Lepage (chant, guitare, clavier)
Photo: Pascal Lévesques (2016)
Le 3 juin dernier, PONTEIX, la nouvelle formation de Mario Lepage, lançait son EP J’orage, un mini-album composé de quatre chansons. Le groupe, qui s’est rendu en demi-finales aux Francouvertes à Montréal en avril dernier, est actuellement en tournée pour promouvoir ses nouvelles compositions et faire découvrir sa musique qualifiée de « pop psychédélique ». L’Eau vive s’est entretenue avec Mario Lepage sur leur projet.
EV - Tout d’abord, d'où vous est venue l'idée de PONTEIX?
ML- Je jouais sous mon nom Mario Lepage, j’expérimentais, j’étais toujours homme-orchestre, artiste autonome, homme à tout faire, mais jamais bon dans tout. Après avoir remporté le Chant’Ouest à Victoria en 2013, je suis allé à Granby et pendant ce temps-là, je me montais un groupe avec des artistes qui avaient la même mentalité que moi. On a commencé à « jammer » et on a décidé de changer ça en PONTEIX l’an passé. Se représenter en tant qu’artiste avec son nom comme Isabelle Boulay, il y a quelque chose qui n’est pas cool pour moi. Je voulais plus représenter une idée, PONTEIX, qu'une personne, Mario Lepage. C’est pour ça que j’ai monté un groupe.
EV- Quelle est cette idée derrière PONTEIX?
ML- L’idée c’est que la musique est universelle, qu’elle est tout autant importante que les mots, que la musique c’est une expérience et non des boites séparées par des mots, la musique et les instruments. PONTEIX est vraiment une expérience tout autant avec les textes qu’avec la musique.
EV- Décrivez-nous votre nouvel EP, J’Orage.
ML- C’est une expérimentation qui nous permet de trouver où est notre niche, de décider comment est-ce qu’on fait les choses, comment est-ce qu’on fonctionne en faisant notre musique. C’est la première étape de notre écriture de textes, de nos compositions musicales. Le prochain album va être vraiment plus une représentation de qui on est, de comment on voit la musique.
EV - Vous écrivez vos chansons en français et en anglais. Quelle est votre démarche?
ML - C’est important pour moi d’écrire en français puisque c’est ma langue maternelle. On manque d’opportunités de parler en français en Saskatchewan. Mais deux de nos musiciens sont anglophones. Des fois les chansons que l’on compose s’écrivent en français et des fois en anglais. C’est très naturel pour nous.
EV -Vous avez fait les Francouvertes en avril. Comment avez-vous trouvé l'expérience?
ML -Les Francouvertes c’était tout simplement une vitrine pour nous. Le côté concours on ne s’en faisait pas trop. Pour nous c’était juste une opportunité pour rentrer sur la scène montréalaise et aussi la scène québécoise et on y a fait plein de belles rencontres. On s’est même rendu en demi-finale. Les médias nous ont bien reçus et il y a eu beaucoup d’articles sur nous. Cela a été une expérience positive pour PONTEIX.
EV -Après votre tournée au Canada, quels sont vos plans?
ML - On veut jouer dans plusieurs festivals. On a aussi des plans pour aller en Europe. On essaie de travailler autant qu’on peut pour développer le projet et continuer à créer. On aimerait sortir notre album l’an prochain, possiblement à la fin de l’été.